ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L'EXPOSITION DE BRUXELLES 423 seur, voulut que Bruxelles eut un palais digne de notre' jolie capitale. C’est pourquoi, se con- certant avec l’architecte Maquet, il en obtint le plan qui vient d’être réalisé aussi parfaitement que possible. Les visiteurs retardataires de l’Exposition auront au moins cet agrément de voir le palais, débarrassé de ses derniers échafaudages, appa- raître dans sa fraîche toilette blanche, rehaussée des floraisons aux riches couleurs qui s’épa- nouissent au milieu du vert tendre des pelouses, tandis que le drapeau tricolore, érigé au sommet de la tour et flottant au caprice des vents du ciel annonce à tous que nos gracieux souverains sont enfin les hôtes du nouveau palais de Bruxelles. Maria Biermé. TH. VINÇOTTE. — FRONTON DU PALAIS ROYAL (FRAGMENT). LE FRONTON DU PALAIS ROYAL Ily a quelques semaines, le sculpteur Vinçotte conviait à visiter, dans la loge en bois, dernier reste des échafaudages qui nous cachèrent pen- dant si longtemps la façade du palais royal, le nouveau fronton sculpté, superbe parure d’un très noble monument. Et voici ce que virent, en face d’eux, à un mètre à peine, les invités de l’artiste : au centre, la Belgique assise tenant d’une main le drapeau national largement déployé, recevait les hom- mages de l’Agriculture et de l’Industrie. Deux groupes s’avançaient vers elle, cortèges de femmes, d’enfants apportant à pleines mains les produits de la terre ou ceux de l’industrie, cor- tèges vraiment en marche, poussés par on ne sait quel soufile d’enthousiasme vers la grande et symbolique figure qui siégeait majestueuse- ment sur son trône. Aux angles, les deux fleuves belges : l’Escaut, mâle et fort, se reposant dans toute la sérénité apaisée de sa puissance, la Meuse, gracieuse et jolie, appuyée sur l’urne d’où jaillissent les eaux d’abondance, laissant, attentive, errer ses regards sur la marche au triomphe qui se déroulait devant elle. Tout d’abord, oh fut séduit par l’extraor- dinaire mouvement, par la vie tressaillante qui animaient ces grandes figures, les faisaient mar- cher vraiment dans une apothéose de gloire. Cela rompait avec la tradition, qui veut pour une œuvre sculpturale de ce genre des person- nages figés et raidis dans des poses de conven- tion. Il y avait, dans ces groupes, non seulement de la vie, mais de la couleur. C’était comme un hymne de pierre qui chantait l’activité joyeuse et la puissance triomphante de notre terre natale. Il y avait, nous l’avons dit, une audace dans l’exécution de cette œuvre sculpturale,' celle de l’artiste qui dédaigne les chemins battus et qui entend s’ouvrir des voies nouvelles. Seul un statuaire de l’autorité et de la sûreté de M. Thomas Vinçotte pouvait la tenter. Et ceci était encore digne de remarque, c’est qu’en traitant son œuvre très moderniste, l’artiste lui avait conservé sa belle tenue classique. Il avait sim- plement réchauffé ce que la tradition avait glacé. Il avait su être vigoureux avec goût et puissant sans emphase. La première visite avait été réservée à quelques privilégiés, qui avaient examiné le fronton à une très petite distance, qui en avaient distingué tous les détails et en avaient jugé l’art très fouillé. L’œuvre allait être bientôt débarrassée de sa gaine de planches ; elle allait prendre contact avec la lumière et apparaître dans le cadre dont elle était le tableau allégorique et vibrant. Dès le lendemain les planches tombaient, et le fronton pouvait être apprécié par la foule qui passe, celle qui juge, avec une documenta- tion parfois incomplète, mais avec son bon sens, et les éléments qui lui donnent les idées reçues et acceptées. Rarement une œuvre audacieuse fut admise sans quelque résistance. Il faut bien le dire, il y eut, de la part de ces nouveaux juges, un étonnement et même une hésitation. Pour la première fois, l’œuvre sculpturale appa- raissait de loin, comme elle doit apparaître, au passant hâtif pour lequel elle doit symboliser une grandeur et rappeler des gloires d’apothéose. Disons-le de suite, une des raisons de cette hésitation et des discussions qui s’en suivirent était la différence existant entre le mouvement, la vie intense dont participait le groupe et la