ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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442 L’EXPOSITION DE BRUXELLES de sorcellerie dans l’âme de ceux ou de celles qui se penchent sur les simples et connaissent leurs vertus. Quelle envie nous aurions encore de parler des plus belles cueillettes du monde, celle des fleurs du Midi qui se cueillent pour leur beauté, les tubéreuses, les lys, les jasmins, les roses, qui s’étalent en champs magnifiques sous l’azur et nous apportent dans le Nord la vibrante et chaude vie qui anime encore leurs pétales au sein de l’hiver ! Nous ne connaissons pas ici ces flo- raisons prodigieuses, ces étendues nacrées des champs de roses de Grasse et de Brousse ! Que l’on ne nous accuse pas d’oublier l’idéal ! Nous ne saurions, dans un article, trouver la place où mettre, en quelques colonnes, tout ce que la Nature a mis sur une planète entière. Il est à remarquer toutefois que, dans sa pro- digalité, elle n’a pas doté toute l’étendue des mers d’un seul fruit pour l’homme ! Malgré cette abstention, notre tâche était encore trop grande, nous avons fait seulement honneur à ce qui se consomme. Et cela aussi mérite notre reconnaissance ! UNE FRISE DU SALON DES LETTRES BELGES. LE COMMERCE. SES VOIES ET MOYENS Les entreprises commerciales jadis et aujourd’hui. — La documentation. — Les offices. — Le musée commercial. — Procédés de la conquête pacifique commerciale. — Formules. — Moyens auxiliaires. — Chambres de commerce d’Anvers et de Bruxelles. — Buts et statistiques. — La représentation de la Belgique à l’étranger. — • Douanes. — Émigration. — Commerce de la Belgique avec les pays étrangers, — avec la France. Il semble, à première vue, aux personnes peu initiées, que les voies et moyens du commerce sont surtout affaire d’initiative et se prêtent peu à la réalisation d’une exhibition. Il en était, en effet, ainsi il y a quelques années à peine. La majorité des commerçants et nombre d’indus- triels ne se préoccupaient que du commerce inté- rieur, parce que les renseignements sur l’étran- ger manquaient et ne pouvaient être obtenus qu’avec de grandes difficultés. Ne voulant pas se lancer dans l’inconnu, on demeurait dans la routine ; c’était le train-train du petit commerce. Parfois un homme aventu- reux s’expatriait, allait au loin tenter la chance, à ses risques et périls, toujours gros. Aujourd’hui, les choses sont changées. Il existe dans toutes les grandes villes des offices de commerce, institués et soutenus par la collectivité des commerçants, des industriels, des produc- teurs et par l’Etat. Ces offices ont pour mission de centraliser tous les renseignements qu’ils peu- vent recueillir, de nature à intéresser le com- merce. Les nôtres dressent des listes des produits fabriqués en Belgique ou existant sur le sol belge. Comme complément, d’autres listes sont affectées à la nomenclature des diverses pro- ductions et objets qui sont utilisés dans les pays étrangers, du continent et d’outre-mer. Ces pre- mières listes renseigneront l’extérieur sur les articles que l’on peut obtenir de la Belgique ; les secondes renseigneront l’intérieur du pays sur la demande extérieure. Prenons pour exemple une société quelconque, qui se propose de favoriser les relations indus- trielles et commerciales avec un pays d’outre- mer. Cette société possède, pour arriver à ce but, des moyens précis, un ensemble d’éléments qui simplifieront la tâche des commerçants. Cette société devra d’abord posséder un agent, bien informé lui-même, qui pourra mettre tout commerçant ou industriel à même d’apprécier la possibilité d’entreprendre des affaires avec ce pays. Un bureau dirigé par un national sera établi dans le pays proposé, et l’on s’y rensei- gnera sur les habitudes commerciales du peuple avec lequel on se propose des relations. La société aura un local, où les catalogues des adhérents seront classés et tenus à la disposition du public intéressé, de même què les échantillons ou modèles des produits à exporter et des pro- duits du pays étranger à importer. On facilitera aux membres de cette société l’étude des questions économiques relatives à l’étranger, par la mise à leur disposition d’une bibliothèque spéciale, création de revues, jour- naux, etc. Enfin, on s’efforcera de constituer des grou- pements d’industriels, en vue de susciter les transactions par l’union des intérêts et la com- munauté des efforts. C’est l’organisation de la conquête commer- ciale, au profit de deux intéressés, esquissée dans ses grandes lignes. Mais le commerce, fait de chiffres, en partie, aime la précision. Alors, le commerçant, déjà devenu sympathique à l’en- treprise, trouve des formules, fruits de longues expériences, où sont résumées à peu près toutes les informations qui lui sont nécessaires. Pour tous les produits, les sociétés ou offices commerciaux possèdent des fardes renfermant les documents qui permettent de s’éclairer sur les questions suivantes : « Mon produit a-t-il des chances de trouver un débouché dans telle contrée ? » A qui dois-je m’adresser, en toute garantie, pour écouler mes produits dans ce pays ? » Quel est, pour mes produits, le fret d’An- vers à un port ou à une gare déterminé de ce pays ? » Quels sont les droits qui frappent nos pro- duits à l’entrée de ce pays ? » Quelles sont les conditions de paiement gé- néralement en usage dans cette région ? » Quels sont les renseignements spéciaux rela- tifs à la vente de mes produits sur ce terri- toire ? » On devine avec quel minimum de craintes peuvent s’entreprendre aujourd’hui les plus loin- taines opérations commerciales. Le Musée commercial, ouvert à Bruxelles, rue des Augustins, est une création de ce genre que l’on ne saurait assez élogieusement faire con- naître aux intéressés. On y centralise toutes les iniformations pratiques fournies par les agents du service extérieur, notamment les consuls, con- cernant l’importation et l’exportation. Son orga- nisation comprend un personnel permanent, des collections d’échantillons classés par nature de produits, produits d’exportation, produits d’im- portation, échantillons des emballages, « toi- lette », c’est-à-dire présentation des marchan- dises pour le coup d’œil de l’étranger. Il com- prend, en outre, un bureau de renseignements concernant le commerce intérieur ; présence de trois jours des différents consuls à leur retour en Belgique pour se mettre à la disposition des personnes qui désireraient des renseignements sur les pays qu’ils représentent ; un service de renseignements concernant l’industrie belge et un autre concernant l’émigration ; une biblio- thèque et salle de lecture ; la publication du Recueil consulaire et du Bulletin commercial; bureau de renseignements concernant les adju- dications, les prix et conditions de transport des marchandises par terre et par mer, exportation des produits de la ferme. Enfin, admission cons- tante du public au local. Le Musée commercial, dont les attributions sont, on le voit, nombreuses, constitue un puissant élément de documentation. Sa participation à l’exposition des moyens com- merciaux puisse-t-elle contribuer à répandre sa réputation et sa pratique. Quels sont encore les autres moyens com- merciaux ? L’étude des langues, la connaissance de la géographie commerciale, productions du sol et productions souterraines, mines ; la garantie des brevets, les chambres de commerce, la réclame. On sait toutes les formes nombreuses et ingé- nieuses sous lesquelles cette dernière se présente. Nous ne les énumérerons pas. Signalons unique- ment la réclame commerciale par correspondance particulière, très en faveur en Amérique et en Angleterre, mais dont l’emploi n’est applicable, bien entendu, qu’à l’écoulement de certaines pro- ductions, et demande, plus peut-être que tout autre système de réclame, beaucoup de tact et de discernement. Comme on peut le prévoir, une telle exposition est faite, en majeure partie, de diagrammes statistiques, statistiques chiffrées et cartes géo- graphiques indiquant, les unes la répartition des créations industrielles belges dans le monde, les autres la production des différentes contrées. Nous allons passer sommairement en revue ces divers éléments.