ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 526 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE BRUXELLES 483 En l’honneur du ministre de l’industrie et du travail. L’Exposition universelle de Bruxelles a été couronnée d’un succès qui a dépassé les prévi- sions les plus optimistes. Ce résultat éclatant est dû à de hauts et pré- cieux concours, parmi lesquels entrent, pour une large part, celui de M. Armand Hubert," ministre de l’industrie et du travail, et celui du commis- sariat général du gouvernement belge, qui ont déployé, en toutes circonstances, une activité et un dévouement sans bornes. Les participants belges à l’Exposition, voulant témoigner leurs sentiments de reconnaissance à M. Hubert et à MM. les membres du commissa- riat général, ont constitué un comité chargé d’organiser une manifestation en leur honneur. Le comité a décidé de leur offrir un banquet dont la souscription est fixée à 40 francs, vins compris, et qui aura lieu le dimanche 8 janvier prochain, à 5 h. 30, à la Salle des fêtes de la Madeleine, à Bruxelles. Ce prix de 40 francs comportera aussi la re- mise, à chaque souscripteur, de la médaille en bronze par le maître Godefroid Dcvreese, frap- pée à l’effigie de M. Hubert. Le succès de la Section allemande. Il résulte de déclarations officielles faites par le président du comité allemand, le conseiller Ravené, au sujet des ventes effectuées à l’Expo- sition de Bruxelles, dans la section allemande, que le total des commandes et des ventes a atteint une somme de 8,942,000 mark, soit plus de il millions de francs. Voici la répartition de cette somme : 2,035,000 mark en commandes faites dans les galeries de l’industrie ; dans cette somme les instruments de musique figurent à eux seuls pour 1,670,000 mark. Il y a eu pour 4,300,000' mark d’achats faits dans la galerie des machines. Dans la galerie des machines motrices, les commandes se sont élevées à 1,387,000 mark. 620,000 mark représentent les achats en machines agri- coles. Il a été commandé pour 200,000 mark de matériel de chemins de fer. Enfin, dans les galeries d’art et d’ameublement, il a été vendu à la section allemande pour 400,000 mark. La tombola de l’Exposition du travail à domicile. Nous apprenons que la tombola de l’Exposi- tion du travail à domicile, cette œuvre si huma- nitaire et qui a eu tant de succès à l’Exposition universelle, a pleinement réussi. Il reste environ 100,000 billets de 10 centimes à vendre, mais les demandes affluent au secrétariat de l’Expo- sition, à l’hôtel de ville de Bruxelles, et bientôt le dernier billet sera vendu. Les achats de lots, qui seront au nombre de plus de 1,000, ont commencé et les gagnants seront satisfaits du choix des organisateurs. La tombola sera tirée vers fin février 1911. Le service médical. On avait signalé l’absence d’un poste de se- cours sur les chantiers de démolition de l’Expo- sition. Nous sommes heureux de constater que ces plaintes ont été entendues par le comité exécutif, qui a installé un service médical, sous la direction des docteurs A. Vandam et T. Ro- binet, dans le local de l’ancien poste de secours n° 3, près de l’entrée principale. Ce service fonctionne avec le concours de huit médecins de la Croix-Rouge, MM. les docteurs Ardenois, Beudin, Henrotin, Hilson, Huisman, Lust, Ach. Marzotati et Petit. Il a été établi deux gardes par jour : une de 9 heures à midi et demi et une de midi et demi à 4 heures ; le service est organisé jusqu’à fin DANS LA SECTION DES CUIRS. décembre et pourra être prolongé si c’est né- cessaire. L’installation est pourvue d’un matériel de secours complet, de façon à pouvoir suffire à tous les accidents qui pourraient se produire. Les gardiens seront chargés de servir comme brancardiers. Statistique des visiteurs. Le comité exécutif de l’Exposition a, paraît-il, dressé la statistique des visiteurs de l’Exposition de Bruxelles. Les tourniquets de notre World’s Fair ont enregistré 12,900,000 entrées, dans lesquelles il entre pour compte 4,200,000 entrées à 1 fr. Les entrées à prix réduits, accordées aux nom- breuses mutualités, sociétés et patronages, ont produit une recette de 250,000 francs. Les abonnements de toutes catégories ont pro- duit la somme de 1,350,000 francs. Quant aux entrées payantes, elles se répartis- sent comme suit : mai, 237,000 ; juin, 530,000 ; juillet, 809,000 ; août, 1,005,000 ; septembre, 506,000, et octobre, 450,000. Les journées des 14 et 15 août ont détenu le record des entrées et des recettes. Elles accu- sent l’une et l’autre 200,000 entrées, représen- tant respectivement une recette de 94,000 et 92,000 francs. Un théâtre belge ? I L’Exposition de Bruxelles aura été un succès pour la France. L’Allemagne avait organisé sa section avec l’esprit de méthode qui est sa carac- téristique, mais l’activité industrieuse de la France a paru balancer, pour le moins, celle de sa formidable rivale. La partie était grave. Tout ce qui se passe en Belgique est grave pour la France. Les varia- tions de son influence dans ce pays bilingue sont l’exact thermomètre de sa vitalité. Là se pose, entre deux grandes civilisations continen- tales, l’âpre question de savoir laquelle l’empor- tera sur l’autre. L’Allemagne dirige sur Bruxelles et sur Anvers un courant d’immigrants qui, dans la seconde de ces villes, a presque noyé l’élément indigène. Quarante mille Allemands établis à Anvers, et dans les meilleures places, menacent de tenir dans leurs mains « ce pistolet chargé dirigé contre le [cœur de l’Angleterre » dont Napoléon Ier parlait avec admiration. Or, entre les mains ger- maniques, le canon de l’arme sera toujours di- rigé vers Londres, mais la crosse pèsera lour- dement sur Paris. A la population débordante d’outre-Rhin, la France ne peut opposer que sa vieille influence littéraire. Tant que les Belges se nourriront de la pensée française, ils pourront assimiler et in- corporer l’inquiétant afflux des hommes et des produits teutons. Le jour où la Belgique cessera de penser et de parler en français, elle ne sera plus qu’une Bavière, et la politique extérieure de la France aura subi un recul plus irréparable que celui de la guerre de 1870. Aussi la querelle des langues en Belgique doit-elle primer, pour nous, même la question sociale, même la question religieuse. Trois mil- lions de Français Wallons des bords de la Meuse essayent de résister à la propagande incessante et brutale de quatre et bientôt cinq millions de Flamands des bords de l’Escaut. Ils résistent mal . Le suffrage électoral ayant donné la majorité parlementaire au parti clérical, celui-ci depuis vingt-cinq ans pratique la politique dite flamin- gante, qui tend à donner partout le pas aux Flamands sur les Wallons, parce que les Fla- mands sont des paysans catholiques, tandis que les Wallons sont des ouvriers libres-penseurs, voire socialistes. Par méfiance de ce socialisme, l’autre grand parti gouvernemental, le parti libéral, n’ose pas franchement embrasser la cause wallonne et vote un peu lâchement toutes les lois qui ont pour objet de contenter les populations flamandes. Enfin, les députés socialistes, à leur tour, se font