Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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P.-P. RUBENS. — L’AFFRANCHISSEMENT DE L’ESCAUT.
Un tableau allégorique de Rubens
Nous reproduisons ci-dessus un tableau exé-
cuté par P.-P. Rubens et ses élèves, apparte-
nant à un collectionneur bruxellois, M. Sermeus.
Cette toile a figuré à l’exposition organisée à
Anvers à l’occasion du troisième centenaire du
maître. On pouvait la voir, il y a quelques mois
encore, au Salon de l’Art belge au XVIIe siècle.
11 se trouvait au-dessus de la porte d’entrée de
la salle XVIII, dite des Snyders et des Fyt.
Cette toile, qui mesure 9m.45 sur 2 01.70,
représente une « Allégorie sur l’avenir glorieux
que la ville d’Anvers devait recueillir de l’af-
franchissement de l’Escaut et de la fin de la
guerre ».
« On suppose, dit le catalogue de l’exposition
anversoise. que ce tableau a été commandé au
peintre après la bataille de Calloo, en 1638, ou
bien à l’occasion des fêtes d’inauguration du
prince-cardinal Ferdinand, en 1635.
» Au centre du tableau se trouve la Vierge
d’Anvers, assise sur un trône placé sous un por-
tique, au bord de l’Escaut. La Prospérité, por-
tant un caducée et une corne d’abondance, en-
lève le voile de deuil qui la couvrait. Près de la
Vierge se trouve le Temps, qui écrase l’Envie,
et la Foi qui semble s’extasier sur l’Avenir. Au-
dessus, la Renommée, sonnant de la trompette,
et un Génie, armé d’une torche, chassant le mau-
vais esprit. A ses pieds, le Génie de la force par
l’union et celui de la paix montrant les armes
brisées ; plus bas, le Scaldis. qui laisse librement
échapper ses eaux dans le fleuve. Au-dessus de
ce dernier apparaît Mercure conduisant Junon,
qui fait tomber une pluie d’or dans l’Escaut.
La Vierge d’Anvers semble ravie de cette agréa-
ble vision.
» L'encadrement en bois sculpté, aux armes
de la ville et avec le chiffre de Rubens, est d’une
richesse exceptionnelle. C’est un véritable objet
d’art, digne de l’œuvre qu’il renferme.»
On croit que cette toile ornait un arc de
triomphe élevé à l’occasion de l’entrée solen-
nelle de l’archiduc Ferdinand à Anvers, en 1635,
c’est-à-dire l’année de l’affranchissement de
l’Escaut.