ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 395 provient de l’ensemble de toutes les machines à vapeur de l’Exposition. Après que les vapeurs compressées par les pistons ont fait ressort pour actionner les machines, ces vapeurs redevien- nent, comme on sait, de l’eau, en passant par le condensateur. La quantité d’eau qu’il faut à cette légion de machines est trop importante pour la perdre, puisque l’eau se paie. Donc, on la re- cueille, des pompes l’élèvent vers le réfrigérant, elle s’y refroidit, s’y régénère, s’y épure de l’huile entraînée, et retourne aux machines, aux chaudières, d’où leur cycle recommence. On fera au réfrigérant une visite fertile en impressions étranges et qui pourra, au besoin, pour le visiteur, lui tenir lieu de bain turc. Nous tournant vers les terrains vagues, nous apercevons un nouveau colosse, plus gigantesque que les précédents. Il s’annonce de loin comme un navire, le drapeau hollandais flotte à son faîte auprès d’une cheminée, et, c’est toute la figure d’un steamer, une sorte de transatlantique, surélevé sur des pylones de maçonnerie. La ma- chine est, en effet, une construction navale, qui porte le nom évocateur et somptueux de drague laveuse d’or. Elle profile sur le ciel, d’un côté la chaîne immense de ses bacs collecteurs ; au centre sa machinerie, extraordinairement robuste, et son énorme tambour laveur, et à l’autre extré- mité le plan incliné de son élévateur. Elle est destinée à flotter sur les rivières aurifères, dont elle arrache le fond sableux et pierreux avec ses bacs de fer de sept pieds cubes chacun. Les TRÉPAN DE FORAGE. boues et sables aurifères et minerais sont hissés sur la chaîne montante et déversés dans le tam- bour, lequel est un cylindre rotatif, percé de trous, dans l’intérieur duquel fonctionnent, pen- dant la rotation, trois lances puissantes d’eau, qui délaient le produit de l’extraction. Par des pertuis, sable, or, minerais, s’écoulent et tombent dans des bacs latéraux, pendant que les pier- railles, retenues dans le tambour, dégringolent vers l’issue inférieure, où elles sont recueillies dans les plateaux de l’élévateur, qui, emportés sur la chaîne sans fin, déversent leur contenu à l’arrière de la drague. Nous avons dit que sable, or, eau tombaient sous le tambour dans des bacs latéraux. Qu’y deviennent-ils ? De ces bacs, ils se répandent en nappe sur d’autres plateaux couverts de tapis de cocos revêtus de grilles de fer, qui ressem- blent assez bien à un filet rigide étendu. Par suite de la pente, l’eau et le sable s’écoulent, tandis que les corps résistants s’accrochent aux reliefs du filet de fer, où on les recueille, pour les trier à la main, car dans ces résidus se trouve l’or. C’est, comme on voit, un travail de colosse : arracher les terres du fond des eaux et trier les rochers. Mais la machine qui l’exécute est un bon géant, comme tous ceux, d’ailleurs, que nous avons rencontrés au cours de cette promenade. Je disais dans un précédent article que la Belgique seule avait organisé à l’Exposition un compartiment spécial réservé au matériel mi- litaire, aux armements, aux équipements, aux divers administrations et services ressortissant à l’armée. Il ne faudrait pas en conclure que les autres pays n’ont rien exposé dans cet ordre d’idées belliqueux. Si les commissariats géné- raux n’ont installé nulle part une participation officielle et méthodique, les firmes industrielles ne se sont pas fait faute d’envoyer à Bruxelles, mais à titre uniquement commercial et privé, des échantillons importants de leur fabrication. Les usines françaises sont principalement re- présentées ; l’Allemagne, et notamment des mai- sons célèbres comme celle de Krupp, se sont en général abstenues. * * * La Compagnie des forges et aciéries de la Marine et d’Homécourt expose un canon de 70 millimètres à tir rapide qui doit nous inté- resser surtout parce qu’il présente plus d’ana- MONTAGE DE CANONS DE 305mm EN TOURELLE. L’ART MILITAIRE logie avec le canon de 75 millimètres à tir rapide dont viennent d’être dotées nos batteries de campagne. L’un et l’autre ont un bouclier de protection des servants, une bêche de crosse assurant la fixité de l’affût pendant le tir, un frein de retour automatique en batterie, une lunette de pointage de mécanisme fort ressemblant. Il n’est pas jusqu’à la couleur dont la pièce et les accessoires sont peints qui, bien qu’un peu plus pâle pour la française, n’approche du même gris bleuté. Le caisson enfin est identique, pourvu comme le nôtre, d’une clé de réglage des fusées à temps, mais il possède, en plus, un ingénieux dispo- sitif de renversement. Ces usines, mieux connues du monde militaire sous la firme d’usines de Saint-Chamond, furent d’ailleurs des participantes les plus sérieuses aux épreuves exigées pour la fourniture récente de notre nouveau matériel d’artillerie. Il y a vingt ans, elles armèrent plus d’une coupole de nos forts de la Meuse. C’est un de ces cuirassements perfectionnés pour deux canons de 12 ou de 15 centimètres que l’on peut voir, du reste, dans le stand des Forges et Aciéries d’Homécourt, réduit avec une précision remarquable, à l’état de modèle, amu- sant et mignon comme un jouet déliçat. Et le contraste est piquant de ce minuscule mécanisme en miniature et du formidable engin, si simple et si souple pourtant, qu’est tel canon de bord de 120 millimètres, dont le fût impres- sionnant allonge ses quatre ou cinq mètres d’acier bruni pointé vers quelque hypothétique et lointain blindage... Tout autour de ces pièces de résistance sont élégamment disposés les multiples calibres des obus et des cartouches, toute la pâture de fer, d’acier et de feu des ogres voraces aux gueules largement ouvertes. Et comme pour donner l’édifiant et terrifiant spectacle de leur puis- sance, d’énormes plaques d’épais métal exhibent les plaies béantes que leur ont faites ces pro- jectiles dont certains, des obus de rupture de marine, par exemple, exposés là, atteignent un poids de 760 kilogrammes pour un diamètre de 42 centimètres. Quand on considère la force de projection nécessaire pour envoyer de pareilles masses à des kilomètres de distance, on n’est plus étonné de voir quelle énergie et quelle solidité doivent offrir les moindres détails des mécanismes. Il n’en faut pour preuve que l’énormité de ce res- sort à boudins qu’on nous montre et qui, destiné à un affût de tourelle cuirassée, peut supporter une charge d’aplatissement de 19,500 kilos. * * * Les Forges de Châtillon et Commentry ont souvent rivalisé avec les usines de Saint-Cha- mond. Comme celles-ci, elles coopèrent à l’ar- mement de nos ouvrages à coupoles. Comme celles-ci, et dans un stand tout voisin, SECTION FRANÇAISE. LE GRAND HALL DE LA MÉTALLURGIE.