Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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une salle originale, un joli coin d’une intimité
prenante. Peut-être des fleurs éblouissantes dans
les vases l’auraient-elles égayé ; mais je crains
cependant qu’elles n’eussent, malgré toute leur
fantaisie, et peut-être à cause d’elle, rendu ba-
nale cette entrée vraiment réussie.
Voici encore, entourant le bassin, très simple
de contour, et la fontaine centrale, une suite de
bancs, en pierre cette fois, agréablement enca-
drés de pilastres avec vases garnis identique-
ment.
L’ensemble ainsi constitué est des plus heu-
reux et vous satisfait entièrement. Ainsi donc,
c’est la même pensée dominante, le même esprit,
qui a présidé à l’arrangement général, de façon
à donner à l’ensemble un caractère unique et
bien typique.
Tout l’intérêt du jardin réside dans l’origina-
lité des détails, dans la disposition des terrasses
successives et que l’on domine parfaitement des
pavillons d’angle, dans le choix et la variété des
plantations, provenant toutes de Hollande, où
les conifères, arbustes toujours verts, taillés, pla-
cés aux points principaux, accusent le caractère
des ensembles. Ici un buis est curieusement
dressé, en forme d’oiseau. Là un if élégamment
conduit nous révèle la patience des jardiniers
hollandais, tandis que plus loin, en de larges
plates-bandes, les roses unicolores, les géra-
niums d’une blancheur éclatante, les sauges res-
plendissantes ou autres fleurs, encadrées par le
vert frais des gazons, tranchent vigoureusement
sur le fond sombre des premiers et infusent à
l’ensemble si caractéristique la couleur et la vie.
En principe, un tel jardin, en y introduisant
évidemment les modifications nécessaires résul-
tant de la disposition des lieux et des préférences
de chacun, pourrait certainement s’adapter à de
multiples situations. Dans bien des cas, et sur-
tout pour des emplacements réduits, dans les
villes notamment, il remplacerait avec avantage
ces jardinets de convention — pâle imitation du
jardin paysager — qui sont pourtant si répan-
dus, quoique le plus souvent d’une désespérante
banalité et sans aucun caractère.
Je termine ici les quelques remarques qu’il me
semblait intéressant de vous soumettre au sujet
de ces jardins.
Il est assez curieux d’observer que leur domi-
nante est la régularité. Il a donc paru, à tous,
et avec raison, à mon avis, que c’était là l’ex-
pression la plus' parfaite, le style le mieux en
situation pour communiquer au visiteur fatigué,
au sortir des Galeries et Palais, le plus de joie,
le plus de bien-être et de calme réconfortant.
J. Janlet.
INFORMATIONS DIVERSES
La visite de l’Empereur Guillaume.
L’Empereur Guillaume, l’Impératrice Augusta
et la Princesse Victoria-Louise de Prusse sont
arrivés à Bruxelles mardi dernier, 2 5 octobre,
accompagnés d’une suite nombreuse, parmi la-
quelle nous citerons : le comte d’Eulenbourg,
grand-maréchal de la Cour et grand-maître des
cérémonies ; le général von Plessen, aide de
camp général ; le capitaine de vaisseau von
Rebeur, aide de camp ; M. von Valentini, chef du
cabinet civil ; le médecin-major Niedner, mé-
decin de l’empereur ; la comtesse de Brockdorff,
grande-maîtresse de la Cour de l’Impératrice.
A la gare du Nord, où le train impérial est
arrivé à 2 h. 20, les souverains ont été reçus
par la famille royale de Belgique, ainsi que par
les autorités civiles et militaires.
Une foule considérable s’était massée tout le
long du parcours que devait suivre le cortège
pour se rendre au palais royal et où étaient éche-
lonnées les troupes de la garnison de Bruxelles
et des détachements venus de la province. De
nombreuses maisons étaient pavoisées, toutes les
fenêtres étaient occupées par les curieux, et l’ac-
cueil fait aux hôtes du Roi des Belges a été des
plus chaleureux.
Le dîner de gala de 162 couverts, offert mardi
soir au palais de Bruxelles en l’honneur des
souverains allemands, a été extrêmement bril-
lant et des toasts fort intéressants au point de
vue des relations germano-belges ont été pro-
noncés par le Roi Albert et par l’Empereur
Guillaume.
Mercredi matin, les souverains belges et leurs
hôtes ont visité l’Exposition d’art ancien, où ils
ont été reçus par la comtesse de Flandre, pré-
sidente d’honneur, accompagnée de sa fille et
de son gendre, la princesse Joséphine et le
prince Charles de Hohenzollern.
Les membres de la commission les entourent,
c’est-à-dire le baron Descamps, M. Beernaert,
le baron Kervyn, MM. Ch.-Léon Cardon et
Cyrille Van Overbergh.
La comtesse de Flandre embrasse l’Impéra-
trice, la Reine et la princesse, et l’Empereur, la
mine souriante, distribue des poignées de mains,
tandis que les baronnes Descamps et Kervyn et
Mlle Kervyn offrent à l’Impératrice, à la Reine
et à la princesse des gerbes d’orchydées.
Le cortège s’avance et pénètre dans la salle,
salué à son entrée par le bruit des hallebardes
qui, dans un même mouvement, frappent le sol
en un cadencement rythmé ; le porte-bannière
incline celle-ci bien bas et les hallebardiers pren-
nent la position rigide sous l’œil de l’Empereur
qui passe.
L’EMPEREUR GUILLAUME 11 ET L’IMPÉRATRICE AUGUSTA-VICTORIA