ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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482 L’EXPOSITION DE BRUXELLES et les marins hollandais plus tard, disputèrent ou tentèrent d’enlever aux vainqueurs lusitaniens. Lourenço-Marquès est le cœur vivant de la colonie. La situation géographique de Lourenço-Mar- quès, qui s’élève au fond de l’admirable baie de Delagoa et au débouché d’un estuaire propice à l’abri des navires du plus fort tonnage, est une des raisons de ce privilège dont jouit le chef- lieu du pays de Gaza. Le fait d’avoir été choisi comme tête de la ligne ferrée qui part des hauts plateaux de Prétoria - du - Transvaal en est une autre. Lourenço-Marquès, au surplus, qui ne date que de 1867, est une ville essentiellement euro- péenne. Les organisateurs de la participation de la colonie de Mozambique à l’Exposiion de Bruxelles n'ont eu garde de manquer de nous montrer les installations mari.imes et industriel- les dont ce centre du labeur et du commerce africains orientaux a été pourvu rapidement. D’abondantes reproductions photographiques ne nous laissent notamment aucun doute sur l’importance des ateliers de construction des chemins de fer portugais de Lourenço-Marquès, ni sur celle, du trafic de chargement et de déchargement qvi s'y opère pour les mines de Middelbourg, lesquelles ont envoyé à Bruxelles un formidable bloc de charbon, échantillon de leur extraction annuelle de quatre millions de tonnes. C’est évidemment dans le dessein de faire contraste avec ces témoignages du modernisme le plus perfectionné installé dans ces lointains mais favorables parages, que les exposants ont garni une paroi du petit kiosque au moyen d’une pittoresque panoplie. Celle-ci est com- posée au moyen des armes de jet, des outils rudimentaires dont se servaient jadis les peu- plades de ces régions sauvages ef que l’on trouve encore aujourd’hui aux mains des Cafres, des Zoulous, des Makouas qui travaillent ou qui font la guerre au pays de Sofala, de Tété et de Quilimané. Flèches, fers de lances, haches qui connurent là-bas on ne sait quel barbare destin prennent des airs anachroniques à côté des photos qui nous enseignent la perfection savante, le mécanisme pratique de telles exploitations agricoles, de telles fermes expérimentales riche- ment organisées à l’embouchure du Zambèze ou du Limpopo, au pied du mont Milandjé. * * * Le développement de 1 industrie auii'ère dans les colonies du Cap, dans l’Orange et le Trans- vaal s’est étendu, en ces dernières années, jusque dans les districts méridionaux de Mozambique. L’établissement du chemin de fer de Prétoria à Lourenço-Marquès n’y a pas peu contribué. Toutefois les mines n'y sont pas encore exploitées avec toute l’ampleur et l’activité dont elles sont susceptibles. Le pavillon des colonies portugaises à l’Exposition ne renferme guère de renseignements et encore moins de spécimens de cette richesse naturelle capable d’assurer un si brillant avenir aux régions fortunées qui ont l’heureuse chance d’en être dotées. C’est à la production agricole et forestière que les organisateurs ont demandé de leur fournir les échantillons les plus nombreux des ressour- ces de ce luxuriant pays tropical. Le jalap, la gomme copal, le manioc qui donne une précieuse farine, les arachides aux multiples emplois, la noix de Jikungo et celle de coco, le café, le caoutchouc, l’écorce de mangal, la cire d’abeille, le tabac, les fibres et les cordes de palmier, le séné, le ricin, le riz, le sucre et 1 indigo assurent la fortune des indi- gènes et des colons qui cultivent, exploitent, trafiquent et exportent. Les forêts énormes recouvrant les treize cent mille kilomètres carrés de territoire soumis au régime colonial renferment, d’autre part, des trésors faciles à mettre en valeur. Et comme pour nous édifier sur le charme pittoresque de ces campagnes et de ces bois qui seraient un paradis sur terre si de longues sai- sons de pluies funestes ne venaient en altérer le climat estival, on nous offre le séduisant spec- tacle des variétés innombrables d insectes et de papillons diaprés, mul.icolores, éblouissants, qui volètent et bourdonnent, butinent et folâtrent sous ces cieux fortunés. Paul André. INFORMATIONS DIVERSES La Belgique à l’Exposition de Turin. Nous avons parlé, à diverses reprises, de la participation de la Belgique à l’Exposition inter- nationale des industries et du travail de Turin et à l’Exposition internationale des beaux-arts de Rome. A Rome, c’est M. l’architecte Flanneau qui a été chargé de dresser les plans du pavillon LE HALL DES MACHINES. belge. A Turin, il en sera tout autrement. Notre pavillon, comme d’ailleurs ceux de toutes les nations, exception faite pour la Hongrie, sera l’œuvre d’architectes italiens. La Belgique se borne à louer le pavillon qu’elle occupera. La décoration intérieure sera l’œuvre de notre com- patriote M. Caluwaers, dont on connaît le goût averti. Le pavillon belge à Turin couvrira une super- ficie de 6,000 mètres carrés. Les pavillons de la France et du Brésil l’encadreront. Les différents palais constitueront deux grou- pes bien distincts, séparés par le Pô. Sur la rive gauche, s’échelonneront, autour du parc Valen- tino, les pavillons de l’art appliqué ; les bâti- ments destinés aux participations étrangères oc- cuperont la rive droite, entre le fleuve et la colline, à laquelle ils seront adossés. Le coup d’œil, dans un cadre pareil, merveilleusement préparé par la nature, sera nécessairement fort beau. Le pavillon de la Belgique rappelle vaguement le style Renaissance flamande. Sa façade princi- pale vers le fleuve est établie sur une terrasse dominant le promenoir qui s’étend devant la rive et auquel elle est reliée par deux groupes d’escaliers placés aux deux ailes. Le pavillon se compose de deux galeries de 100 mètres de long, de 15 mètres de largeur, en communica- tion directe avec les pavillons de la France et du Brésil. Ces deux grandes galeries seront reliées par trois passages transversaux de même largeur. La façade vers le fleuve comprendra un salon central et deux salons latéraux. Il y aura de même trois salons dans la galerie arrière longeant la colline. Pas de velums, pas de lan- terneaux : l’éclairage se fera latéralement. Ainsi les dangers d'incendie seront évités. L’incendie du 14 août, on le voit, a apporté ses enseigne- ments. Quant à la décoration intérieure, elle fera l’objet d’un plan qui devra être rigoureusement suivi. L’ornementation des stands sera assujettie à une même ligne décorative. Les produits se- ront exposés dans un milieu approprié et chaque section aura un style uniforme.