ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 51 modestement placés auprès de ces figures plas- tiques, nous l’auraient appris. Rappelons-le, les nurses anglaises et alle- mandes n’ont rien à envier, sous le rapport du dévouement, aux ordres hospitaliers catholiques. Au surplus, nous possédons en Belgique même plus d’une école laïque d’infirmières. Sans doute faudra-t-il attendre avant de juger des capacités de ces femmes qu’elles en aient fait la preuve, tandis que nos communautés religieuses d’hospi- talières peuvent revendiquer cette supériorité d’un long, d’un magnifique passé d’œuvres. N'auraient-elles à leur actif que leur noble hé- roïsme d’Afrique que déjà il faudrait les en- tourer d’admiration et de vénération. Aussi est- ce d’un cœur ému que l’on saluera en passant le groupe évocatif de la « sœur » au blanc scapulaire, réconfortant d’un sourire le malheu- reux nègre que le béri-béri a rendu squelettique. A deux pas, les broderies, dentelles, reliures, vanneries, fanfreluches diverses, exposées par la Société du Labeur féminin, provoquent une opposition saisissante. Et c’est tout un côté du caractère féminin, du tempérament féminin, de la psychologie fémi- nine qui nous est apparu au cours de notre pre- mière et rapide visite au Palais de la Femme: ménagère, ouvrière, à la fois pratique et très délicatement artiste ; vaillante et si tendrement compréhensive de la souffrance, qu’elle saura secourir avec une grâce infinie ; pleine d’abné- gation et, pourtant, à l’occasion, coquette, fri- vole, légère, folle de luxe et de parure. Telle est bien la caractéristique de l’Eternel féminin, en notre vingtième siècle. Marguerite Van de Wiele. (A suivre.) LE MUSÉE DU CONGO A TERVUEREN (Suite et fin.) Pour être parfois moins pittoresques, les salles du Musée de Tervueren consacrées aux sciences économiques, morales ou politiques, ne sont pas les moins dignes d’intérêt. Quoi de plus élo- quent, par exemple, en son souci purement docu- mentaire, que ce pavillon d’angle où cinq arbres a caoutchouc dressent jusqu’au plafond leurs fûts rugueux ? Près d’un des troncs, deux indi- gènes, modelés avec naturel, font la récolte, 1un, debout, incisant l’écorce, l’autre recueil- lant le latix, accroupi au pied de l’arbre. Ce liquide opaque et laiteux — dont la coa- gulation formera cette matière jaunâtre, rou- geâtre ou noirâtre qui constitue la principale richesse de la grande forêt — le voici dans un bocal, près d’échantillons de caoutchouc en boules, en lanières ou en larges rondelles minces, quasi transparentes et qui ressemblent a de fines crêpes aux bords recroquevillés. Les divers spécimens de plantes gummifères : ficus, bevea, landolphia sont exposés en sections de f’ges ou de lianes, avec leurs fruits, parfois gros comme une tête d’enfant — tel le landolphia klainii — leur latix coagulé, leur lieu de pro- venance et le prix du kilo en mars 1910. Une collection des instruments, de fabrication euro- péenne, servant à la récolte, complète cette exposition spéciale qui, sous sa sécheresse de compartiment de musée d’histoire naturelle, syn- thétise tant d’efforts, tant de travail, et aussi tant d’abus et tant d’exactions. Nous voici dans la salle des bois, dont la muraille opposée aux grandes baies des fenêtres est ornée de deux immenses cartes du Congo, une physique, l’autre économique. Qu’ils sont merveilleux, ces bois congolais aux chaudes couleurs et aux reflets chatoyants 1 On se souvient des charpentes décoratives des salles de l’ancien musée, si artistement amé- '^gées par Hankar, Hobé, Serrurier-Bovy, et es meubles de toute beauté exposés dans le salon d honneur et fabriqués avec ces bois afri- ms. Leurs teintes pourprées, ambrées ou r°sées ajoutaient leur attrait séduisant à l’ori- gmalité de la conception, à la grâce des combes hardies, à l'ingéniosité des trouvailles c application de ces bois nouveaux. bette fois, ils nous sont méthodiquement pré- sentes par des tronçons d’arbre encore recou- verts de leur écorce dans la partie inférieure, coupés ensuite en plan incliné jusqu’au cœur, Puis sectionnés verticalement. On peut comparer cbois brut au bois ciré ou poli. Que de nuances e jaunes, depuis l’or clair du Monkolo ou du Monkako, jusqu’à l’ocre pâle du Makako et du Kanga, en passant par le jaune serin du Mon- kolo et le jaune brun du Nonendé et de l’Okianga. Puis il y a la série des rouges : le Bolesu, le beau rouge-brun marbré, extrême- ment luisant du Mbota, le carmin-cerise du Takuta, dont les indigènes extraient une poudre rouge très employée, le rouge vif du Zesse, arbre superbe, à fût droit régulièrement cylin- dré, qui atteint de 40 à 50 mètres ; le rouge- brunâtre à nervures de l’Osenga, qui devient gris après la coupe ; le sombre bois de fer éclairci de veinules ; l’ikelé au cœur presque noirâtre, et le faux palissandre violacé, à jolies stries, qui fonce au polissage. Dans la même salle, une curieuse maquette de' l’établissement central d’agriculture d’Eala, jar- din botanique et ferme modèle, situé au con- fluent du Ruki et du Congo, est exposée non loin d’une hutte en réduction, à double compar- timent, façonnée à Yanonge par un indigène Lokele, des Stanley-Falls. C’est le type des habitations des récolteurs de caoutchouc, aux fenêtres à volets et au toit construit d’une seule pièce, puis plié en deux. Ayant, comme frise, les superbes tapisseries symboliques de de Rudder qui ornaient le salon d’honneur de l’ancien musée, voici la salle des MUSÉE DU CONGO A TERVUEREN. — L’EXPORTATION. sciences morales et politiques, où vous requiert tout d’abord — coffre noir à caissons orne- mentés — un cercueil du type indigène tradition- nel, mais scié à l’européenne. Cette évocation de la mort est d’autant plus naturelle dans le compartiment où est réuni tout ce qui se rat- tache au développement moral et intellectuel de la colonie, que le Congolais possède généra- lement son cercueil, qui lui sert de coffre pen- dant sa vie. Il le place au milieu de sa case, qui est ainsi partagée en deux pièces, et dépose, au devant de la bière, des poteries et des faïences destinées à l’ornementation de sa tombe. A signaler surtout dans cette salle la vitrine consacrée à la maladie du sommeil et les nombreuses monnaies de fer, de cuivre, de lai- ton, en forme de couteaux, de pointes, de fer de lances ou de bracelets. Quelques-uns de ces fers-monnaies ont im5o de long. Il en est de bizarrement travaillés, d’autres qui servent d’ar- mes, tels que le javelot mbavaka employé chez les Akara ; d’autres encore, dont vingt suf- fisent pour la dot d’une femme et vingt-cinq pour son achat, alors que le prix d’un homme n’est que de seize pièces et celui d’une chèvre de 2 à 6 pièces. Dans la section économique le public s’initie à la flore congolaise : plantes alimentaires,