ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 447 étendue d’environ 285 hectares. Il faut ajouter à cet ensemble les laboratoires, la bibliothèque, le musée et l’herbier. Cette forêt vierge est le gigantesque laboratoire où des espèces nouvelles sans cesse s’élaborent, où la terre continue de s’enrichir de variétés étonnantes. Une seule île, parmi toutes, peut être comparée pour la luxu- riance à ces joyaux du Pacifique. C’est Ceylan, qui peut-être les dépasse encore, la perle de l’océan Indien. On sait que c’est la -seule de ses possessions dont l’Angleterre a voulu se faire un luxe et elle pousse le moins possible les colons à l’Ile des Rubis. Une incalculable quantité de plantes médici- nales offrent leurs secours aux médecins indi- gènes. On en verra de bien jolies comme colo- rations et graines. Semences, tiges, feuilles ou fleurs entrent dans la préparation des dyamou’s ou poudres, potions indigènes, contre la fièvre, la vermine, ou servant à garder aux dents une merveilleuse blancheur. Que dites-vous de ce petit fruit dont les belles Indiennes se lavent le visage, le soir, avec les pépins mis dans l’eau ? On en conserve la pulpe, vaporisée, séchée à l’air ; les étoffes teintes, lavées avec ces fruits, appelés du nom mignon de « savonnettes », ne déteignent jamais. Parmi les mille productions bizarres de la végétation, vous remarquerez aussi l’arbre qui se tisse une écorce, que l’on n’a qu’à enlever pour s’en faire un vêtement, de la con- sistance d’un petit drap, un peu rude, il est vrai, et dont les Indiennes se font des mouchoirs de tête, qu’elles nouent à grandes ailes. L’opium est exploité par la régie. Les antiques convulsions qui ont secoué le sol des îles de la Sonde ont contribué à l’exhaus- sement des mines profondes. Grâce à ces mou- vements géologiques, on peut exploiter l’argent, le zinc, le cuivre, l’étain et même l’or, la pierre lithographique et le soufre des volcans. Les marbres et la houille ne font pas défaut. Quant à la faune, qui vient ajouter sa vie turbulente à la vie silencieuse et solennelle des forêts, cette faune n’est pas moins brillante que la flore. Le long des rivages, les tortues aux précieuses écailles viennent enfouir leurs œufs qu’elles confient au sable ; dans les plaines de hautes herbes rampent les serpents et dans les prairies butinent les abeilles ; enfin la Nouvelle Hollande a les oiseaux du paradis et X'epima- chus magnificus, à 1 habit de velours noir orné d’un jabot d’acier bleu ; Bornéo a dans ses rochers l’hirondelle salangane, qui y accroche son nid gélatineux, que l’on mange et dont nos gourmets pourront considérer — sous la vitre — une portion déjà respectable de coques si pro- prettes, si diaphanes, colorées d'un jaune crème si fin que l’on en goûterait volontiers. Dans l’incomparable collection de richesses BROYAGE DES CANNES A SUCRE. que possède la Néerlande dans son Eden indien, elle ,a omis de rappeler une espèce animale qu’elle seule possède au monde : les orangs- outans. A Bornéo il n’y en a plus guère ; les derniers habitent Java, dans les forêts maréca- geuses des districts de Bantang et de Palem- bang. Emettons le vœu que l’on respectera ces derniers représentants de la plus grande race d’anthropoïdes qui soit encore vivante de nos jours. Si Adam et Eve peut-être méritèrent, nous ne savons au juste, après tout, d’être chassés du Paradis terrestre, laissons-y au moins quelques couples de singes, à coup sûr innocents, qui n’ont pu manger de la fatale pomme, car les îles de la Sonde n’en ont jamais produit. A L’ALIMENTATION. — LA BOULANGERIE Spoliation des petits peuples. — Le congrès de Was- hington. — Les progrès de la Boulangerie. — Pro- gramme anglais des études de l’Ecole de boulangerie- — Les nouveautés : Le son digestible. • — Le pain de guerre. — Le pain de soya. — Entomologie. — Blancheur des farines. — Pain blanc ou pain bis ? — Le pain est-il aseptisé par la cuisson? — Nouveau mode d’évaluation du prix des farines. La boulangerie a saisi l’occasion de son congrès du mois d’août pour protester, comme toutes les industries le font d’ailleurs, chacune à son tour, depuis plusieurs années, contre la disposition de la loi qui oblige le Belge prenant un brevet à l’étranger d’y fabriquer endéans les trois ans ; s’il ne se conforme pas à cette clause, le premier venu peut s’emparer de son invention et l’exploiter. La boulangerie se plaint que la loi sur les brevets soit universellement désas- treuse aux petits pays, sans quoi, dit-elle, il y aurait beau temps que certains de nos inventeurs de fours spéciaux, de blutteurs, de pétrins méca- niques et de divers procédés pour blanchir la farine, etc., auraient enfin trouvé la rémunéra- tion de leurs peines. Ils auraient rencontré à l’étranger des débouchés. La boulangerie, comme toutes les autres industries, espère qu’au pro- chain congrès de Washington, la plupart des pays aboliront, par réciprocité, cette obligation de fabriqüer endéans les trois ans et que les brevets des inventeurs belges pourront acquérir une valeur considérable en jouissant, dans le monde presque entier, du monopole de 15 à 20 ans, débarrassé de toute obligation. La boulangerie a fait des progrès dans tous les pays. Partout on a compris la nécessité d’aban- donner les anciens errements, les vieux procédés de panification de profiter des récentes décou- vertes de la science et de se mettre au niveau des autres industries. Le principal facteur de ces nécessités fut l’accroissement de la population mondiale, exigeant le pain à bon marché et fait par des procédés rapides. De là, recherches de nouvelles levures et création d’un nouvel outil- lage. Pour se mettre à hauteur des exigences, chaque pays a procédé selon ses moyens et son tempé- rament. L’Angleterre a inauguré dernièrement son Institut polytechnique, qui compte une école de boulangerie, dont nous parlerons plus loin, dotée et administrée par l’Association des boulangers anglais. L’Allemagne a créé des écoles de perfection- nement, des écoles professionnelles pour les maîtres, une école d’expérimentation de meu- nerie-boulangerie à Berlin, subventionnée par l’Etat. En Autriche existent des écoles profession- nelles établies selon le système allemand. La Hollande, la Belgique, la Suisse suivent de près les progrès de ces nations, dont l’outillage mécanique est des plus développés. Dans les derniers pays que nous venons de citer, la bou- langerie isolée ne pourra résister si elle n’adopte les procédés mécaniques, sans le secours des- quels elle sera écrasée par la concurrence que lui font les grandes sociétés coopératives, fa- briques de pain travaillant avec célérité sur des quantités énormes. L’Espagne, l’Italie sont emportées dans le mouvement général, et la France elle-même, après avoir été longtemps réfractaire à toutp transformation de son outillage, prétendant que les machines ne donnaient pas un travail de qualité égale à celui des mains, la boulangerie française s’est mise rapidement dans les rangs des nations où la fabrication du pain est la plus avancée. Chez les Egyptiens, qui furent des premiers peuples qui firent du pain avec le blé, dans la fertile Egypte, l’art du boulanger était des plus