ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 481 Les rayons o, chargés d’électricité positive, se comportent comme de véritables projectiles. L’air les absorbe rapidement et ils sont arrêtés par une lame d’aluminium de quelques centièmes de millimètre. Les rayons b sont composés de projectiles deux mille fois plus petits que les précédents et chargés d’électricité négative ; ils traversent bois, papier et substances organiques. Ils sont absorbés par les métaux. Il n’en est pas de même de la troisième espèce de rayons, les rayons c, qui constituent des mouvements ondu- latoires et traversent des épaisseurs de plomb de plus de sept centimètres. On voit qu’à ce point de vue leur activité est plus grande que celle des Rayons X, que quelques millimètres du même métal suffisent à arrêter. Le radium communique sa luminosité à cer- tains corps, par exemple un écran de platino- cyanure de baryum ou de sulfure de zinc de- viennent, sous son influence, indéfiniment lumi- neux. Il voile, par son voisinage, une plaque photographique. Si on met un corps contenant du radium sur la plaque photographique, l’image de ce corps s’y reproduit. Il a le pouvoir d’ioniser l’air, c’est-à-dire de rendre le milieu ambiant conducteur de l’électri- cité. Sa propriété la plus curieuse est d’émettre une émanation. Cette émanation se comporte comme un gaz. On peut la recueillir, l’enfermer dans des tubes, des globes de verre. Elle reste lumi- neuse par elle-même. L’émanation laisse un peu d’elle-même aux objets qui l’ont contenue, mais cette radioactivité acquise, en langage scienti- fique : induite, a une durée qui ne dépasse pas quatre jours. Les applications industrielles du radium sont pratiquement nulles. On pourrait construire des veilleuses, des cadrans d’horloge lumineux, soit avec le radium et le sulfure de zinc, soit avec l’émanation seule sous verre clos. Une application utile peut être faite de ses propriétés pour l’examen des diamants et des imitations. Le diamant vrai devient lumineux aux rayons du radium, le faux reste obscur. En thérapeutique on est plus avancé. Est-ce peut-être parce que les moyens de constatation étant assez vagues, on se croît plus avancé ? Il est difficile de se prononcer. Lës docteurs Dominici et Barca ont démontré, au Laboratoire biologique du radium, à Paris, que l’action du rayonnement sur les tissus occa- sionne tantôt une congestion locale, tan.ôt une destruction cellulaire. L’action du radium, bien conduite, peut produire un véritable rajeunisse- ment des tissus, car il débarrasse ceux-ci des corps délétères qui les altéraient et leur rend leur état normal. Par application du radium ont été améliorés des cas de fibromes, épithéliomas, ché- loïdes, lupus, arthrites, cancers, taches de vin, certaines formes de l’avarie. Mais où le radium semble jouer le meilleur rôle médical, c’est dans les eaux minérales, chargées soit naturellement, soit artificiellement de son émanation. On étudie d’une manière sérieuse les effets du radium sous forme de médicaments, les uns ra- dioactivés, c’est-à-dire soumis à l'influence du radium, les autres, radifères, contenant du radium. MM. Bouchard, Curie et Balthazard ont étudié la façon dont se comporte l’émanation introduite dans l’organisme. Elle s’y diffuse rapidement et peut atteindre, pendant les six heures qu’y dure sa présence, les régions profondes. Elle s’éli- mine par les poumons, la peau et les reins. On ne sait encore ce qu’il faut attendre, au juste, du radium. Il paraît bien que jusqu’ici il ait été plus intéressant au point de vue de la science pure qu’au point de vue pratique des applications. Mais on ne peut rien présumer. Il faudrait que le champ des investigations fût ouvert à un nombre de chercheurs considérable, tandis qu’il est actuellement des plus limités par le prix excessif du radium. MOZAMBIQUE Depuis le jour de 1498 où Vasco de Gama fit jeter l’ancre devant le point de la côte orien- tale d’Afrique où une cité déjà populeuse et commerçante donnait asile aux traitants arabes et aux marchands indigènes, bien du temps a passé et les événements de la politique aussi bien que les découvertes de la science ont complète- ment modifié les aspects de la surface du globe. Cependant, les territoires, les rivages marins plutôt, que le célèbre navigateur portugais avait après de difficiles et rigoureuses épreuves, acquis par la force, à son pays, sont, depuis plus de quatre siècles, restés, ou peu s’en faut, la posses- sion de celui-ci. Au début, l’empire colonial portugais sur ces côtes riches et favorables s’étendait à vrai dire jusqu’à Zanzibar et même, plus au nord encore, jusqu’au delà de Mombaze. Les sultans obligè- rent peu à peu les Européens à se retirer jus- qu’à la rivière Rovouma, assignant le cap Del- gado comme limite extrême septentrionale de leur domination. Au Sud celle-ci voisina de tout temps avec le régime des Républiques sud-afri- caines ou des colonies anglaises du Natal et du Cap. La tourmente qui vient de bouleverser le vieil ordre des choses portugais et de jeter à bas l’antique édifice monarchique prête de l’actua- lité à ce qui concerne Mozambique et les quel- que 3,000 kilomètres de côtes qui font face, de l’autre côté du canal, aux rives montagneuses de Madagascar. Que va devenir ce dernier ves- tige d’un empire colonial qui fut, au XVIIe et au XVIIIe siècle, un des plus puissants du monde ? Mais aussi nous avons des raisons plus per- sonnelles de porter intérêt à la prospérité ac- tuelle, aux ressources, à l’avenir de ce pays d’Afrique pas très éloigné de notre Congo, avec lequel l’avenir nous réserve vraisemblablement d’engager des relations de bon voisinage et d’affaires ? En somme, les Portugais sont nos voisins immédiats à l’embouchure du fleuve et toute l’enclave méridionale de nos possessions, si elle touche directement à la Rhodésie britan- nique, ne se trouve pas moins enfermée entre des territoires sur lesquels pourrait s’étendre un jour la domination portugaise d’Angola du côté de l’Ouest, de Mozambique du côté de l’Est. Les sources du Zambèze descendent des mêmes montagnes que celles de notre Kasaï ; mais l’énorme fleuve tropical se jette dans l’Océan en plein territoire portugais. Et le grand lac Nyassa prolonge en quelque sorte vers le Sud le chapelet de ces mers intérieures qui, commençant aux sources du Nil, va du Victoria au Tanganyka. Il est logique, dès lors, que nous ayons pris TUNISIE. intérêt ^ considérer avec plus d’attention que n’en semblaient solliciter son aspect et son éten- due tout modestes, un pavillon édifié sans tapage à la lisière du Bois, à l’entrée de l’avenue qui conduit à la Plaine des Sports. * * * La visite à ce petit kiosque est vite faite. Mais elle enseigne cependant que le pays est riche et industrieux, dont les produits s’abritent dans des vitrines bien classées. Ce n’est pas la ville capitale de Mozambique qui semble être le foyer d’activité de la colonie. Des souvenirs historiques s’attachent plus spé- cialement à ce port que les sultans d’abord,