ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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412 L’EXPOSITION DE BRUXELLES Les conditions du travail, dans des contrées neuves comme la jeune république uruguayenne sont trop difficiles pour que les dirigeants, s’ils sont prévoyants, n’apportent pas à les régle- menter un soin ïninutieux. La législation et l’éco- nomie du travail ont été l’objet de préoccupa- tions -constantes du gouvernement de Monté- vidéo. Nous ne pouvons entrer dans tous les détails auxquels nous initient les ouvrages offi- ciels mis à la disposition des visiteurs du pa- villon, les documents publiés par le ministre de l’industrie, du travail et de l’instruction et des études copieuses telles que celles de M. Virgilio Sampognaro ou de M. Ricardo Massera, consul général en Belgique. Je tiens à signaler la salle réservée à l’instruc- tion publique et aux lettres dans le pavillon uru- guayen. Son ordonnance et sa richesse sont les meilleures preuves des soins dont l’enseignement est entouré là-bas. Nous y pouvons apprendre qu’une université à trois facultés existe à Montévidéo, ainsi qu’une école de commerce, une d'agronomie et une vété- rinaire. En 1906 la population universitaire fut de 1,040 élèves, et elle n’a cessé d’augmenter depuis lors. L’Uruguay possédait 1,091 écoles primaires, lorsqu’au début de cette année le gouvernement demanda au parlement, qui, séance tenante, vota à l’unanimité tous les subsides nécessaires, la création de 210 écoles nouvelles. Et voilà donc ce pays, que nous tiendrions volontiers, à dis- tance, pour encore un peu sauvage, doté d’une école pour taoins de 850 habitants ! El le budget national s’en trouve chargé d’une dépense an- nuelle de près de 8 millions de francs ! Il y est donc dépensé 75 fr. 06 par élève, tandis que les statistiques nous montrent que notre pays belge lui-même, qui est loin d’être le moins bien loti, ne dépense que 55 fr. 29, contre 61 fr. 66 pour l’Allemagne et 42 fr. 06 pour la France. Enfin, pour terminer cette étude rapide que les chiffres encombrent peut-être, mais rendent cer- tainement plus éloquente que les phrases les plus artistement ouvragées, consignons qu’en 1906 il a été publié en Uruguay 110 œuvres littéraires scientifiques, qu’il a paru à Montévidéo 31 jour- naux quotidiens et 61 périodiques et, dans le pays entier, environ 240 publications. * * * Voilà l’enseignement admirablement fait par la participation uruguayenne à notre Exposition. Il attire la plus sympathique attention sur une nation vaillante et laborieuse. « En peuple moderne et pratique qu’il est, écrit M. Sampagnaro, l’Uruguay comprend la nécessité de multiplier l’effort matériel pour par- venir à une situation toujours meilleure. Mais s’il tâche d’augmenter sa production, il ne prend pas ce but comme modalité finale. Il est con- vaincu qu’une nation doit, en outre, viser un objectif d’un ordre plus transcendant. » Par l’école nouvelle, par ses lois sociales, par ses institutions modernes, le pays se prépare à l’accomplissement de telles destinées. » Paul André. SECTION ALLEMANDE. — HALL DES MACHINES. CE QUE L’ON DIT A L’ÉTRANGER LES ARTS APPLIQUÉS A L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE BRUXELLES Du Studio, sous la signature de M.F. Khnopff : Il est de tradition, dans l’organisation des expositions universelles, d’édifier de vastes palais dont les gigantesques portiques s’encadrent de colonnades infinies et. dont les immenses galeries s’ornent de couronnements surélevés. Tout l’effet de ces constructions est extérieur ; ce ne sont, en somme, que des façades, et trop souvent l’extra- vagance de la conception n’égale dans ces pro- duits de la mégalomanie que l’incohérence de la réalisation. Empressons-nous de constater que ce n’est pas le cas pour le palais de l’Exposition de Bruxelles ; on ne pouvait du reste attendre de l’éminent architecte bruxellois qu’est M. Ernest Acker qu’une œuvre du goût le plus fin, et la longue façade de style classique qui se développe parallèlement au bois de la Cambre, par ses lignes élégantes et sa décoration délicate, s’har- monise parfaitement avec le décor sylvestre qui lui fait face. Etant donné le style choisi par l’architecte, on ne pouvait mieux répondre aux conditions imposées en ces circonstances. Cependant, dans les galeries qui suivent ces façades, se présente l’inconvénient de l’unifor- mité du cadre auquel doivent se soumettre les diverses nations invitées, et qui les empêche de pouvoir se montrer dans l’intimité de leur esthé- tique nationale. Seule, l’Allemagne a donné le bon exemple. « Celle-ci, a-t-on dit fort juste- ment, en réunissant en « terre allemande » ses machines, ses arts somptuaires et ses graphiques, c’est-à-dire en permettant de les juger synopti- quement comme les expressions d’une même mentalité, a témoigné que, particulièrement, toute manifestation intellectuelle, pour porter son effet total, doit être présentée dans son milieu et garder ainsi sa valeur de relation. » La section allemande est donc installée dans des édifices à elle, dessinés par des architectes allemands et exécutés par des entrepreneurs et des ouvriers allemands. Ainsi la section alle- mande avec ses neuf halls, le « Pavillon alle- mand », les restaurants et les jardins, constitue dans ce cadre de l’Exposition universelle un tout à part vraiment national. L’architecte muni- chois, le professeur Emmanuel von Seidl, est l’auteur du plan général ; l’artiste a réussi à