ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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392 L’EXPOSITION DE BRUXELLES marquées par un sentiment de particularisme que justifiait dans une certaine mesure le désir bien légitime de voir récompensés les efforts faits par ceux qui y prenaient part. » Alors même que, pour des raisons d’or- ganisation, d’emplacement ou autres, nos char- bonniers se réunissaient pour exposer en com- mun, les collectivités ainsi formées n’étaient en réalité que la juxtaposition d’expositions particu- lières où chaque intéressé présentait avec plus ou moins d’art et de talent, sans se soucier du voisin, des échantillons de ses produits, des coupes de son gisement, les plans ou les ma- quettes de ses installations les plus récentes, parfois aussi, mais plus rarement, le modèle de l’un ou l’autre procédé ou appareil qu’il croyait de nature à intéresser le visiteur. Quoi qu’il en soit, ce dernier, qu’il fût simple curieux, tech- nicien ou économiste, ne pouvait remporter de sa visite aucun renseignement de nature à l’éclairer sur l’importance réelle de l’industrie dont il venait de voir quelques données éparses. » C’est contre ce particularisme que les asso- ciations charbonnières des divers bassins houil- lers belges ont eu l’intention de réagir, en organisant, sous l’inspiration d’une idée géné- reuse qui ne saurait être trop louée, à l’occa- UN SAUVETAGE DE MINE (A. BOUROTTE). Modèle du diplôme de la décoration pour actes de courage et de dévouement dans les mines. sion de l’Exposition universelle et internationale de Bruxelles, une exposition collective et imper- sonnelle, qui permît d’embrasser dans un coup d’œil d’ensemble l’importance de notre industrie charbonnière, les diverses étapes qu’a parcourues son outillage et le degré de perfectionnement qu’il a atteint. » Le moment était du reste on ne peut mieux choisi. N’y a-t-il pas cent ans que fut édictée la loi sur les mines ? C’est le 1er mai i8io, à Anvers, que Napoléon Ier apposa sa signature au bas de cette loi qui réglementait la grande industrie des mines et que nos exploitants réclamaient de lui. On peut voir au milieu du pavillon, accroché au socle d’un beau groupe représentant quelques types de nos mineurs, le fac-similé du texte original de cette loi, revêtu de la signature impériale. Le programme que s’est proposé de réaliser le comité a été suivi. Rien n’a été laissé au hasard. Toutes choses furent étudiées, coor- données, mises au point avec un remarquable souci d’exactitude et c’est ainsi que nous pou- vons nous intéresser aux multiples étapes de luttes, de vaillances et de réussite de l’industrie houillère belge. La décoration de l’intérieur du pavillon cons- titue elle-même un élément d’instruction. On aurait pu aligner, par-dessus les tableaux et les diagrammes, une stylisation plus ou moins heu- reuse d’un pays noir classique. On fit mieux. On multiplia les panneaux évoquant les sites caractéristiques de nos pays charbonniers. Voici la Sambre à Auvelais, la lande à Genck avec ses premières installations charbonnières, Quaregnon et Frameries avec leurs terrils et leurs corons demeurés si pittoresques, Marie- mont dans son décor des bois, les houilleres du pays de Liége. Dans leurs cernures dorées, espacés de figures allégorisant les branches de la science de l’ingénieur, ces panneaux évoquent de curieux aspects du pays des fosses. Ils per- mettent aux visiteurs de situer les phases de ce labeur collectif, dont les tableaux et les ma- quettes révèlent la prodigieuse activité. Le profane ne dédaigne pas la leçon des mul- tiples documents exposés, parce que ceux-ci lui sont présentés sous une forme d’assimilation facile. Les statistiques caractérisent les progrès de la science des mines, les lavis precisent 1 evo- lution des procédés d’exploitation, les maquettes donnent une impression exacte de la vie indus- trielle. Le long des murs, voici les échantillons de nos produits, tous les charbons que livrent nos houilleurs, depuis le gros tout-venant direc- tement livré au sortir des bures, jusqu à la fine braisette lavée et triée qui rutile, proprette comme un morceau de mica. Ici s’alignent de vétustes outils des exploitations d’autrefois, des « tines » qui servaient à l’exhaure des eaux au XVIIIe siècle et qui furent retrouvées au char- bonnage d’Abhooz, un tuyau de refoulement 'creusé dans un tronc d’arbre, retrouvé dans un vieux chantier abandonné du charbonnage d’Oupaye ; une antique « berlaine », branlante, consolidée de ferrures rouillées, des guides, des traversines de voies souterraines, etc. Voulez-vous connaître comment on établit un charbonnage à la surface, « au jour », pour nous exprimer comme les charbonniers ? Voici, sous les vitrines, toutes sortes de maquettes : le triage et le lavoir modèles installés au charbonnage du Grand-Hornu, avec sa traction électrique des berlines suspendues, ses chaînes sans fin, ses tables à secousses triant le tout-venant, ses bacs, ses culbuteurs, une grue roulante servant au chargement des péniches sur les quais des ca- naux charbonniers ; un « rwage » avec son bassin, ses bateaux, ses tas de charbons et son réseau de voies ; un très curieux siège du char- bonnage du Bois-du-Luc, très complet et don- nant une impression absolument exacte de l’en- semble d’une houillère. Les écoles spéciales ont collaboré à la section. L’Ecole des mines de Mons expose toutes sortes d’appareils relatifs aux essais de ventilation, des explosifs, etc., et l’Ecole polytechnique nous montre en réduction une très belle collection d’appareils servant au foncement des puits. Plus loin, quatre vastes panneaux sont consa- crés aux méthodes d’exploitation des gisements, des « dressants » en tailles chassantes, en tailles montantes, etc. Ce sont des coupes du terrain charbonnier avec ses couches, ses roches encais- santes, ses galeries aux petites boiseries, des « tailles » creusant le prodigue filon de houille et dans lesquelles besognent les actives fourmis humaines. Il njy manque même pas les vieux jetons de présence, les « méreaux » des mineurs d’il y a cent ans. J’ai éprouvé un plaisir extrême à consulter les pages de l’histoire de l’industrie houillère, ali- gnées sur les murs en intéressants lavis. Oui, des pages d’histoire, et qui valent bien, avec