ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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432 L’EXPOSITION DE BRUXELLES C’est durant la période de 1881 à 1890 que l’on créa le plus de verreries en Belgique. La production de notre pays est considérable. Voici quels étaient, au début de 1907, les chiffres de cette production : glaces, 26,760,000 francs ; verres à vitre, 52,704,000 fr. ; verres spéciaux, 1,435,000 fr. ; bouteilles, 1,341,000 francs ; globes et tubes, 340,000 fr. ; gobele- terie et cristallerie, 14,064,000 fr. ; flaconnerie, 1,420,000 fr., soit une valeur annuelle globale de 98,064,000 francs ! Voilà, hâtivement résumés, quelques chiffres et quelques faits qui caractérisent l’importance de notre industrie verrière. Il n’était pas sans intérêt de les rappeler dans ce recueil où l’on a si bien caractérisé les généreux efforts et les réussites du peuple belge. Marius Renard. JARDINS DE STYLE A L’EXPOSITION Tiré de la Vie à la campagne : Les jardins sont un des attraits principaux de l’Exposition universelle de Bruxelles. Nous les avons parcourus rapidement, mais il nous semble utile de dégager le caractère de chacun d’eux à la veille de la fermeture de cette Expo- sition. Par son importance et sa tenue, le jardin de la Ville de Paris est placé en tête. Il est dû, ainsi que vous le savez, au grand talent de M. Vacherot. Ce jardin mixte est, dans ses grandes lignes, des mieux conçu, le tracé en est simple et d’une grande élégance de proportions. Le visiteur, en sortant de l’une des galeries, le domine entièrement : voici d’abord, dans le fond, les différents bassins communiquant, par leur exquise fraîcheur, aux pelouses rases qui les entourent une teinte d’un vert charmant. Tout autour, attirant l’œil par leurs couleurs vives, mais non criardes, se trouvent les rosiers tou- jours fleuris, garnissant les petits talus d’agréa- ble façon. Voici maintenant, vers l’extérieur, et de chaque côté, les pelouses parfaites du jardin paysager terminées par de hauts talus réunissant le jardin aux constructions. De plus, les différences de niveau très accen- tuées du terrain primitif ont motivé la création logique de multiples terrasses et du bassin cen- tral, très harmonieux de proportions avec les deux petits bassins de côté, légèrement en sur- élévation. Ces terrasses, de dispositions si amu- santes et imprévues, permettant de voir le jardin sous des aspects variés et ravissants, impriment à l’ensemble une élégante distinction. Voyez également les bonnes proportions de LE CORTÈGE DU TRAVAIL. — LES JARDINIERS. chaque partie : à bon escient, le jardin à la fran- çaise moderne, le plus reposant et le plus fleuri, a la prédominance et nous attire d’abord. L’œil se promène ensuite avec joie sur la partie pay- sagère, des mieux ordonnées, qui l’accompagne à droite et à gauche. ■ Cette disposition de jardin mixte, en mainte- nant au centre ce jardin régulier, d’allure si dé- corative et si calme, et ménageant sur les côtés, comme transition avec l’extérieur, le jardin pay- sager, est certainement ce que l’on pouvait créer de plus logique et de plus heureux. L’exact rapport des pelouses et massifs — les premières prédominant — est observé pour le grand bien de l'ensemble. Si maintenant nous examinons le détail, nous sommes charmés par la multiplicité des heu- reuses dispositions qui s’offrent à notre vue, par le dessin étudié et gracieux de chaque parterre, décrochement ou terrasse, par le fini inégalé d’une exécution parfaite, qui complètent excel- lemment, tout en la mettant en pleine valeur, la beauté d’une conception vraiment décorative. Voici, par exemple, disposées avec beaucoup de goût et de légèreté, près des bassins latéraux, quelques-unes de ces intéressantes plantes viva- ces à propager : Helenium variés aux fleurs jaune d’or, Sidalcea Rosy gem, l’élégant Del- phinium, VOnopordon d'Arabie au feuillage gris et à la taille élancée, puis les Pyrèthres, Tha- lictrum, Leacanthemuni maximum Roi Edouard, Astilbes, Aconit..., aux coloris habilement dis- posés, aux époques de floraison des mieux éche- lonnées. Elles constituent, sur la pelouse unie et d’un vert tendre, avec le cadre du bassin aux eaux tranquilles et parsemées de Nymphea multico- lores, et avec le fond gracieusement ondulé du jardin paysager, un tableau des plus coquet et séduisant, disposé avec infiniment de goût. Je regrette cependant qu’à quelques emplace- ments la trop grande abondance de plantes vi- vaces à exposer n’a pas permis à l’architecte de renouveler cette scène charmante et dénature peut-être, en lui imprimant quelque lourdeur, le côté vraiment artistique qui se dégage d’une telle présentation. Dans la décoration florale, la place d’honneur est réservée, et à bon droit, à la rose. Elle nous est offerte, pour le plaisir des yeux, sous tous ses aspects et dans l’infinie profusion de ses variétés. * * * D’un tout autre caractère, le jardin hollandais présente aussi un grand intérêt. Créé par la Fédération d’horticulture néerlandaise de Rot- terdam, il est d’une facture curieuse et originale. Nous sommes dans un jardin régulier encore, mais combien différent du premier ! Comment exprimer ce caractère particulier, peut-être un peu froid, mais des plus intéressant cependant ? Ce n’est plus ici l’élégance, la grâce, les pro- portions harmonieuses du tracé qui caractérisent le jardin ; mais il nous plaît par son côté amu- sant, quoique de lignes très sobres et simples, par la succession des tableaux qui s’offrent suc- cessivement à notre œil intéressé, par la grande fantaisie qui préside à l’arrangement des mul- tiples détails. Le panorama du jardin de la Ville de Paris qui, tantôt, nous charmait et nous émouvait par l’ampleur de ses lignes, a fait place à une suite de motifs très voulus. Rappelons la disposition du jardin — constitué par un rectangle d’étendue assez restreinte. Dans les coins sont placés quatre petits kios- ques renfermant diverses collections et dominant quelque peu l’ensemble, tandis que l’entrée, de beaucoup de caractère, est située au milieu de chaque côté. L’intérieur du rectangle est divisé de façon très simple par de larges bandes diver- sement fleuries, légèrement en contre-bas, que séparent des sentiers. Au centre, point inférieur du jardin, est situé, de façon très logique, le bassin entouré d’emplacements pour le repos. Les différents niveaux sont — ce qui est voulu — nettement déterminés par quelques marches, encadrées de piédestaux avec vases ornant les salles de repos. Dès l’entrée, à peine a-t-on franchi l’une des grilles des mieux proportionnées et si riches, un tableau, à lui seul, suffirait à caractériser ce jardin. C’est légèrement exhaussé sur un terre- plein formant terrasse et adossé à une haie de conifères d’un vert sombre, un banc en bois, d’un dessin simple et très heureux, peint en blanc uni et encadré de deux vases garnis d’arbustes verts taillés. Cette scène, dominant quelques marches en briques qui complètent l’ensemble, constitue