ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 526 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE BRUXELLES 393 leurs pacifiques évocations, les plus prestigieuses épopées ! Il y a là une série de panneaux techniques admirablement dessinés et qui permettent d’em- brasser toute l’évolution des « houilleries » belges : l’historique de l’extraction, l’historique de l’exhaure, l’historique de l’aérage, l’historique du foncement des puits. Voulez-vous connaître comment on extrayait le charbon autrefois ? Voici des images précises qui vous indiquent toutes les étapes suivies, de- puis le sommaire « baritel » ou tambour de bois qu’actionnait un cheval, jusqu’à la machine élec- trique de 1899, en passant par la modeste ma- chine de Watt de 1809, par la Wolf de 1817, par le treuil à engrenage, par le moteur à tiroirs, par la machine à soupapes, par la ma- chine à quatre cylindres, ces dernières encore employées. Il en est de même pour l’exhaure des eaux dont les lavis nous offrent de curieux souvenirs des « tines » et des « cuffats » qui plongeaient autrefois dans l’eau des « potelles », au fond des puits. Dans la série des planches relatives à l’aérage, il est des documents plus curieux en- core. Tenez, ce plan qui montre un feu allumé dans un puits de houillère indique le moyen que l’on employait autrefois pour ventiler les mines, en se basant sur le principe du tirage des che- minées, renouvelant l’air. Le gaz chaud, en ascensionnant, attirait l’air impur du charbon- nage, aussitôt remplacé par une atmosphère plus saine. Dire que l’on était obligé d’allumer des feux nus, même dans les mines à grisou! A présent, on utilise des ventilateurs puissants, des Guibal, des Ratteau, qui, en marchant à de grandes vitesses, aspirent par les puits d’aérage l’atmosphère viciée des chantiers et permettent une meilleure répartition de l’air frais descendu par les puits d’extraction, même aux plus loin- tains acculs de la houillère . Voilà les très précises leçons d’histoire que nous offrent les documents de la section des mines. Mais la commission organisatrice n’a pas voulu limiter à l’histoire de nos méthodes d’ex- ploitation et à la consécration de notre richesse charbonnière la copieuse leçon de choses qu’elle nous offre. Montrer que notre production moyenne an- nuelle s’est élevée de 2,917,000 tonnes (1831- 1840) à 23,986,000 tonnes (1901-1908), que la valeur de cette production annuelle a varié de 32,210,000 fr. (1831-1840) à 330,603,000 fr. (1901-1908), que nos bénéfices annuels se sont élevés de 1851 à 1908 de 12,050,000 fr. à 34 795000 fr-, que l'industrie houillère paye aujourd’hui 4.750,000 fr. d'impôts, qu’elle par- ticipe au mouvement et à la recette des chemins de fer dans la proportion de 35 p. c. et que, par contre, l’effet utile, pour toutes espèces de rai- sons, va plutôt en déclinant, c’est évidemment très bien. Mais il y avait une incontestable utilité à montrer aussi ce qui a été fait pour garantir la vie des 145,000 ouvriers qui travaillent à présent dans nos houillères. Cette synthèse n’est pas la moins intéressante de la section. C’est dans un compartiment spécial, dans l’arrière salle du pavillon, que l’on expose STAND DES DIAGRAMMES. tous les documents relatifs à la prévoyance, aux accidents, à l’hygiène et à la sécurité des tra- vailleurs. Rien n’est négligé. L’assimilation est peut-être moins facile pour le profane, parce que certaines études, notam- ment celles des explosifs et des poussières, comme la prophylaxie de certaines maladies professionnelles, exigent des connaissances spé- ciales. Mais, en dernière analyse, le visiteur peut se convaincre que si la perfection n’est pas encore atteinte, les progrès réalisés sont pourtant remarquables. Nous pouvons nous féli- citer de garder, au point de vue de la sécurité, grâce au dévouement et au savoir de nos savants, de nos ingénieurs, de nos exploitants et de nos ouvriers, le « record mondial » dans le domaine de l’hygiène minière. C’est un titre que l’on peut nous envier et dont nous avons raison d’être fiers. Que ceci nous serve de conclusion. DANS LES JARDINS VISITE AUX COLOSSES Le chemin des écoliers. — La vasque qui chante. — Les secrets de la terre à 1,800 mètres de profondeur. Le forage. Les puits. — Le bain turc au réfrigérant. — La drague laveuse d’or. Tout ce qui brille attire l’œil ! Vers la lumière, on court, on vole ! Ceux qui ont pour mission, dans une exposition ou ailleurs, de faire la for- tune des choses connaissent bien les exigences de la psychologie humaine. Il suffit que là-bas, quelque part, dans un hall rempli de machines, quelques-unes, ou l’une d’elles, brillent de l’éclat chaud du cuivre bien poli, astiqué, ou répande l’éclair blanc de l’acier uni, vous pouvez être sûr que le public dirigera sa coulée de promenade de ce côté. C’est le soleil ! On aime aussi que les machines fassent du bruit, en proportion de leur taille ; les grosses machines silencieuses n’impressionnent pas. Il nous souvient qu’à Pitts- burg, la capitale américaine de l’acier, lors de l’inauguration de certaine grosse machine métal- lurgique, à laquelle un certain nombre d’invités assistaient, ce fut une grande déception lorsque RÉFRIGÉRANT POUR 650 M3 A L’HEURE. la machine, colossale, mise en mouvement, com- mença d’exécuter son formidable travail, presque en silence ; le public, qui s’était attendu à quelque chose d’encore inouï, pire que la chute de la foudre pour le moins, s’en alla fort désappointé quand il eut vu la machine achever son travail de l’acier avec le même relatif silence qu’elle l’avait commencé. Mais quittons Pittsburg et revenons à l’Expo- sition universelle. Elle a dans ses jardins et ses dépendances en plein air de certaines installa- tions qui, elles aussi, n’ont pas conquis la cu- riosité du grand public et ne sont connues pour ainsi dire que des intéressés. Elles n’ont pour elles ni l’éclat ni le vacarme. Il faut les trouver. Nous nous y rendrons, si vous voulez, par le chemin des écoliers. Prenons l’avenue des Na- tions ; descendons le grand escalier qui conduit parmi les roses des jardins français. Voyez-vous