Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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l’accroche à 60 centimètres de terre à un poteau
isolé, exposé au nord, après avoir rempli d’eau
la petite capsule - réservoir du thermomètre
mouillé. L’observation se fait au coucher du
soleil : lire le degré du thermomètre mouillé
et placer la pointe de l’aiguille mobile sur le
même chiffre de l’échelle supérieure tracée sur
l’arc de cercle du thermomètre mouillé ; lire en-
suite le degré du thermomètre sec, chercher le
chiffre correspondant à ce degré sur les lignes
horizontales et suivre celle-ci jusqu’à son point
de rencontre avec l’aiguille.
Si ce point se trouve dans la partie verte, il
n’y a aucun danger de gelée ; jaune indique pos-
sibilité ; rouge, gelée certaine.
L’autre appareil est un thermomètre avertis-
seur électrique, et il nous informera, au degré
que nous aurons déterminé d’avance, de l’élé-
vation de la température artificielle dans nos
serres. Le principe des différents modèles de
thermomètres avertisseurs, soit de gelée, soit
d’excès de température, est le même. Un fil de
platine relié à une des bornes de l’appareil est
introduit dans le tube à une partie où il est tou-
jours en communication avec le mercure ; un
deuxième fil de platine, placé à un degré donné,
est relié à l’autre borne. Les variations de tem-
pérature amenant le mercure en contact avec le
second fil, le circuit électrique se trouve fermé,
et la sonnerie, reliée à l’appareil, se met en
mouvement.
La Société nationale d’horticulture de France
a trouvé l’originalité, peut-être sans la chercher.
Son exposition ? Rien moins qu’un petit salon
des beaux-arts consacré au fruit et surtout à la
fleur. Deux stands bien éclairés alignent huile,
aquarelle et pastel, en de jolies notes fraîches,
en des toiles où nous relevons des noms comme
celui de Mrc Louise Hoblema. C’est une idée des
plus gracieuses que puisse avoir une société
d’horticulture, très amoureuse de la beauté des
fleurs, car on n’a trouvé rien de mieux encore,
pour .en garder l’image, que le prestige du pin-
ceau. Lui seul reproduit quelque chose de leur
éclat et de leur grâce, un souvenir bien supé-
rieur aux procédés plus scientifiques de la dessic-
TRANSPORT D’ARBUSTES.
cation en tubes clos, où il n’y a plus que de
pâles fantômes de défuntes beautés, presque dis-
parues.
En France et en Belgique nous avons à men-
tionner les projets, les plans de parcs et jardins
qui se rattachent par les éléments de leur déco-
ration à l’horticulture et à l’arboriculture.
„La section belge nous offre quelques vues de
parcs et de pépinière®, projetés pour Bruxelles
et les environs.
La section française a un starid remarquable-
ment intéressant consacré aux jardins et parcs.
Admirez ce projet de parc public pour l’aimable
et méridionale ville de Valence, Valence si be le
déjà de ses beautés naturelles et dont les mon-
tagnes feront au parc, si on le réalise, un mer-
veilleux horizon ! Projets d’autres parcs publics
pour Limoges, pour Nancy, pour Montendre,
ainsi que projet de transformation de la place du
Carrousel, à Paris. Sans vouloir présumer rien
de l’exécution de ces jardins, disons que l’au-
teur semble avoir le sens de la grandeur, du
caractère et de l’harmonie des lignes, des pe-
louses et des bosquets.
On verra tous ces plans avec plaisir, et quel
que soit leur destin, ils auront fourni à quelques
délicats l’occasion d’un charmant voyage imagi-
naire à des parcs peut-être trop enchanteurs
pour que des villes réelles les possèdent jamais I
Le chariot pour transporter les arbres est une
invention américaine qui vit le jour aux Etats-
Unis. Il s’agit, bien entendu, du transport des
arbres vivants, destinés à la replantation. Il y
a déjà quelques années, l’on a utilisé, en Bel-
gique, ces chariots pour le transport des arbres
destinés à l’ornementation d’une avenue, à
Laeken, où l’on souhaitait de l’ombre sans avoir
à attendre quinze ans, laps de temps que des
arbres de pépinières eussent mis pour se former
une tête.
Un brevet pour un certain chariot à trans-
porter les arbres fut pris en France, il y a qua-
rante ans. Ce chariot fut utilisé par la ville de
Paris, depuis lors, pour la transplantation des
arbres et leur replantation dans les avenues, les
squares, les bois de Boulogne et de Vincennes.
On dit que le chariot utilisé à Laeken fut
une imitation de celui-là. Peut-être bien, comme
ce dernier en était une du modèle américain. On
perfectionne, on ne crée rien.
Le chariot français en est lui-même un
exemple. Il s’est perfectionné lui aussi. Pendant
ces dix dernières années on a vu se serrer les
réseaux des fils téléphoniques et télégraphiques ;
les compagnies de transport ont compliqué en-
core, multiplié ces réseaux, par les trolleys des
tramways à traction électrique ; les ponts se sont
multipliés au-dessus des routes, si bien qu’il est
devenu à peu près impossible de transporter un
peu loin un arbre de grandes dimensions sans
que l’élévation de la cime oblige à de longs
détours, heureux quand à ce prix, on peut effec-
tuer le transport.
On a donc apporté à ce modèle de chariot des
améliorations permettant l’inclinaison des arbres
jusqu’à l’horizontalité absolue, sans nuire à l’ho-
mogénéité de la motte de terre qui enferme les
racines.
Abordons l’enseignement.
Nous rencontrons à l’Exposition le stand
GÈLERA-T-IL CETTE NUIT?
occupé par l’Ecole d’arboriculture de Rennes.
Des moulages coloriés nous représentent les
types de 243 variétés de pommes à cidre. Elles
sont toutes étiquetées et sous le fruit un tube
scellé contient des échantillons des pépins de
la variété. L’école expose aussi quelques mo-
dèles des cadres, que possèdent maintenant tous
les instituts du monde, où sont « naturalisés »
les insectes utiles ou nuisibles. Rennes nous offre
l’histoire de l’anthonome du pommier, lequel est
un petit curculionide — autrement dit charençon
— dont les femelles introduisent leurs œufs dans
les boutons de fleurs du pommier. On nous
montre aussi les ravages de l’hyponomeute, autre
ennemi du pommier, petite chenille qui embrume
d’épais voiles de soie les bouquets floraux des
arbres.
Nous mentionnerons encore dans l’enseigne-
ment la participation à l’Exposition des Ecoles
d’horticulture de l’Etat de Vilvorde, de Gand,
de Gembloux. C’est dans le pavillon des Eaux
et Forêts de la Belgique que l’on se rendra le
mieux compte de l’importance et de l’utilité de
leurs travaux. On a déjà signalé d’autre part
leurs riches collections: maladies des forêts,
insectes utiles ou nuisibles, remèdes, plantations
des terrils, études des sols. Les services rendus
par ces utiles établissements, dotés d’un per-
sonnel enseignant de premier ordre, sont sans
nombre et certainement ont accru les ressources
botaniques du pays.