Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
et les marins hollandais plus tard, disputèrent ou
tentèrent d’enlever aux vainqueurs lusitaniens.
Lourenço-Marquès est le cœur vivant de la
colonie.
La situation géographique de Lourenço-Mar-
quès, qui s’élève au fond de l’admirable baie
de Delagoa et au débouché d’un estuaire propice
à l’abri des navires du plus fort tonnage, est une
des raisons de ce privilège dont jouit le chef-
lieu du pays de Gaza. Le fait d’avoir été choisi
comme tête de la ligne ferrée qui part des hauts
plateaux de Prétoria - du - Transvaal en est une
autre.
Lourenço-Marquès, au surplus, qui ne date
que de 1867, est une ville essentiellement euro-
péenne. Les organisateurs de la participation
de la colonie de Mozambique à l’Exposiion de
Bruxelles n'ont eu garde de manquer de nous
montrer les installations mari.imes et industriel-
les dont ce centre du labeur et du commerce
africains orientaux a été pourvu rapidement.
D’abondantes reproductions photographiques
ne nous laissent notamment aucun doute sur
l’importance des ateliers de construction des
chemins de fer portugais de Lourenço-Marquès,
ni sur celle, du trafic de chargement et de
déchargement qvi s'y opère pour les mines de
Middelbourg, lesquelles ont envoyé à Bruxelles
un formidable bloc de charbon, échantillon de
leur extraction annuelle de quatre millions de
tonnes.
C’est évidemment dans le dessein de faire
contraste avec ces témoignages du modernisme
le plus perfectionné installé dans ces lointains
mais favorables parages, que les exposants ont
garni une paroi du petit kiosque au moyen
d’une pittoresque panoplie. Celle-ci est com-
posée au moyen des armes de jet, des outils
rudimentaires dont se servaient jadis les peu-
plades de ces régions sauvages ef que l’on
trouve encore aujourd’hui aux mains des Cafres,
des Zoulous, des Makouas qui travaillent ou qui
font la guerre au pays de Sofala, de Tété et de
Quilimané. Flèches, fers de lances, haches qui
connurent là-bas on ne sait quel barbare destin
prennent des airs anachroniques à côté des
photos qui nous enseignent la perfection savante,
le mécanisme pratique de telles exploitations
agricoles, de telles fermes expérimentales riche-
ment organisées à l’embouchure du Zambèze ou
du Limpopo, au pied du mont Milandjé.
*
* *
Le développement de 1 industrie auii'ère dans
les colonies du Cap, dans l’Orange et le Trans-
vaal s’est étendu, en ces dernières années, jusque
dans les districts méridionaux de Mozambique.
L’établissement du chemin de fer de Prétoria
à Lourenço-Marquès n’y a pas peu contribué.
Toutefois les mines n'y sont pas encore
exploitées avec toute l’ampleur et l’activité dont
elles sont susceptibles. Le pavillon des colonies
portugaises à l’Exposition ne renferme guère de
renseignements et encore moins de spécimens de
cette richesse naturelle capable d’assurer un si
brillant avenir aux régions fortunées qui ont
l’heureuse chance d’en être dotées.
C’est à la production agricole et forestière que
les organisateurs ont demandé de leur fournir
les échantillons les plus nombreux des ressour-
ces de ce luxuriant pays tropical.
Le jalap, la gomme copal, le manioc qui
donne une précieuse farine, les arachides aux
multiples emplois, la noix de Jikungo et celle
de coco, le café, le caoutchouc, l’écorce de
mangal, la cire d’abeille, le tabac, les fibres et
les cordes de palmier, le séné, le ricin, le riz,
le sucre et 1 indigo assurent la fortune des indi-
gènes et des colons qui cultivent, exploitent,
trafiquent et exportent.
Les forêts énormes recouvrant les treize cent
mille kilomètres carrés de territoire soumis au
régime colonial renferment, d’autre part, des
trésors faciles à mettre en valeur.
Et comme pour nous édifier sur le charme
pittoresque de ces campagnes et de ces bois qui
seraient un paradis sur terre si de longues sai-
sons de pluies funestes ne venaient en altérer
le climat estival, on nous offre le séduisant spec-
tacle des variétés innombrables d insectes et de
papillons diaprés, mul.icolores, éblouissants, qui
volètent et bourdonnent, butinent et folâtrent
sous ces cieux fortunés.
Paul André.
INFORMATIONS DIVERSES
La Belgique à l’Exposition de Turin.
Nous avons parlé, à diverses reprises, de la
participation de la Belgique à l’Exposition inter-
nationale des industries et du travail de Turin
et à l’Exposition internationale des beaux-arts
de Rome.
A Rome, c’est M. l’architecte Flanneau qui a
été chargé de dresser les plans du pavillon
LE HALL DES MACHINES.
belge. A Turin, il en sera tout autrement. Notre
pavillon, comme d’ailleurs ceux de toutes les
nations, exception faite pour la Hongrie, sera
l’œuvre d’architectes italiens. La Belgique se
borne à louer le pavillon qu’elle occupera. La
décoration intérieure sera l’œuvre de notre com-
patriote M. Caluwaers, dont on connaît le goût
averti.
Le pavillon belge à Turin couvrira une super-
ficie de 6,000 mètres carrés. Les pavillons de la
France et du Brésil l’encadreront.
Les différents palais constitueront deux grou-
pes bien distincts, séparés par le Pô. Sur la rive
gauche, s’échelonneront, autour du parc Valen-
tino, les pavillons de l’art appliqué ; les bâti-
ments destinés aux participations étrangères oc-
cuperont la rive droite, entre le fleuve et la
colline, à laquelle ils seront adossés. Le coup
d’œil, dans un cadre pareil, merveilleusement
préparé par la nature, sera nécessairement fort
beau.
Le pavillon de la Belgique rappelle vaguement
le style Renaissance flamande. Sa façade princi-
pale vers le fleuve est établie sur une terrasse
dominant le promenoir qui s’étend devant la
rive et auquel elle est reliée par deux groupes
d’escaliers placés aux deux ailes. Le pavillon
se compose de deux galeries de 100 mètres de
long, de 15 mètres de largeur, en communica-
tion directe avec les pavillons de la France et
du Brésil. Ces deux grandes galeries seront
reliées par trois passages transversaux de même
largeur. La façade vers le fleuve comprendra un
salon central et deux salons latéraux. Il y aura
de même trois salons dans la galerie arrière
longeant la colline. Pas de velums, pas de lan-
terneaux : l’éclairage se fera latéralement. Ainsi
les dangers d'incendie seront évités. L’incendie
du 14 août, on le voit, a apporté ses enseigne-
ments.
Quant à la décoration intérieure, elle fera
l’objet d’un plan qui devra être rigoureusement
suivi. L’ornementation des stands sera assujettie
à une même ligne décorative. Les produits se-
ront exposés dans un milieu approprié et chaque
section aura un style uniforme.