Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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serait qu’une exhibition sans portée pratique,
81 Es industriels et les commerçants ne devaient
Pas y trouver en même temps que des exemples
et des documents, les renseignements commer-
c'aux que nécessite, surtout en matière coloniale,
1 extension sans cesse croissante du domaine
géographique des affaires.
» C’est dans ce but que nous avons organisé
a 1 Exposition coloniale française un service qui
fournira aux visiteurs toutes les informations
Désirables sur nos colonies, leurs produits et
les débouchés qu’elles offrent à l’exportation.
» Nous contribuerons ainsi à assurer le déve-
loppement incessant du mouvement économique
De nos colonies qui a pris véritablement dans
ces dix dernières années un essor qui dépasse
foutes les espérances. Quelques chiffres suffisent
a le démontrer. En 1898, le commerce total
Des colonies françaises n’était que de 576 mil-
lions ; il a dépassé le milliard en 1907 ; en
■908 il atteignait 1 milliard 30 millions. C’est
un accroissement presque égal à 100 p. c. et
Dans ces nombres ne sont comprises ni l’Algérie
111 la Tunisie. Si on ajoutait le mouvement du
commerce de l’Afrique française du Nord à
celui des autres colonies, on arriverait au chiffre
De 1 milliard 261 millions en 1898 et à
2>°69,4 1 4,000 en 1908.
» Si l’intérêt qui s’attache pour les pays de
notre vieille Europe à prolonger leur sphère
D activité au delà des mers pouvait, il y a dix
'•ns, rencontrer encore quelques sceptiques, quel-
Ques incrédules, les résultats ont, à l’heure
actuelle, ouvert les yeux aux moins clairvoyants :
Ds témoignent que les colonies « payent » et que
ce n est pas en vain que les nations ont dépensé,
dans l’effort qui a abouti à la constitution des
empires coloniaux, le meilleur de leur sang et
De leur énergie.
» La partie est aujourd’hui gagnée et l’admi-
rable entrain avec lequel le peuple belge s’ef-
force de tirer parti de son vaste domaine de
1 Afrique tropicale atteste, une fois de plus,
Qu aucune nation, vraiment soucieuse de son
avenir, ne saurait se désintéresser aujourd’hui
De 1 expansion coloniale.
» Messieurs les ministres, vous faites à l’Ex-
Position coloniale française le très grand hon-
PAVILLON DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE.
neur d’assister à son inauguration : Nous nous
sommes efforcés de rendre cette section digne
de la grandiose manifestation internationale
dont le gouvernement de S. M. le Roi ,des
Belges a pris l’initiative.
» Nous sommes particulièrement heureux de
LA GARDE SÉNÉGALAISE.
saluer parmi vous Monsieur le ministre de l’in-
dustrie et du travail, qui a présidé à l’organi-
sation de cette magnifique Exposition.
» Monsieur le ministre des colonies, qui per-
mettra d’associer à son nom celui de M. Georges
Trouillot, ministre des colonies du gouverne-
ment français, sous les auspices duquel est
placée la section que nous inaugurons aujour-
d’hui.
» Monsieur le ministre de France, votre pré-
sence ici est un nouveau et précieux témoignage
de l’intérêt que vous n’avez cessé d’apporter à
l’Exposition coloniale. Pouvait-il d’ailleurs en
être autrement de la part d’un ancien gouver-
neur-général d’une des plus grandes colonies
de la République.
» Monsieur le bourgmestre, nous ne saurions
oublier que nous sommes les hôtes de la ville
de Bruxelles, et nous sommes heureux de pou-
voir vous remercier ici de l’accueil si cordial que
nous avons trouvé auprès des représentants et
des habitants de cette belle cité.
» Messieurs les commissaires-généraux du
gouvernement belge, Monsieur le secrétaire-
général du commissariat, Monsieur le président,
Messieurs les membres du comité exécutif et du
conseil d’administration, Messieurs les direc-
teurs-généraux, vous nous avez offert dans la
plaine de Solbosch une hospitalité généreuse en
même temps qu’un concours de tous les instants
et l’aide de votre compétence éclairée ; grâce
à vous, la tâche qui nous incombait a été rendue
plus facile, vous avez aplani les difficultés qui
se présentaient sur notre route et, en coordon-
nant et dirigeant les efforts épars, vous avez
créé cette œuvre admirable à laquelle les colo-
nies françaises seront toujours fières d’avoir
apporté leur contribution.
» Messieurs les commissaires - généraux des
gouvernements étrangers, votre présence au
milieu de nous souligne encore le caractère
de lutte pacifique et courtoise qui est celui de
l’inoubliable manifestation du génie internatio-
nal à laquelle il nous est permis d’assister. Tous,
nous poursuivons ici, avec une émulation sym-
pathique, les progrès de l’industrie et du com-
merce, les progrès de la civilisation, en un mot
une œuvre de concorde et de paix.
» A vous tous, Messieurs, au nom des colonies
françaises, merci de votre appui et de votre
sympathie.
» Je ne veux pas terminer sans remercier
aussi ceux qui, par leur utile concours, m’ont
permis de réaliser l’œuvre entreprise.
» Au premier rang d’entre eux je place Mon-
sieur le commissaire-général du gouvernement
français. Ce n’est pas la première fois, il me
permettra de le rappeler, que j’ai l’honneur de
collaborer à ses côtés à une exposition des co-
lonies françaises. Aujourd’hui, à Bruxelles,
comme autrefois à Liége, j’ai pu, Monsieur le
commissaire-général, apprécier toute la valeur
de votre haute direction. Je ne me dissimule pas
que, sans l’appui de vos conseils et sans le