ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 431 ginalps, sur lesquelles se détachent des dragons d’or, des coqs éclatants, des paysages en teintes douces où des théories de jeunes filles proces- sionnent en portant de gracieuses bannières se- mées de bouquets de fleurs et d’oiseaux aux rares couleurs, tandis que de majestueux man- darins sont portés à travers les routes dans de superbes palanquins. Ce sont enfin deux figures” de. . Chinois et de Chinoises somptueusement vêtus du costume in- digène en soie brodée de bleu et d’or. Les étendards superbes, en soie rouge ou jaune, sur laquelle se détache le terrible dragon, se trouvent ici comme en Chine. Dans l’empire du Milieu, le long corps du dragon est bleu et laisse échapper des flammes rouges. Il porte une tête monstrueuse, dont l’élan ainsi que le geste d’une des pattes se portent vers le disque rouge, figurant le soleil, dans l’angle supérieur du drapeau de soie jaune. Sur Les tapis, les nappes, les paravents, les éventails et les étoffes de soie, les échapes de gaze, les châles en crêpon de Chine se voient, en plus du dragon tissé ou brodé, le coq, l’ibis — l’oiseau du Paradis aux plumes multicolores, — l’argus étendant en éven- tail ses ailes magnifiques, toutes constellées d’yeux superbes. Comme on le sait, le coq n’est si cher aüx Chinois que parce qu’il symbolise pour eux le chef de famille, dont l’autorité est si révérée, comme l’ibis figure la longévité qu’ils n’apprécient pas moins. Les papillons s’attardant sur les corolles des « fleurs blanches de l’automne » et toute la luxuriante végétation de leur contrée se retrou- vent encore dans les tissus, aux teintes et aux sujets tout aussi variés que leur porcelaine. On y voit, de même, des pièces de soie beige sans teinture, qui pour cette dernière raison n’ont été soumises à aucun droit de douane. Le Japon nous intéresse par ses kinconos, ses paravents, ses éventails aux soies finement nuan- cées, semées de gracieuses « Madame Butterfly », de guirlandes de roses, de bouquets de chry- santhèmes, par ses délicieux paysages peints sur du crêpon de soie où les pins parasols se penchent sur des lacs bleus et où se dessine, à l’horizon, le cratère éteint du Fouzi-Yama. La Turquie, avec ses tapis en brousse de soie, ses draperies en atlas rouge, ses gazes blanches ou roses sillonnées de fils d’argent ; Tunis avec ses écharpes pailletées et ses satins brodés d’or ; la Perse et l’Egypte avec leurs costumes de soie ou de velours enrichis de pierreries et de riches broderies complètent cette exposition des soieries exotiques qui charment l’œil par leurs colorations superbes et leur ornementation originale et nous font rêver à ces pays ensoleillés dont elles nous apparaissent comme que’que reflet égaré sous le ciel gris de notre petite contrée. M. B. L’INDUSTRIE VERRIÈRE Voilà une industrie belge que le public de l’Exposition n’a probablement pas appréciée à sa juste valeur. Nulle n’est pourtant plus inté- ressante. Mais il faut reconnaître que certaines sections étrangères se présentèrent à la foule sous de SOUFFLEURS DE VERRE A BIÈRE ET A VIN. plus agréables aspects. La raison en est simple. L’industrie verrière belge ne s’est pas, à part quelques rares exceptions, particularisée, à l’instar des fabriques de Bohême, d’Italie, d’Angleterre, etc., dans la production de pièces spéciales ayant un caractère artistique. Elle s'est surtout consa- crée aux grosses productions. Dans ce domaine, elle sut garder la prépondérance. D’autre part, nos industries verrières ont gardé un caractère local, bien défini, malgré les efforts de l’étranger. Le pavillon du syndicat des glaceries, le stand (détruit par l’incendie) des fabricants de verres à vitres, les créations du Val Saint-Lambert et des multiples fabriques des régions du Centre, de Saint-Ghislain, etc., ont montré aux visiteurs de l’Exposition non seulement la valeur intrin- sèque de nos produits, mais surtout l’importance que gardent en Belgique, malgré les redoutables rivalités de l’étranger, les différentes fabrications du verre. On ne s’intéresse pas assez à cette branche de notre activité économique. Il faut, pour attirer l’attention sur elle, un événement notoire, une crise, une grève, que sais-je ! Et pourtant la verrerie belge n’est pas seule- ment curieuse parce qu’elle constitue un des éléments prépondérants de nos marchés indus- triels, mais encore parce qu’elle garde un carac- tère national, dû à la valeur des fabricants et des ouvriers et à la curieuse localisation de certaines productions. L’industrie du verre a passé en Belgique par toutes sortes d’avatars et il n’en est . peut-être pas qui ait subi, autant qu’elle, les déplorables effets des crises. Parmi les documents qui permettent d’établir l’histoire de la verrerie belge, il en est de très curieux qui relatent la décadence dans laquelle se trouvait cette industrie au XVIe siècle. Alors déjà, pour réagir et arrêter de fâcheuses dé- chéances, on accordait aux ouvriers reconnus maîtres en leur art, des monopoles et toutes sortes d’avantages. En I 686, un édit conféra à Jean Coluet, maître de verrerie à Gilly, le privilège exclusif de pro- duire durant onze ans, dans les Pays-Bas, les verres à vitre, les flacons et toutes sortes d’ou- vrages en verre. Durant le XVIIIe siècle, d’autres octrois furent accordés. Ils amenèrent la création d’usines à Namur, à Gand, à Ghlin, à Gosselies, à Bruxelles. Ces octrois portaient généralement exception des droits d’entrée sur les matières premières et des droits de sortie sur les produits fabriqués. On octroyait aussi l’affranchissement des impôts sur la bière, le vin et l’eau-de-vie pour les fabricants et maîtres souffleurs. Enfin, ceux-ci étaient libérés du guet et de toutes charges personnelles. Voilà, n’est-il pas vrai, une origi- nale façon de favoriser l’industrie ! Dès le début du XVIIIe siècle, la fabrication du verre à vitre et des flacons se concentra dans le pays de Charleroi. Mais l’industrie ne prit un essor remarquable qu’en 1812. C’est aussi de cette époque que date la fabrication du verre blanc. La révolution de 1830 amena, naturellement, un certain ralentissement dans l’évolution de l’industrie verrière. Mais la crise fut de courte durée. Quelques années plus tard, l’ère de pros- périté commença. Non seulement les usines se multiplièrent, surtout dans le Hainaut, mais les procédés et les genres de fabrication permirent à celles-ci de se développer d’une façon remarquable. Petit à petit, la verrerie devint l’une des formes les plus actives et les plus puissantes de la vie économique belge. D’ailleurs, qu’on en juge. Alors que le recensement des industries et des métiers fait en 1896 ne signalait dans notre pays que cinquante établissements s’occupant de la fabrication, l’enquête de 1907 relevait un chiffre de 69 fabriques ; le personnel ouvrier montait de 21,699 à 31,100 , •l’utilisation de la force motrice accusait le double de chevaux- vapeur, soit 24,360. Voici la répartition des industries verrières signalées en 1907 : 9 glaceries, 26 gobeleteries- cristalleries, 27 verreries à vitre, 2 verreries à bouteilles, 5 fabriques diverses. Les plus anciens établissements encore en acti- vité datent de la période de 1801 à 1830.L’usine du Val Saint-Lambert est du nombre. Les gla- ceries remontent à la période de 1831 à 1860 et la première verrerie à bouteilles fut établie en 1881. LE GUILLOCHAGE DES VERRES.