ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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424 L’EXPOSITION DE BRUXELLES sobriété du monument qu’il couronnait. De là une opposition de style auquel le public doit s’habituer d’abord, comme il doit s’habituer à la hardiesse de cette conception vigoureuse. Que l’on compare, en 'effet, le fronton du palais TH. VINÇOTTE. — FRONTON DU PALAIS ROYAL (PARTIE CENTRALE). royal avec celui d’un édifice qui s’élève à quelque distance, la Chambre des représentants. La sobriété des lignes de ces deux monuments est presque égale, tandis que les motifs sculp- turaux qui les décorent sont très différents. Autant le premier est froid et même vide, laissant de grands espaces inoccupés par les personnages qui doivent constituer les groupes allégoriques, autant l’autre est fouillé, travaillé, tumultueux même. L’œuvre de Vinçotte appar- tient aux grandes conceptions de la sculpture flamande moderne. Dans cette marche en avant des femmes et des enfants transportés, dans un élan imagnifique, vers la figure centrale, on retrouve cette vie intense qui animait certaines conceptions de Jef Lambeaux, certaines inspi- rations des Passions humaines, par exemple. Il y eut donc un incontestable manque d’har- monie entre le travail de l’architecte et celui du sculpteur, et ceci rendit plus apparente, sans la faire valoir pourtant, la complexité de la conception. D’un côté, des lignes simples et droites, de l’autre des lignes multiples, Couples et arrondies. Il y avait là de quoi dérouter l’œil du passant qui veut avant tout la symétrie et la régularité. Et voici comment, à notre avis, s’expliquent les opinions si divergentes qui se produisirent dès que le fronton fut débarrassé de sa gaine de planches. Peut-être, le sculpteur n’eut-il pas dû s’affranchir de la tutelle de l’ar- chitecte, peut-être eut-il dû se conformer à la tradition, mais l’artiste veut suivre les voies qu’il s’est tracées et se conformer délibéré- ment à son idéal. C’est là le reproche qu’on peut adresser à M. Thomas Vinçotte, dont, malgré tout, l’œuvre reste remarquable. A..D. Administration des Monnaies de Belgique A quel titre se fait la participation de l’Adminis- tration des monnaies. — Discussion du privilège. — Les machines exposées : à frapper, à perforer, à réduire. — Les pyramides proportionnelles. — La monnaie au Congo. — L’or en Belgique. — L’argent. — Mesures en vue d’entraver la sortie du numéraire. — Les trébuchets. — Les ajus- teurs. • — A l’effigie du roi Albert. L’administration des Monnaies participe aux expositions, en Belgique, depuis 1880. A Liége, elle obtint un diplôme de Grand Prix. Beau- coup de personnes qui ignorent l’organisation du service des Monnaies se demandent à quel titre se fait cette participation. Elle se fait à titre personnel, comme entre- preneur de frappes. La fabrication des monnaies est à l’entreprise aux soins d’un préposé qui porte la dénomination du « directeur de la fabri- cation ». Celui-ci opère le monnayage des espèces nationales suivant des tarifs fixés par des arrêtés royaux, dans des locaux et avec un matériel appartenant à l’Etat, intégralement depuis la convention du 23 juin 1904. Les actes du directeur de la fabrication sont placés sous le contrôle d’une administration dirigée par le « commissaire des monnaies ». Il traite, à ses risques et périls, du monnayage pour le compte des gouvernements étrangers. On sait que beaucoup de ceux-ci n’ont pas de matériel de monnayage et font battre en Belgique ou en France. On a frappé en Belgique pour le Brésil, la Perse, l’Egypte, l’Italie, la Russie, la Suisse etc., environ pour une vingtaine d’Etats étran- gers. Le directeur du monnayage doit avoir recours à l’autorisation du ministre des finances. Le contrat intervenu ne reçoit son exécution que sur demande faite au gouvernement belge par l’Etat qui fait battre. Le ministre des finances fixe les redevances à verser au Trésor pour chacune de ces fabrications étrangères faites avec le matériel de l’Etat belge. Lors de la discussion au Sénat du budget du ministère des finances pour 1909, la commission des finances a posé au Gouvernement une ques- tion au sujet de l’exploitation dont nous parlons ci-dessus. Un membre de la commission a demandé si le Gouvernement avait l’intention d’exploiter directement le service des monnaies. Dans tous les Etats, ce service est exploité en régie. Le ministre défendit le maintien de l’état de choses actuel en démontrant qu’il n’avait jamais eu d’inconvénient. Or, dit-il, l’Etat ne doit pas jouer le rôle d’industriel en dehors des limites du nécessaire. Si nous faisons une visite au stand de l’admi- nistration des monnaies, nous verrons, au centre, la machine qui frappe devant le public, à raison de 60 à la minute, un jeton commémoratif mon- trant d’un côté un monnayeur du temps jadis, imprimant l’effigie au marteau ; de l’autre côté un ouvrier fabriquant une pièce monétaire avec la presse en usage aujourd’hui. Plus loin se trouve une perforatrice, ou machine employée à la fabrication des pièces trouées. Elle ne fait que percer les flans sans y imprimer d’image. Des trois machines exposées la plus curieuse est le tour à réduire. Cette ingénieuse invention, avec laquelle le public a pris contact depuis de nombreuses années déjà, n’a plus besoin d’être décrite, mais on a bien fait d’exposer cette machine, dont l’ingéniosité charme toujours, comme on peut s’en rendre compte aux heures où le public penché suit avec intérêt le travail du bras d’acier qui agrandit ou réduit sur le métal un modèle qui est donné en plâtre à l’autre bout du même bras. Ce délicat outil a reçu de nombreux perfectionnements depuis sa création première et celui-ci peut être consi- déré comme le plus parfait. Il était intéressant de connaître les quantités des différents métaux monnayés en Belgique. Deux pyramides, dont les dimensions relatives ont été soigneusement établies d’après, les cal- cals de M. Verhas, inspecteur des monnaies, figurent au 1/500 le volume des différents métaux, or, argent, nicicel, cuivre transformés en monnaies. La pyramide de droite a trait à la fabrication des monnaies belges depuis 1831. La pyramide de gauche à celle des monnaies battues en Belgique pour le compte de l’étran- ger, depuis la première commande faite en 1854. Une vitrine voisine permet de suivre toutes les phases de la fabrication d’une pièce de 2 francs et d’une pièce de 2 centimes. D’autres contiennent les médailles les plus récemment exécutées et les différentes monnaies de Bel- gique et du Congo. A propos de ces dernières, donnons quelques indications peu connues. La monnaie congolaise a été remplacée par la monnaie de l’Union latine jusqu’à concurrence de 630,000 francs, •lusqu’à présent une somme globale de 2 mil- lions 494,000 francs a été envoyée au Congo depuis l’annexion. A l’effet de contribuer à la diffusion du numéraire, et d’habituer l’indigène à ce mode de rétribution, le Gouvernement a décidé de faire ses paiements en argent, et il enverra au .Congo, en 1910, pour 600,000 fr. de billon, 2,600,000 francs en argent et 300,000 francs en or, soit un total de 3 millions 500,000 francs. La population nègre réserve toutes ses prédilections pour les monnaies d’argent et d’or et méprise le billon. Ce der-