Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
de sorcellerie dans l’âme de ceux ou de celles
qui se penchent sur les simples et connaissent
leurs vertus.
Quelle envie nous aurions encore de parler des
plus belles cueillettes du monde, celle des fleurs
du Midi qui se cueillent pour leur beauté, les
tubéreuses, les lys, les jasmins, les roses, qui
s’étalent en champs magnifiques sous l’azur et
nous apportent dans le Nord la vibrante et
chaude vie qui anime encore leurs pétales au sein
de l’hiver ! Nous ne connaissons pas ici ces flo-
raisons prodigieuses, ces étendues nacrées des
champs de roses de Grasse et de Brousse !
Que l’on ne nous accuse pas d’oublier l’idéal !
Nous ne saurions, dans un article, trouver la
place où mettre, en quelques colonnes, tout ce
que la Nature a mis sur une planète entière.
Il est à remarquer toutefois que, dans sa pro-
digalité, elle n’a pas doté toute l’étendue des
mers d’un seul fruit pour l’homme ! Malgré cette
abstention, notre tâche était encore trop grande,
nous avons fait seulement honneur à ce qui se
consomme.
Et cela aussi mérite notre reconnaissance !
UNE FRISE DU SALON DES LETTRES BELGES.
LE COMMERCE. SES VOIES ET MOYENS
Les entreprises commerciales jadis et aujourd’hui. —
La documentation. — Les offices. — Le musée
commercial. — Procédés de la conquête pacifique
commerciale. — Formules. — Moyens auxiliaires.
— Chambres de commerce d’Anvers et de Bruxelles.
— Buts et statistiques. — La représentation de la
Belgique à l’étranger. — • Douanes. — Émigration. —
Commerce de la Belgique avec les pays étrangers,
— avec la France.
Il semble, à première vue, aux personnes peu
initiées, que les voies et moyens du commerce
sont surtout affaire d’initiative et se prêtent peu
à la réalisation d’une exhibition. Il en était, en
effet, ainsi il y a quelques années à peine. La
majorité des commerçants et nombre d’indus-
triels ne se préoccupaient que du commerce inté-
rieur, parce que les renseignements sur l’étran-
ger manquaient et ne pouvaient être obtenus
qu’avec de grandes difficultés.
Ne voulant pas se lancer dans l’inconnu, on
demeurait dans la routine ; c’était le train-train
du petit commerce. Parfois un homme aventu-
reux s’expatriait, allait au loin tenter la chance,
à ses risques et périls, toujours gros.
Aujourd’hui, les choses sont changées. Il existe
dans toutes les grandes villes des offices de
commerce, institués et soutenus par la collectivité
des commerçants, des industriels, des produc-
teurs et par l’Etat. Ces offices ont pour mission
de centraliser tous les renseignements qu’ils peu-
vent recueillir, de nature à intéresser le com-
merce.
Les nôtres dressent des listes des produits
fabriqués en Belgique ou existant sur le sol
belge. Comme complément, d’autres listes sont
affectées à la nomenclature des diverses pro-
ductions et objets qui sont utilisés dans les pays
étrangers, du continent et d’outre-mer. Ces pre-
mières listes renseigneront l’extérieur sur les
articles que l’on peut obtenir de la Belgique ;
les secondes renseigneront l’intérieur du pays
sur la demande extérieure.
Prenons pour exemple une société quelconque,
qui se propose de favoriser les relations indus-
trielles et commerciales avec un pays d’outre-
mer.
Cette société possède, pour arriver à ce but,
des moyens précis, un ensemble d’éléments qui
simplifieront la tâche des commerçants.
Cette société devra d’abord posséder un agent,
bien informé lui-même, qui pourra mettre tout
commerçant ou industriel à même d’apprécier
la possibilité d’entreprendre des affaires avec ce
pays. Un bureau dirigé par un national sera
établi dans le pays proposé, et l’on s’y rensei-
gnera sur les habitudes commerciales du peuple
avec lequel on se propose des relations.
La société aura un local, où les catalogues des
adhérents seront classés et tenus à la disposition
du public intéressé, de même què les échantillons
ou modèles des produits à exporter et des pro-
duits du pays étranger à importer.
On facilitera aux membres de cette société
l’étude des questions économiques relatives à
l’étranger, par la mise à leur disposition d’une
bibliothèque spéciale, création de revues, jour-
naux, etc.
Enfin, on s’efforcera de constituer des grou-
pements d’industriels, en vue de susciter les
transactions par l’union des intérêts et la com-
munauté des efforts.
C’est l’organisation de la conquête commer-
ciale, au profit de deux intéressés, esquissée
dans ses grandes lignes. Mais le commerce, fait
de chiffres, en partie, aime la précision. Alors,
le commerçant, déjà devenu sympathique à l’en-
treprise, trouve des formules, fruits de longues
expériences, où sont résumées à peu près toutes
les informations qui lui sont nécessaires.
Pour tous les produits, les sociétés ou offices
commerciaux possèdent des fardes renfermant
les documents qui permettent de s’éclairer sur
les questions suivantes :
« Mon produit a-t-il des chances de trouver
un débouché dans telle contrée ?
» A qui dois-je m’adresser, en toute garantie,
pour écouler mes produits dans ce pays ?
» Quel est, pour mes produits, le fret d’An-
vers à un port ou à une gare déterminé de ce
pays ?
» Quels sont les droits qui frappent nos pro-
duits à l’entrée de ce pays ?
» Quelles sont les conditions de paiement gé-
néralement en usage dans cette région ?
» Quels sont les renseignements spéciaux rela-
tifs à la vente de mes produits sur ce terri-
toire ? »
On devine avec quel minimum de craintes
peuvent s’entreprendre aujourd’hui les plus loin-
taines opérations commerciales.
Le Musée commercial, ouvert à Bruxelles, rue
des Augustins, est une création de ce genre que
l’on ne saurait assez élogieusement faire con-
naître aux intéressés. On y centralise toutes les
iniformations pratiques fournies par les agents
du service extérieur, notamment les consuls, con-
cernant l’importation et l’exportation. Son orga-
nisation comprend un personnel permanent, des
collections d’échantillons classés par nature de
produits, produits d’exportation, produits d’im-
portation, échantillons des emballages, « toi-
lette », c’est-à-dire présentation des marchan-
dises pour le coup d’œil de l’étranger. Il com-
prend, en outre, un bureau de renseignements
concernant le commerce intérieur ; présence de
trois jours des différents consuls à leur retour
en Belgique pour se mettre à la disposition des
personnes qui désireraient des renseignements
sur les pays qu’ils représentent ; un service de
renseignements concernant l’industrie belge et
un autre concernant l’émigration ; une biblio-
thèque et salle de lecture ; la publication du
Recueil consulaire et du Bulletin commercial;
bureau de renseignements concernant les adju-
dications, les prix et conditions de transport des
marchandises par terre et par mer, exportation
des produits de la ferme. Enfin, admission cons-
tante du public au local. Le Musée commercial,
dont les attributions sont, on le voit, nombreuses,
constitue un puissant élément de documentation.
Sa participation à l’exposition des moyens com-
merciaux puisse-t-elle contribuer à répandre sa
réputation et sa pratique.
Quels sont encore les autres moyens com-
merciaux ?
L’étude des langues, la connaissance de la
géographie commerciale, productions du sol et
productions souterraines, mines ; la garantie des
brevets, les chambres de commerce, la réclame.
On sait toutes les formes nombreuses et ingé-
nieuses sous lesquelles cette dernière se présente.
Nous ne les énumérerons pas. Signalons unique-
ment la réclame commerciale par correspondance
particulière, très en faveur en Amérique et en
Angleterre, mais dont l’emploi n’est applicable,
bien entendu, qu’à l’écoulement de certaines pro-
ductions, et demande, plus peut-être que tout
autre système de réclame, beaucoup de tact et de
discernement.
Comme on peut le prévoir, une telle exposition
est faite, en majeure partie, de diagrammes
statistiques, statistiques chiffrées et cartes géo-
graphiques indiquant, les unes la répartition des
créations industrielles belges dans le monde, les
autres la production des différentes contrées.
Nous allons passer sommairement en revue ces
divers éléments.