Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
l’égard de celles-ci, qu’elles soient pures et
stérilisées...
Il y a lieu d’accentuer par tous les moyens
utiles la vulgarisation de l’hygiène alimentaire
des nourrissons ; c’est pourquoi il faut encou-
rager le plus possible des œuvres qui se préoc-
cupent de la sauvegarde des nourrissons, œuvres
dont le but est précisément de répandre large-
4
PAVILLON DES GLACERIES. — JOAILLERIE.
ment les saines notions de cette hygiène alimen-
taire, toute spéciale au premier âge. » (Proposé
par M. Lust.)
Le prochain congrès aura lieu en Suisse en
1914-
M. le président Héger remercie les rappor-
teurs et les délégués étrangers de leur collabo-
ration aux travaux du congrès. Il exprime tout
spécialement sa gratitude et ses félicitations au
secrétaire général du congrès, M. Grognard.
M. le docteur Trésénius se fait l’interprète de
l’assemblée en félicitant les présidents du congrès
de l’autorité avec laquelle ils ont dirigé les
débats.
Conférence de M'"e Plasky.
Jeudi 29 septembre, Mme Plasky, inspectrice
du travail, a donné dans la Salle des Lettres une
conférence qui a obtenu le plus vif succès.
Le sujet « L’ouvrière et l’éducation sociale de
la femme » était particulièrement attachant, eu
égard aux nombreuses manifestations de la par-
ticipation féminine que reflète notre superbe
world’s fair.
Après avoir signalé la part importante qui
revient au travail dans la conception d’ensemble
d’une exposition, Mrae Plasky rend hommage
aux ouvriers et aux ouvrières, à ces collabora-
teurs anonymes et modestes, dont le concours
est aussi indispensable que précieux.
La conférencière s’attache ensuite plus spécia-
lement au travail féminin et, en un exposé très
intéressant et admirablement documenté, fait
l’historique de la lutte que durent soutenir les
ouvrières des métiers textiles et du vêtement
pour obtenir le droit au travail : Edouard III,
Henri IV, Louis XIV et le ministre Colbert se-
condèrent leurs efforts et légiférèrent à leur
profit. Après le travail en chambre vint l’exode
des femmes vers l’usine et la manufacture, et
c’est en 1841 qu’intervint en France la première
loi protégeant le travail, que la liberté avait si
longtemps entravé. Enseigner dans nos écoles
l’histoire « du peuple » serait aussi instructif, si
pas plus utile, que d’apprendre à nos ■ enfants
l’histoire « des peuples ».
*1
La conquête de la confection du vêtement par
la femme fut lente et laborieuse, mais elle reçut
à l’Exposition de Paris en 1900 une consécra-
tion solennelle dans le merveilleux Salon de
l’histoire du costume à travers les âges. Cepen-
dant, c’est à notre pays que revient l’honneur
d’avoir, le premier, à l’Exposition de Bruxelles
en 1897, réservé au point de vue social un grou-
pement, une classification déterminée au travail
féminin en activité ; cet exemple ne fut suivi
à l’étranger qu’en 1904.
Si les ouvrières furent pendant si longtemps
privées d’un droit aussi strictement personnel,
il faut en rechercher la cause soit dans l’opposi-
tion que rencontrèrent leurs tentatives partielles
de lutte économique, soit dans leur passive rési-
gnation ; c’est ainsi qu’elles ne provoquèrent
aucune mesure préventive de mutualité ou d’as-
sociation. Mme Plasky passe ensuite en revue la
situation qui est faite à la femme depuis l’inter-
vention de la loi réglementant le travail et con-
state combien, à côté de ce qui est fait, il reste
encore à faire.
La collaboration féminine effective s’est diver-
sement manifestée dans les dernières expositions,
mais le rôle de la femme a été particulièrement
prépondérant cette année à Bruxelles et la reine
Elisabeth, dans sa haute bienveillance, lui a
marqué une attention toute spéciale, s’intéressant
aux travaux des enfants de nos écoles ména-
gères et professionnelles, examinant longuement
les travaux d’art de nos ouvrières d’élite, s’api-
toyant sur le sort si digne de commisération de
■nos. pauvresses œuvrant à domicile. Ce bel
^exemple ne manquera pas de porter de beaux
fruits, conclut Mme Plasky : il doit être médité
par les jeunes filles de nos classes aisée et bour-
geoise, lesquelles ignorent aujourd’hui l’humble
condition de l’ouvrière, ne connaissent ni ses. pri-
vations, ni ses souffrances, ni sa résignation.
C’est à l’école, dès qu’elles abordent l’instruc-
tion moyenne, qu’il faut initier nos femmes de
demain au travail de l’ouvrière, c’est à l’école
qu’il faut leur apprendre à connaître cette sœur
infortunée, si digne de sollicitude. Faire con-
naître l'ouvrière, c’est la faire aimer ; l’aimer,
c’est apprécier son travail à sa véritable valeur,
c’est lui rendre moins âpre la lutte de tous les
jours, c’est lui assurer plus équitablement le
salaire qui lui est indispensable, c’est contre-
balancer par l’œuvre sociale les irréductibles
effets de notre régime économique.
Ce fut un plaidoyer de belle envergure : il
souleva fréquemment les applaudissements en-
thousiastes d’un nombreux auditoire, conquis à
la thèse humanitaire qui venait d’être soutenue
devant lui avec une aisance parfaite et une dia-
lectique captivante, dominées par une conviction
profonde, émue et communicative, qui fit grande
impression.
Le tirage de la Tombola.
C’e-t le 25 octobre, c’est-à-dire dans quelques
jours, qu’aura lieu en la salle de milice de
l’hôtel de ville de Bruxelles, le tirage de la
huitième série de la tombola de l’Exposition
de Bruxelles.
Que ceux qui veulent participer aux chances
du prochain tirage se hâtent de prendre des
billets, on n’en trouve plus guère, car la plupart
des bureaux de poste en sont dépourvus et déjà
ils font prime en certains endroits.
A la Section persane.
S. A. le prince Mirza Riza khan, ambassadeur
de Perse à Constantinople, un des plus hauts di-
gnitaires de l’empire persan, séjournait depuis
plusieurs jours à Bruxelles, dans Le plus strict
incognito. Sans aucune suite, accompagné seule-
ment d'un ami, M. Eugène Lazard, le prince
venait de visiter mardi la galerie internationale
quand il se proposa de traverser rapidement la
section persane.
Mais il fut reconnu par plusieurs exposants
et aussitôt les honneurs lui furent rendus.
Tandis que les uns se jetaient à ses pieds et
lui baisaient la main, les autres se prosternaient
en croisant les bras sur la poitrine. Les gardiens
accoururent et présentèrent les armes, pendant
que quelques exposants allèrent aménager la
salle du trône, où le prince fut conduit solennel-
lement par tous les assistants.
Après avoir remercié ses compatriotes de la
réception grandiose qu’ils venaient de lui faire,
le prince les engagea à retourner à leurs
affaires.
Accompagné de M. Lazard, il visita encore
quelques parties de l’Exposition et à peine rentré
à l’hôtel il recevait la visite de S. E. Mahmoud
khan, ministre de Perse à Bruxelles, qu’on avait
déjà mis au courant de ce qui venait de se passer.
Le prince Mirza Riza khan est appelé, paraît-
il, à assumer sous peu les plus hautes fonctions à
Téhéran. Il y a peu de mois, le régent lui avait
déjà offert la mission de constituer le ministère,
mais il avait décliné cet honneur. Il est à
prévoir cependant qu’il accordera finalement son
concours au chef de l’Etat et que prochainement
il acceptera la présidence du conseil des mi-
nistres, où il est appelé par le parlement et
l’opinion publique.