Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
tissus bon marché. Les hommes en profitent, les
femmes, plus rebelles, résistent plus longtemps.
Mais la machine finit toujours par avoir raison.
Hélas, ou tant pis, question de points de vue !
Ceci nous amène à parler de la confection
pour hommes, dames et enfants. C'est une véri-
table marée. Combien de centaines de formes,
dans la même note, que l’on pourrait dénommer
cosmopolite, voient le jour quatre fois par an,
à chaque saison, par le monde entier, dans les
pays où l’on s’habille à l’européenne ? Nous ne
saurions égaler la facile éloquence des catalo-
gues illustrés des magasins de confections et
nouveautés. Nous y renvoyons le lecteur.
Pour la confection, une modification s’est opé-
rée en Hollande. Ilyaquelques années, l’Angle-
terre et principalement l’Allemagne envoyaient
des quantités considérables de leurs produits
confectionnés aux Pays-Bas. Mais l’industrie de
la confection s’est développée de telle façon en
Hollande que l’industrie étrangère se trouve de
plus en plus évincée. Les statistiques relèvent
une quarantaine de grands établissements em-
ployant un total d’environ 3,000 ouvriers.
Signalerons-nous l’aide puissante apportee aux
magasins de confections par les machines-outils ?
Sans parler des machines à coudre, citons pour
mémoire les machines à ourler, à faire les bou-
tons, à les fixer, à plisser, festonner, broder les
vêtements de femmes et d’enfants.
Importante pour la confection en masse, civile
et militaire, est la machine à couper les étoffes
en matelas, c’est-à-dire par tas de cinquante
manches à la fois, par exemple. La machine est
portative, mue à l’électricite, on la déplace sur
le drap, ce qui est plus simple que de déplacer
le drap, comme l’exigeaient les modèles moins
récents.
Comme tous les pays ont besoin de vêtements,
tous en fabriquent, et ceux qui en ont exposé
d’importantes collections sont particulièrement
l’Angleterre, la France, la Belgique, l’Italie,
l’Espagne, l’Allemagne, le Brésil. Quelques-uns
ont exposé des costumes de professions, reli-
gieux, avocats, militaires ; de dignitaires, les
caïds chamarrés de l’Algérie ; des métiers, bou-
chers, charcutiers, marchands de volailles, de
comestibles, de bestiaux, de fruits ; costumes
d’épiciers, de cuisiniers, de mécaniciens, de
chauffeurs, électriciens, imprimeurs; costumes
coloniaux, costumes de mineurs, de marins, de
scaphandriers, etc., etc.
Du côté des vêtements, on voit que l’Europe
ne manque pas de pittoresque.
INDUSTRIES DIVERSES
On a rangé sous le titre « Industries diverses »,
des industries dont les liens ne sont pas toujours
faciles à saisir, comme vous allez le voir, d’après
la classification sommaire faite par le commissa-
riat-général du gouvernement, pour faciliter leur
tâche aux membres du jury international des
récompenses. Ce sont les articles de papeterie,
coutellerie, orfèvrerie, joaillerie, bijouterie,
horlogerie, bronzes, fontes et ferronnerie d’art,
métaux repoussés, brosserie, maroquinerie, ta-
bletterie (c’est-à-dire échiquiers, damiers, ébène
et ivoire), vannerie, industries du caoutchouc,
objets de voyage et de campement, bimbeloterie
(autrement dit les jouets). Si longue que soit
cette nomenclature, et si variée, elle ne doit
pas effrayer. Certaines catégories sont large-
ment représentées par toutes les nations, pour-
rait-on dire, telles l’orfèvrerie, la bijouterie, les
bronzes, les métaux repoussés, la vannerie ;
d’autres le sont à peine, par quelques pays seu-
lement, telles la maroquinerie, la brosserie ;
certaines, comme la tabletterie, n’offrent comme
spécimens que quelques objets.
Nous commencerons, si vous voulez, par la
papeterie, classée première. Nous ne pourrons
passer en revue les innombrables papiers à
lettres des fabricants de l’Angleterre et de la
France, ainsi que de l’Allemagne et de la Bel-
LE DIAMANT
Le «.Cullinan », clivé et taillé à Amsterdam, tel qu’il a été présenté au feu roi d’Angleterre.
gique, où ces industries ont acquis un déve-
loppement considérable et sont pratiquées avec
goût. La plus grande fantaisie s’y donne carriere
et l’esquisse seule de ces fabrications nous mè-
nerait loin, car chaque usine crée plusieurs
douzaines de modèles nouveaux chaque jour !
L’industrie du papier a vu naître, dans un
autre ordre d’idées, quelques applications inté-
ressantes, notamment le carton compressé. De-
venu par cette opération dur comme du bois,
on en a fait des joints de chaudières là où
le bois ne pouvait être employé à cause de sa
détérioration rapide par l’humidité ; là où le fer,
lui aussi, devait être écarté à cause de la pré-
sence de certains acides qui le détruiraient,
tandis que le carton y est insensible.
Le carton compressé a trouvé son emploi éga-
lement dans la fabrication de roues d’engre-
nages, les semelles de chaussures, dites semelles
parisiennes, et les bobines pour métiers à tisser ;
faites en bois, ces dernières revenaient assez
cher et le carton les remplace avantageusement
à un prix très modique.
Relativement récente est l’introduction de
l’herbe d’alfa dans la fabrication du papier.
Cette herbe est abondante dans le sud de l’Al-
gérie et de la Tunisie, où elle couvre des espaces
immenses. A force de lui chercher une utili-
sation industrielle, on est parvenu à découvrir
qu’elle était tout indiquée pour la fabrication
du papier ordinaire, destiné aux mêmes usages
que le papier de bois. On sait que le papier
de bois, si impropre qu’il soit aux travaux de
luxe et de durée, est celui dont la consommation
est la plus considérable, considérable à tel point
que cette fabrication contribue à augmenter sans
cesse le prix du bois et à faire craindre, à
bref délai, la disparition des réserves forestières
d’Europe et d’Amérique. L’alfa vient à l’aide
à propos I On coupe et broie l’alfa comme le
bois ; on le réduit à l’état de pâte que l’on
presse en feuilles de quelques centimètres
d’épaisseur. Ces opérations sont faites par des
usines installées sur place et les feuilles de pâte
sont envoyées en Europe. Le gain est dans
l’usage d’une plante qui là-bas ne coûte rien
et d’un outillage usinier beaucoup plus réduit
que pour le bois.
Quelques nouveautés sont à signaler parmi
les fournitures de bureau. En commerce, il
en est comme en science, la somme des docu-
ments à classer devient chaque jour plus consi-
dérable pour chaque commerçant, pour chaque
industriel. On a imaginé, pour remédier dans
la mesure du possible aux inconvénients de cette
accumulation de papiers où souvent se met le
désordre, un meuble classeur dont la particu-
larité est de permettre la position verticale des
dossiers, ce qui est plus facile et tient moins
de place. Toujours dans le même ordre d’idées,
mentionnons les livres-registres à feuillets inter-
changeables, dont on peut, comme le nom l’in-
dique, soit changer la place des feuillets, soit
en ajouter, afin de grouper successivement tous
les feuillets concernant un même client.
Mais la plus importante innovation, en ma-
tière de bureau, nous semble être la nouvelle
machine à copier, toujours prête à fonctionner
et qui s’utilise sous presse. La lettre qui doit
être reproduite est introduite dans un jeu de
cylindres et toute l’opération pour en obtenir la
copie consiste, sans autre préparation, à donner
quelques tours d’une manivelle. Automatique-
ment le papier se trempe pour la copie, se
sèche à point, imprime, se coupe et se perfore
pour le classement.
Passons à la coutellerie. L’Angleterre et la
Belgique y affirment leur ancienne renommée
en cette industrie. La Belgique, souvent modeste
par nécessité commerciale, fabrique des lames