ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 433 une salle originale, un joli coin d’une intimité prenante. Peut-être des fleurs éblouissantes dans les vases l’auraient-elles égayé ; mais je crains cependant qu’elles n’eussent, malgré toute leur fantaisie, et peut-être à cause d’elle, rendu ba- nale cette entrée vraiment réussie. Voici encore, entourant le bassin, très simple de contour, et la fontaine centrale, une suite de bancs, en pierre cette fois, agréablement enca- drés de pilastres avec vases garnis identique- ment. L’ensemble ainsi constitué est des plus heu- reux et vous satisfait entièrement. Ainsi donc, c’est la même pensée dominante, le même esprit, qui a présidé à l’arrangement général, de façon à donner à l’ensemble un caractère unique et bien typique. Tout l’intérêt du jardin réside dans l’origina- lité des détails, dans la disposition des terrasses successives et que l’on domine parfaitement des pavillons d’angle, dans le choix et la variété des plantations, provenant toutes de Hollande, où les conifères, arbustes toujours verts, taillés, pla- cés aux points principaux, accusent le caractère des ensembles. Ici un buis est curieusement dressé, en forme d’oiseau. Là un if élégamment conduit nous révèle la patience des jardiniers hollandais, tandis que plus loin, en de larges plates-bandes, les roses unicolores, les géra- niums d’une blancheur éclatante, les sauges res- plendissantes ou autres fleurs, encadrées par le vert frais des gazons, tranchent vigoureusement sur le fond sombre des premiers et infusent à l’ensemble si caractéristique la couleur et la vie. En principe, un tel jardin, en y introduisant évidemment les modifications nécessaires résul- tant de la disposition des lieux et des préférences de chacun, pourrait certainement s’adapter à de multiples situations. Dans bien des cas, et sur- tout pour des emplacements réduits, dans les villes notamment, il remplacerait avec avantage ces jardinets de convention — pâle imitation du jardin paysager — qui sont pourtant si répan- dus, quoique le plus souvent d’une désespérante banalité et sans aucun caractère. Je termine ici les quelques remarques qu’il me semblait intéressant de vous soumettre au sujet de ces jardins. Il est assez curieux d’observer que leur domi- nante est la régularité. Il a donc paru, à tous, et avec raison, à mon avis, que c’était là l’ex- pression la plus' parfaite, le style le mieux en situation pour communiquer au visiteur fatigué, au sortir des Galeries et Palais, le plus de joie, le plus de bien-être et de calme réconfortant. J. Janlet. INFORMATIONS DIVERSES La visite de l’Empereur Guillaume. L’Empereur Guillaume, l’Impératrice Augusta et la Princesse Victoria-Louise de Prusse sont arrivés à Bruxelles mardi dernier, 2 5 octobre, accompagnés d’une suite nombreuse, parmi la- quelle nous citerons : le comte d’Eulenbourg, grand-maréchal de la Cour et grand-maître des cérémonies ; le général von Plessen, aide de camp général ; le capitaine de vaisseau von Rebeur, aide de camp ; M. von Valentini, chef du cabinet civil ; le médecin-major Niedner, mé- decin de l’empereur ; la comtesse de Brockdorff, grande-maîtresse de la Cour de l’Impératrice. A la gare du Nord, où le train impérial est arrivé à 2 h. 20, les souverains ont été reçus par la famille royale de Belgique, ainsi que par les autorités civiles et militaires. Une foule considérable s’était massée tout le long du parcours que devait suivre le cortège pour se rendre au palais royal et où étaient éche- lonnées les troupes de la garnison de Bruxelles et des détachements venus de la province. De nombreuses maisons étaient pavoisées, toutes les fenêtres étaient occupées par les curieux, et l’ac- cueil fait aux hôtes du Roi des Belges a été des plus chaleureux. Le dîner de gala de 162 couverts, offert mardi soir au palais de Bruxelles en l’honneur des souverains allemands, a été extrêmement bril- lant et des toasts fort intéressants au point de vue des relations germano-belges ont été pro- noncés par le Roi Albert et par l’Empereur Guillaume. Mercredi matin, les souverains belges et leurs hôtes ont visité l’Exposition d’art ancien, où ils ont été reçus par la comtesse de Flandre, pré- sidente d’honneur, accompagnée de sa fille et de son gendre, la princesse Joséphine et le prince Charles de Hohenzollern. Les membres de la commission les entourent, c’est-à-dire le baron Descamps, M. Beernaert, le baron Kervyn, MM. Ch.-Léon Cardon et Cyrille Van Overbergh. La comtesse de Flandre embrasse l’Impéra- trice, la Reine et la princesse, et l’Empereur, la mine souriante, distribue des poignées de mains, tandis que les baronnes Descamps et Kervyn et Mlle Kervyn offrent à l’Impératrice, à la Reine et à la princesse des gerbes d’orchydées. Le cortège s’avance et pénètre dans la salle, salué à son entrée par le bruit des hallebardes qui, dans un même mouvement, frappent le sol en un cadencement rythmé ; le porte-bannière incline celle-ci bien bas et les hallebardiers pren- nent la position rigide sous l’œil de l’Empereur qui passe. L’EMPEREUR GUILLAUME 11 ET L’IMPÉRATRICE AUGUSTA-VICTORIA