Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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T.'EXPOSITION DE BRUXELLES
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A LA PLAINE DES SPORTS
La plaine des Sports de l’Exposition a été
inaugurée cette semaine par le tournoi interna-
tional de football. Plusieurs cercles champions,
des plus redoutables, y ont pris part. Les Nor-
thern Nomads, de Liverpool, comprenant plu-
sieurs célébrités anglaises, la H. V. V. de La
Haye, le Duisbourg Spiel, le Deutscher F. K.
de Prague, le F. C. Brugeois et l’Union Saint-
Gilloise.
L’inauguration de la plaine des Sports, à notre
Exposition, ne pouvait point, n’est-ce pas, voir
nos cercles belges en mauvaise posture. Il fallait
qu’on montrât du brio, de l’énergie, de la résis-
tance, qu’on allât jusqu’aux confins de la vic-
toire, dans la lutte contre les redoutables clubs
que l’étranger nous envoie.
On n’a pas failli à ce programme.
C’est au Daring-Club qu’incombait le soin de
défendre notre drapeau sur le premier choc.Or,
le Daring est classé seulement quatrième club
de Belgique, et l’équipe du Northern Nomads
qu’on lui opposait comprend les meilleurs
joueurs de Grande-Bretagne, notamment Mac
Cool, un Ecossais, roi du shot et de la combi-
naison. On pouvait avoir quelques inquiétudes,
s attendre à un écrasement de nos compatriotes.
Mais le Daring, dont l’équipe est très irrégu-
lière, très inégale, qui va du coup d’éclat à la
débâcle, avait senti la responsabilité qui pesait
sur lui. Les hommes, comme les chevaux de
bataille, avaient piaffé, henni, puis avaient mar-
ché courageusement au-devant du danger. Et
on a vu cette chose admirable, cet exploit sportif
a propos duquel on ne saurait assez féliciter les
jeunes Molenbeekois : les Anglais, malgré leur
science du jeu, leur calme, leur méthode, ne
sont parvenus à battre nos concitoyens qu’après
de longs efforts. La partie s’est terminée par un
goal à un. Deux extra-times n’ont pas abouti
ct il a fallu reprendre le jeu le lendemain.
Le lendemain, la partie s’engagea avec vivacité,
mais la science des Anglais triompha facilement
du courage des Bruxellois.
La deuxième rencontre mettait en présence la
H. V. V., le Club de La Haye, champion ,de
Hollande, et le Cercle Sportif Brugeois. La
Partie, chau'dement disputée, a fait ressortir tout
de suite la supériorité de l’équipe hollandaise,
Plus souvent à l’attaque que les Brugeois.
LES NORTHERN NOMADS CONTRE L’UNION SAINT-GILLOISE.
Le Tournoi international de Football
Le match qui s’est déroulé sous une pluie
battante, a donné le résultat suivant : H. V. V.
2 goals ; C. S. B. i goal.
Le match Duisbourg Spiel -Union Saint-
Gilloise fut moins intéressant. Les Allemands
venaient ici avec une réputation assez redoutée.
Au coup de sifflet ils donnèrent avec une telle
LE TOURNOI DE FOOTBALL.
fougue, une telle précision que l’on eut vraiment
l’impression d’un écrasement pour Saint-Gilles.
Les étrangers marquèrent un goal tout de suite.
Alors Saint-Gilles, revenu de son ahurissement,
se mit à l’affaire. Ce fut un spectacle magni-
fique. Saint-Gilles joua avec une science accom-
plie, des combinaisons savantes amenèrent des
points certains. On se passa la balle en se jouant,
c’est le cas de le dire.
Union 6 goals, Duisbourg 2.
Très belle, la rencontre entre la Deutscher
F. K. de Prague et le F. C. Brugeois.
Les Autrichiens sont admirablement stylés, ils
jouent avec une connaissance approfondie du
football, leur discipline est irréprochable, leurs
combinaisons sont spontanées, géométriques et
sûres. Ils marchent vers le goal en ligne droite,
comme ils le veulent, par le raisonnement et le
sangfroid. Ils sont malheureusement aussi d’une
énergie qui confine à la brutalité. Aussi plu-
sieurs pénaties leur sont infligés par l’arbitre.
Bruges joue sans méthode, au milieu du dé-
sordre. C’est une sorte d’affolement. Nos
joueurs n’opposent que du courage à la science
des Autrichiens. Leur énergie est telle qu’ils
en arrivent à attaquer plus souvent que leurs
adversaires. Ils parviendront même à vaincre,
par 3 contre 2, après deux extra-times. Seule-
ment on doit à la vérité de dire que sans
Glorieux, le goalkeeper brugeois, qui fut extra-
ordinaire, les Autrichiens auraient gagné.
L’avant-dernière journée du tournoi interna-
tional de football a mis aux prises, tout d’abord,
le Northern Nomads et le H. V. V. de La Haye,
puis l’Union saint-gilloise et le Football-Club
brugeois, vainqueurs des éliminatoires.
La partie entre les Anglais et Hollandais,
très belle et solidement disputée, n’a pas présenté
néanmoins de grande animation. Les Anglais,
sûrs du succès final, n’ont pas marqué plus sou-
vent à cause de la grande énergie des Hollan-
dais qui ont menacé d’ailleurs plusieurs fois
le goal anglais. Mais la défense anglaise est
d’une force telle qu’un boulet de canon ne la
renverserait pas. Les Anglais ont eu des combi-
naisons magnifiques.
Le Northern Nomads l’a donc emporté par
2 contre 0.
La rencontre entre l’Union saint-gilloise et
le Football-Club brugeois promettait un beau
spectacle. Chaque team étant résolu de vaincre,
dès le début, l’assaut a été vigoureux. L’arbitre,
M. Kyle, sur le terrain, avait exhorté les joueurs
au calme et leur avait annoncé qu’il serait sévère
pour la moindre faute. Après quelques minutes
de jeu, Bruges marque un goal ; mais en dépit