ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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422 L’EXPOSITION DE BRUXELLES le 9 octobre 1725 et fit observer l’étiquette rigoureuse de la cour espagnole. C’est pendant le règne de cette princesse qu’un incendie dévora ce palais immense, tout plein de souvenirs glo- rieux, et où l’empereur Charles-Quint, l’impéra- trice Marguerite d’Autriche et l’archiduc Ferdi- nand avaient logé en même temps, avec toute leur cour. Cet incendie fut occasionné par l’im- prudence des chefs d’office qui préparaient des confitures pour un bal. Le sucre s’enflamma et se répandit dans les cuisines, d’où il s’étendit jus- Malheureusement, il le fit transformer, vers 1560, en un palais style Louis XVI. Ce changement fut opéré par les soins de l’architecte Folte, allas faulte, qui s’associa, pour la partie monumen- tale, le sculpteur Laurent Delvaux et son élève Godecharle. Laurent Dewez s’occupa aussi de cette reconstruction et c’est à lui que l’on doit entre autres la façade de l’aile occupée en ce moment par la section des manuscrits de la Bibliothèque royale, tandis que le premier étage de cette même aile, qui comportait les apparte- rue Bréderode, au bâtiment comportant la chambre héraldique. Celui-ci, nous apprend le chevalier Marchal qui nous fournit maints détails intéressants sur l’ancien palais, avait d’abord servi de musée d’armures, en 1794, avant d’être démoli par Guillaume Ier. Au coin de droite existait l’hôtel habité par le comte Louis de Bel- giajosa, ministre plénipotentiaire de l’empereur Joseph II ; à l’autre coin se trouvait l’hôtel du commandant général des troupes autrichiennes. Dès 1814, l’hôtel Belgiajosa, qui était devenu LE PREMIER PALAIS DES DUCS DE BRABANT. qu’aux appartements de l’archiduchesse. Celle-ci ne fut sauvée que grâce à son petit chien qui la réveilla en la grattant au visage. Elle n’eut d’ailleurs que le temps de courir en hâte vers la chapelle. De là, par un couloir secret, elle fut emmenée à l’hôtel de Nassau, où la cour fut dès lors transférée. L’incendie consuma le palais tout entier, à l’exception d’une chapelle et d’une grande salle et dévora la merveilleuse tapisserie de la Toison d’or, les toiles consacrées par Rubens au Triomphe de la Religion et d’autres merveilles d’art. Charles de Lorraine, qui avait épousé à Vienne, Marie-Anne, sœur de Marie-Thérèse, remplaça quelques années plus tard Elisabeth dans le gou- vernement des Pays-Bas. Il acheta, à la douai- rière d’Orange-Nassau, le palais superbe bâti en 1484 par Englebert de Nassau et qui avait con- servé tout le caractère des édifices gothiques. ments de Charles de Lorraine, est devenu le cabinet des estampes. Louis XIV, qui avait fait bombarder Bruxelles par le maréchal de Villeroi, n’a jamais voulu venir à l’ancien palais, ironiquement dénommé par ses courtisans «l’auberge des princes dé- trônés ». En 1782, Paul, tsar de Russie, et sa femme, qui arrivèrent incognito à Bruxelles sous les noms de comte et comtesse du Nord, décli- nèrent toute réception d’apparat au nouveau palais, occupé en ce moment par l’archiduchesse Marie-Christine, fille de Marie -Thérèse. Ils vou- lurent aller loger à l’ancien hôtel Belle-Vue, qui venait alors d’être fondé et sert à présent de résidence à la princesse Clémentine. Dès que le parc fut tracé, de 1780 à 1781, on combla et nivela le sol sur lequel se trouvait l’ancien palais. On y ouvrit une rue, dans l’axe central du parc, qui aboutissait, du côté de la le siège du Congrès de Belgique pendant la révolution brabançonne de 1790, pour se trans- former en préfecture en 1794, fut affecté comme résidence à Guillaume Ier, qui y reçut, croit -on, en 1815, la visite du tsar Alexandre. Le second fils de Guillaume-Frédéric d’Orange occupait l’ancien hôtel du commandant général des troupes autrichiennes. Guillaume Ier résolut de ne faire qu’un seul édifice de ces deux monuments et confia l’exé- cution de son plan à l’architecte Van der Straeten, qui supprima la rue Héraldique, tandis que son élève François Suys raccordait les deux hôtels par un avant-corps à balcon avec colonnades. Les deux ailes de l’édifice furent unies par une nouvelle bâtisse, établissant la communication entre elles, et dont le frontispice fut construit d’après un dessin de Suys. On sait comment Léopold II, le Grand Bâtis-