ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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438 L’EXPOSITION DE BRUXELLES L’autre carte est plus originale encore et surtout plus édifiante. Dans le cadre des fron- tières géographiques de la grande république sud -américaine ont été, à l’échelle correspon- dante, dessinés les contours de tous les Etats d’Europe. Et l'ensemble de ces superficies tient à l’aise, évidemment, en laissant même de larges espaces inoccupés, sur les 8,337,000 kilomètres carrés du territoire brésilien. Et puis alors il s’est agi d’ « illustrer » ces documents théoriques, comme aussi les tableaux, les diagrammes, les statistiques répandues à profusion et qui affirment l’incessant dévelop- pement des chemins de fer, des communications fluviales, des industries diverses, etc. Ce fut le rôle des échantillons nombreux mis sous les yeux des visiteurs. * * * Le souvenir que l’on gardera de la partici- pation brésilienne à l’Exposition de Bruxelles sera inséparable du plaisir que chacun prit, — oui, chacun, car je crois bien que personne n’y manqua — à la dégustation du café indigène savamment préparé et généreusement offert. C’est à la fin du XVIIIe siècle que les Portu- gais introduisirent la culture du café dans la colonie. Elle n’a pas cessé depuis lors d’y prendre un développement de plus en plus fruc- tueux. Aujourd’hui elle est, avec l’élevage dans les pampas du sud, les mines et les carrières du Matto Grosso ou de Minas Géraës, la récolte du, caoutchouc sur les frontières brésiliennes et péruviennes et l’exploitation des bois si variés et si riches des forêts de l’Amazone, la prin- cipale source de prospérité des planteurs indi- gènes et étrangers. De Bahia à Port - Allègre et dans une zone de territoire qui s’étend jusqu’aux sources du ESCALIER DU PAVILLON BRÉSILIEN. Paranahyba, la culture des caféiers est l’objet essentiel de l’activité brésilienne. Un diorama fort agréable à l’œil nous en a montré des aspects instructifs autant que pitto- resques. Ils avaient été établis dans les sous-sols du spacieux palais, tandis que d’autres spéci- mens de paysages tropicaux des provinces fer- tiles de Saô - Paulo, de Grao-Para ou de Rio- Grande do Sul nous donnaient une idée de la flore et de la faune de ces régions privilégiées. Je ne dénombrerai pas ici les produits de tous genres si habilement présentés au visiteur dans des rayons ou. des vitrines d’un luxe élégant qui fit l’admiration générale. Les organisateurs mirent une compréhensible coquetterie à nous donner la multiple preuve que, de la Guyane à l’Uruguay, de l’Atlantique à l’Argentine, il n’est rien qui ne se trouve, ne se récolte ou ne se fabrique. Mais les blocs de riches minerais, les variétés admirables de bois aux polissures diaprées, aux veinures inatten- dues ; les pierres précieuses, les aigues marines, les agates, les onyx, les quartz aux féeriques cristallisations ; les marbres éblouissants de Sorocaba méritèrent de retenir par leur rare beauté tout spécialement l’attention. Et n’est-ce pas le vrai but d’une pareille manifestation que ce don d’éveiller chez le spec- tateur l’ardent désir de partir au plus vite visiter un pareil pays de richesses et de merveilles ? Il me semble bien qu’aucun visiteur du somp- tueux palais brésilien n’a manqué de souhaiter, ne fût-ce qu’un instant, de pouvoir répondre à l’appel de cette secrète envie : prendre le pre- mier paquebot en partance pour Rio-de-Janeiro. Paul André. LES CRIS DE L’EXPOSITION Crier sa marchandise, c’est encore le moyen le plus naturel de la faire connaître. Ça coûte un peu de bravoure et d’ingéniosité, et, vu les frais, il semble que le bénéfice est parfois gros ! La mise, me direz-vous, est déjà importante : de bons poumons, une voix de Stentor ne sont pas des choses si ordinaires ! D’accord, et c’est très bien d’un homme quand il peut vivre d’un sain usage de ses qualités naturelles I Combien n’en peuvent pas dire autant et sont, dans la vie, des acrobates malades de leurs cabrioles ! Négociants, industriels, qui pavoisez villes et campagnes d’énormes affiches multicolores, si grande et si voyante que soit votre ingénieuse réclame, bien pâle sera-t-elle toujours auprès d’un gentleman éloquent, jeune, humouristique, en bras de chemise, clamant de l’intérieur de sa coquette échoppe, des caramels I Voilà ce que nous nous disions — à tort ou à raison, qu’importe ! — en parcourant les amu- santes rues et avenues de l’Exposition ! Ils n’y manquent pas, les cris de toutes sortes, nous requérant pour ci, nous requérant pour ça, autant qu’il faudrait les dix têtes de l’hydre de Lerne pour satisfaire à tous ! Il serait vraiment dommage de laisser tomber dans l’oubli toute cette partie humouristique de l’Exposition. Un peu de souvenir, pour tous ceux qui ont animé, durant des mois, les allées et les chemins de la petite ville cosmopolite qui va bientôt disparaître. Ils en ont été le bruit, la gaieté, l’animation, chaque peuple y a mis du sien. Ils ont envahi Bruxelles, Les cris de l’Expo- sition. Nos nationaux s’en sont donné les pre- miers, naturellement, en foule ; très amusants nos jeunes crieurs des faubourgs, avec leur accent pittoresque, faisant tourner au cocasse les syl- LES BONBONS! labes les plus banales. Car s’ils devaient écrire, ils auraient l’orthographe de Mme de Sévigné, d’avant la réforme des Jésuites, laquelle ne savait la plupart du temps où commençaient les mots ni où ils finissaient, ignorance qui se dissimulait