ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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378 L’EXPOSITION DE BRUXELLES HORTICULTURE ET ARBORICULTURE Les floraisons incessantes et variées. — Les espaliers — La trousse du jardinier Les lames. L’art de cueil- lir. — Gèlera-t-il? Le thermomètre avertisseur. — La Société nationale d’horticulture de France. — Parcs et Jardins. — Chariot transporteur. — L’En- seignement. L’horticulture et l’arboriculture couvrent le Inonde et l’embellissent. L’une le décore de ses vives couleurs, l’autre l’embaume du parfum de ses fruits. Certes, depuis que les hommes exis- tent, créent et admirent, ils n’ont rien créé ni jamais rien admiré qui fût l’égal de la fleur et du fruit. Tous les temps, tous les peuples leur ont rendu hommage et le règne de l’une, aussi 1. Cueille-fruit. — 2. Raquette pour enlever les feuilles des bassins. — 3. Support pour melon mûrissant. — 4. Arrosoir pour suspensions fleuries. — 5. Cueille-fleur retenant la fleur. — 6. Trousse pour la fécondation artificielle. — 7 et 8. Tuteurs pour œillets. — 9. Arrosoir piriforme. bien que de l’autre, durent ensemble toujours tous les deux. Naturellement, l’Exposition se devait de leur sacrifier 1 L’horticulture est toute triomphante. Malgré notre climat déplorable, n’a-t-elle pas fait mer- veille tout l’été ? Pas un instant les floraisons n’ont manqué. Leur tapis multicolore renouvelé n’a cessé de prouver la robustesse des espèces et l’art adroit du jardinier, qui sait aujourd’hui combiner savamment avec une prévoyance oppor- tune les moments d’éclosions successives. On a dit ailleurs quelle admirable collection de roses fut réunie pour la joie des yeux dans les jardins français, luxembourgeois et hollandais. On a vanté le jardin qui orne la façade nord du palais des Eaux et Forêts. L’exposition d’horticulture, on l’a dit et qui ne le voit, c’est en plein air qu’elle se trouve, radieuse et variée. En ce qui concerne les fruits, il était impos- sible de les montrer aux branches, vivants et mûrissants, comme on a fait pour les fleurs éclatantes et parfumées. On n’en a pas moins placé les espaliers dans les différentes parties du jardin français notamment, où ils montrent la belle conduite de leurs rameaux, la souplesse de leur épiderme et la belle coloration saine des branches. Dans combien d’innombrables ques- tions ce serait nous lancer si nous abordions seu- lement la nomenclature des bonnes espèces, leur fixité tant controversée, l’influence du sol, etc. Qui n’a entendu un vrai connaisseur louer ses poires, entre amis, au cours de la promenade dans le verger ? Non, nous n’entreprendrons pas ici le tour du « jardin du curé ». Les amateurs feront eux-mêmes cette promenade profitable où ils récolteront, à défaut de fruits, les noms de quelques bonnes espèces qui leur feront honneur dans le verger. Les soins délicats que réclament les plantes et arbres ne vont pas sans instruments. L’arsenal du jardinier est des plus multiples. Chaque année les marchands remplissent des catalogues entiers, grand format et feuillets nombreux, des objets qu’ils mettent en circulation, au plus grand plaisir des amateurs et au plus grand profit des plantes, bien souvent. Les plantes ont besoin d’un matériel médical, et chirurgical, si nous osons ainsi dire, tout comme les animaux. Certes, il est moins com- pliqué, puisqu’il s’adresse à des êtres moins complexes et aussi, il faut bien le dire, qui nous sont moins bien connus. Les instruments de la trousse du jardinier entrés dans une phase relativement nouvelle, ce sont les instruments à lame. On a commencé par attribuer peu d’importance aux plaies que l’on fait aux tiges en les sectionnant. S’agissait-il de cueillir une fleur, il semblait que tout instrument y fut bon, de vieux ciseaux, un vieux couteau, même la brisure par les doigts. Une branche excédante, on la cassait, sans souci d’arracher parfois un lambeau de l’écorce de l’arbuste, ou bien, si la branche était grosse, n’importe quelle hachette faisait l’affaire. A observer les choses de plus près, l’expérience est venue. On a con- staté des pertes de sève, pouvant se prolonger longtemps, provenant de plaies mal guéries. On a inême vu des infections morbides naître sur des branches sectionnées. On a recherché les causes de ces accidents. On a remarqué alors 'que les doigts ou des instruments émoussés et sales peuvent occasionner des fissurations dans la tige ou des décollements partiels de l’écorce. Ce sont autant de portes ouvertes à l’humidité qui occa- sionne la pourriture, ainsi qu’aux innombrables spores de champignons parasitaires, dont l’air est toujours chargé, et ces fissures, ces poches humides sont aussitôt envahies par les germes pathogènes. On en a conclu à la nécessité de toujours faire la section la plus nette et la plus minime possible chaque fois qu’il s’agit de cueillir ou d’élaguer. Le soin a désormais porté sur la perfection des lames de sécateurs, cueil- leurs et greffoirs de toutes espèces. On a mis aujourd’hui bon nombre d’instru- ments parfaits à la disposition des amateurs et ceux-ci en admireront de belles collections dans la classe française de l’horticulture et de l’arbo- riculture : serpettes extra-fines, serpettes jardi- nières, greffoirs anglais, sécateurs innombrables, sécateurs à élaguer, sécateurs à longs manches, cisailles de toutes dimensions, cueille-fleurs à longues branches et retenant la fleur, inciseurs annulaires, scies pour jardins, dont plus de douze modèles, etc., etc. Après les lames viennent les thermomètres. Gèlera-t-il cette nuit ? Voilà une question que le plus grand nombre des horticulteurs, viticul- teurs et arboriculteurs se posent chaque soir au printemps et à l’automne. Il en est une autre, aussi importante, bien qu’elle soit le contraire, que l’on peut traduire ainsi : Comment faire pour être réveillé cette nuit si la température artificielle monte trop haut dans les serres ? Deux appareils différents ont été inventés pour répondre à ces deux questions. Le Pagoscope, avertisseur de la gelée, répond à la première. L’appareil est assez curieux pour mériter quelque détail. Cet appareil est une ingénieuse application du psychromètre, instrument servant à mesurer la tension de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère. Comme ce dernier instrument, le pagoscope est muni de deux thermomètres, l’un sec, l’autre mouillé, fixés sur la même planchette, l’un à gauche, l’autre à droite. Cette planchette est munie, entre les deux thermomètres, d’un tableau, divisé en lignes horizontales, qui corres- pond aux degrés de l’échelle du thermomètre sec, et peint en trois couleurs : rouge, jaune, vert. En avant de la planchette, entre les deux thermomètres, est placée une aiguille longue, dont la pointe mobile se meut à volonté sur un arc de cercle gradué, dont les chiffres corres- pondent aux indications du thermomètre mouillé (celui de droite). Maintenant, servons-nous de l’instrument. On