Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
porte-socs de droite et abaisse celui de gauche,
qui commence à son tour le travail. Et ainsi
alternativement.
Avant d’aborder l’exposition agricole de la
Belgique, nous croyons devoir transcrire ici
quelques lignes relatives à la signification de la
diminution de la culture du blé en Belgique et
publiées par le Ministère des sciences et des
arts. Elles sont un commentaire que seront heu-
reuses de connaître les personnes que leurs
études conduiraient à l’examen des tableaux sta-
tistiques de la section d’agriculture :
« Nous avons d’excellentes terres à blé, et
nous pouvons être fiers de leur rapport, puis-
qu’au point de vue du rendement à l’hectare, nos
cultivateurs n’ont cessé de progresser et qu’à
cet égard la Belgique se place au troisième
rang des pays producteurs. D’où vient donc que
la répartition de nos cultures se soit modifiée
principalement au détriment du froment et que
la superficie emblavée se soit restreinte de
283,000 hectares en 1846 à 158,000 en 1907 ?
Nous sommes cependant le peuple qui consomme
le plus de blé par tête. Comment se fait-il.
d’autre part, que les fourrages aient accru leur
domaine de 1846 à 1856 de près de 300,000
hectares ? D’où vient cette évolution ? C’est que
nous ne sommes pas seuls au monde à produire
du blé. Des terres nouvelles ont été livrées à
l’exploitation, les moyens de communication et
leur rapidité toujours croissante ont eu pour
conséquence tm abaissement du prix des cé-
réales. Sous peine d’aller à la ruine, il a fallu,
non seulement accroître par une culture métho-
dique le revenu du sol, mais penser à autre
chose et c’est ainsi que l’on a vu la grande
culture décroître, et l’élevage s’y substituer.
C’est un déplacement de la richesse nationale.
L’agriculture belge est installée dans le vaste
pavillon qu’elle partage avec les eaux et forêts.
Nous y trouvons une série importante de bat-
teuses, de herseuses, charrues et vans, coupe-
racines et locomobiles.
L’Office rural y est installé également : statis-
tiques des essais de machines agricoles ; étude
de la main-d’œuvre.
Une curieuse « carte panoramique agricole »
UNE MOISSONNEUSE FRANÇAISE.
de la Belgique, dressée par le service de la
statistique agricole, nous renseigne en un mo-
ment : les Flandres sont bleues de lins en fleurs,
ce qui n’y empêche pas la culture des céréales
(jaune) alternant avec le vert des prairies où
paissent les bestiaux. Céréales au nord-ouest du
Hainaut, au carrefour des lignes séparatives
Hainaut, Brabant, Namur ; Namur, Liège ; bois,
le Luxembourg ; sapins, bruyères, Anvers et le
Limbourg ; un peu de tout en Brabant, y com-
pris raisins (Hoeylaert) et houblons (vallée de
la Dendre) ; tabac, au centre du Hainaut ; bette-
raves à sucre, au nord de la province de Namur
et ouest du Hainaut.
L’exposition de la Belgique agricole se com-
pose encore d’un laboratoire d’analyses du sol, à
divers points de vue, notamment quant à sa
composition chimique, pour les cultures. Dans
la même salle, un outillage de laboratoire et une
carte du sol, diagrammes et photographies ; un
tableau des résultats de la culture du jonc dans
les dunes, pour la fabrication de la pâte de
papier, entreprise depuis 1904 par le service
des agronomes de l’Etat (rendement, 40 p. c.).
Nous passons ensuite dans une salle voisine où
sont disposés les tableaux et appareils des labo-
ratoires d’analyses de l’Etat des produits miné-
raux, végétaux et animaux provenant de l’agri-
culture ou mis en usage par celle-ci.
Que de travaux, que de statistiques ! Malheu-
reusement, on a placé nombre de ces tableaux
et diagrammes si près du plafond que leurs
courbes vertes, jaunes et rouges ne sont plus
guère à nos yeux des quantités intelligibles et
deviennent plutôt des frises décoratives !
Une troisième salle est consacrée par l’Admi-
nistration de l’agriculture à l’exposition des mé-
thodes d’enseignement agricole, au dénombre-
ment sur cartes, à vol d’oiseau, des communes
où se donnent des cours d’agronomie, dans les
écoles et instituts divers, ligues, fédérations,
unions professionnelles, caisses de crédit rural,
laiteries coopératives.
Nous sommes devant une matière trop étendue
pour l’embrasser entièrement. Nous devrions
encore parler du riche et vaste Canada, de la
fertile Tunisie, de la féconde Algérie, des statis-
tiques du Ministère de l’agriculture d’Italie, des
Etats-Unis, qui sont les premiers producteurs
de blé du monde entier, et de la Russie, qui tient
le second rang. Nous avons dû borner cette
revue de l’agriculture, où les céréales repré-
sentent un produit universellement consommé, à
l’examen des principaux documents, de l’outil-
lage nouveau, des méthodes récentes que nous
ont fait connaître plus particulièrement certaines
nations.
L’ALIMENTATION
LA DISTILLERIE
Les produits d’où l’on retire l’alcool. — L’alcool
d’acétylène. — Les alcools de fruits et les alcools
d’industrie. — Identité. — Les levains. — Traite-
ments nouveaux. — L’aérobiose. • — La rectification
continue indirecte des moûts. — Les calottes-peignes.
— Les analyses d’alcool au permenganate.
On a symbolisé l’alcool, dans la section belge,
sous les traits aimables d’une femme penchée
sur un alambic et entourée de folâtres amours,
sous l’empire des vapeurs enivrantes de l’alcool ;
les carquois armés de flèches ont glissé sur les
nuages de fumée. Le sujet, traité au point de vue
industriel, n’est pas d’un accès aussi simple que
l’allégorie. Depuis que la distillation a com-
mencé avec les Chinois, au moyen d’appareils
des plus élémentaires, les procédés se sont raf-
finés, précisés et de nos jours les appareils de
distillation, qui érigent dans les expositions leur
chaudronnerie de vingt mètres de haut, d’un
cuivre éclatant, où s’enchevêtrent les conduites
d’une innombrable tuyauterie, ces appareils ne
sont guère moins compliqués que la machinerie
d’une locomotive.
Nous ne pouvons songer à décrire les installa-
tions de distillerie en général ; nous nous effor-
cerons seulement d’indiquer aussi clairement que
possible les améliorations réalisées pendant ces
dernières années, tant en France qu’en Angle-
terre, en Belgique, en Allemagne et surtout
celles dont l’Exposition de Bruxelles nous offre
en quelque sorte l’illustration.
Mais rappelons d’abord ce que c’est que
l’alcool et quels sont les principes de la distil-
lation.' Laissons de côté sa composition chi-
mique pour arriver à sa désignation pratique.
Les substances susceptibles d’être employées à
la fabrication de l’alcool sont : i° les boissons
fermentées, dans lesquelles l’alcool se trouve
naturellement tout formé et d’où il faut l’ex-
traire ; 2° les substances qui renferment du
sucre : sucre de canne, maltose, dextrose, lévu-
INSTALLATION d’UNE DISTILLERIE MODERNE.
lose, sucre de lait, que l’aide de la fermen-
tation peut transformer en alcool ; betteraves à
sucre, canne à sucre, mélasse, prunes, cerises,
fruits , ■3° les produits contenant de l’amidon, de
la dextrine, de l’inuline, de la cellulose, qui
peuvent être transformés en dextrose ou en
maltose, au moyen d’un levain ou diastase so-
luble ou d’un acide, céréale, pomme de terre,
etc., etc.
On prévoyait en 1905 que l’on aurait bientôt
à mentionner une quatrième source de substance
pouvant produire de l’alcool, l’acétylène. Au-
jourd’hui c’est chose faite. Cette extraction de-
mande la conduite suivante : préparation synthé-
tique de l’alcool par le traitement du gaz acé-