ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 413 composer un bel ensemble architectural, tout en ne .sacrifiant aucun des nombreux bâtiments né- cessaires à une exposition et sans tomber, cepen- LE PAVILLON IMPÉRIAL ALLEMAND. dant, dans la monotonie. Il a donné à ces di- verses constructions des aspects variés selon leur affectation et toutes se relient, par l’effet, au « Pavillon allemand ». Celui-ci, par ses lignes en hauteur, rompt dans le sens vertical le système horizontalement a’lôngé formé par les halls, et constitue ainsi un point central et culminant qui réunit les constructions en un ensemble architec- tural indépendant. De plus, l’artiste s’est efforcé de mettre, autant que possible, l’architecture en harmonie avec les aspects du parc du Solbosch, et de faire des jardins un cadre approprié aux édifices. Les façades extérieures des halls sont peintes en blanc, les colonnes en noir, la toiture est faite de tuiles grises, et certains détails décoratifs sont dorés. A l’intérieur nous trouvons les salles consa- crées à une grande variété de sujets ; plusieurs sont occupées par des machines ; l’une, la « Salle de la culture », avec de nombreuses subdivisions, est réservée à l’enseignement, et une autre à l’art appliqué à l’arrangement intérieur des mai- sons et aux multiples objets qui servent à la fois à l’utilité et à l’agrément de la vie quoti- dienne. C’est de cette section que nous nous occupons ici, quoique nous puissions en passant dire un mot de certaines pièces du Kulturhalle, où tous les arts et les métiers se rattachant à la fabrication du livre sont représentés sous des rubriques diverses. On y remarque notamment une salle où est exposée l’œuvre des principaux illustrateurs de livres allemands. La partie la plus intéressante de la section intitulée « Art de la maison et industrie d’art » est une vaste suite de pièces complètement meu- blées et garnies, et presque toutes couvertes de panneaux. Onze de ces pièces sont censées appar- tenir à un propriétaire d’une classe élevée, et comprennent tous les genres qu’on peut trouver dans sa demeure : bureau ou fumoir pour le maître, salon, boudoir, salle pour le déjeuner, salle pour le dîner, chambre à coucher, chambre d’enfant, etc. Il y a, par contre, quelques intérieurs plus modestes. Puis une série de quatre pièces pour un club ; trois pour un sanatorium ; enfin diffé- rentes pièces pour locaux publics : salle de mariages pour hôtel de ville, salle de lecture, etc. Au premier abord, pour un vi- siteur de culture, latine, tout y choque le goût et les habitudes ; mais la puissance volontaire de l’ensemble, l'effort de réalisation sont tels que la gêne de la pre- mière visite devient bientôt une admiration étonnée : on s’accou- tume, on comprend mieux et on finit par sè rendre compte de la nécessité, peut-on dire, de tout cela. Un éminent critique français a écrit, fort exactement, que c’était un mélange de formes où le moyen âge roman et le gothique alle- mand s’unissaient aux pastiches de l’Extrême-Orient à doses inégales, composés laborieux de formules artistiques variées de tous les coins du monde. Mais ce mobilier néo- style qui a circulé depuis vingt ans, avec des modalités diverses, dans tous les pays, l’Allemagne s’efforce de le retremper à de nouvelles sources et se met à l’œuvre pour lui donner la santé et la solidité. L’entreprise est très curieuse et hardie, menée avec une réflexion et une ténacité où se reconnaissent les qualités émi- nentes du caractère allemand. Les formes sont parfois massives ; certaines couleurs sont dures ; mais tout est combiné en vue d’un confort intel- ligent et pratique ; dans le détail, on rencontre souvent des raffinements in- génieux et délicats ; les ma- tières, bois, métal, verre, argile, sont bien mises en lumière et appelées à pro- duire tout leur effet déco- ratif ; quant à l’exécution, elle est poussée jusqu’au soin minutieux ; tout effet de camelote est soigneuse- ment banni. Il y a de l’art jusque dans les plus petites choses. Enfin, si l’on constate que l’aspect de l’ensemble est un peu triste et l’effet de lu- mière assourdi, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un peuple du Nord et que si l’Allemagne se met à créer pour son Heim un style adapté à ses mœurs et à son climat, loin de l’en blâmer, il faut, au contraire, l’en louer hautement. Avant de quitter les inté- rêts domestiques, je voudrais attirer l’attention sur les deux spécimens de maisons d’ouvriers — abondamment meublées — qui ont été éta- blies tout près du bâtiment principal de la section alle- mande. L’architecte en est M. G. Metzendorf, qui, ainsi que d’autres architectes de talent allemands, a consacré son temps et ses efforts à construire et à aménager des habitations de ce genre. Les deux « cottages », bâti en bois pour pouvoir être transportés, ont été dessinés par lui pour la fon- dation Margarethe Krupp. Les plans en sont admirables, ce seront des logements petits mais nullement étroits. Cela est dû en grande partie à l’excellente composition du mobilier, que l’archi- tecte a spécialement adapté aux pièces où il doit être placé. Ce mobilier est solide sans être coûteux, durable tout en étant confortable, et facilitant le travail. C’est surtout le cas de ce qui se trouve dans les pièces où se font la cuisine et les nettoyages. Tout y paraît propre et sain, et d’une ingéniosité qui excite notre admiration. Quelques mots devront suffire pour les inté- rieurs exposés dans les autres sections nationales. Rien n’y égale la grandeur de ce qu’a montré l’Allemagne. Dans la section française, on voit quelques intérieurs modernes, notamment une salle à manger de Dufrêne et une autre de Lambert ; dans toutes deux l’on remarque plus de gaîté, en général, que dans les intérieurs alle- mands, mais, en comparaison avec le caractère riant qu’on trouve si souvent dans les produits français, c’est encore bien mince. Il faut- aussi que je mentionne un délicieux boudoir par M. Follot, et un très agréable fumoir de M. Selmer- sheim. Dans la section anglaise, qui a tant souf- fert de l’incendie du 14 août, il n’y avait rien de particulièrement remarquable comme ameu- blement moderne ; les intérieurs complets appar- tenaient au genre ancien — d’Elisabeth, des Georges, chinois, de Chippendale, et ainsi de suite, — et cela a péri dans les flammes. Dans la section hollandaise, les intérieurs modernes révèlent les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans la section allemande voisine, et dans la section belge — absolument réduite en cendres — les pavillons spéciaux de MM. Serrurier et Van de Voorde contenaient tout ce qui nous intéressait spécialement. ARTHUR KAMPF. — LES DEUX SŒURS.