ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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64 L’EXPOSITION DE BRUXELLES Guatémala. Le gouvernement de cette république parti- cipe officiellement à l’Exposition internationale de Bruxelles. Le président du Guatémala, S. E. don Manuel Estrada Cabrera, homme de grande initiative, n’a pas laissé s’échapper cette occasion de faire connaître les ressources de son pays, et il s’est M. CABRERA PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE GUATÉMALA. particulièrement inquiété du succès de la section guatémaltèque. S. Exc. don Manuel Estrada Cabrera est né en 1857 ; il a donc actuellement 52 ans, ce qui est la pleine jeunesse pour un homme politique. Il fut reçu très jeune licencié en droit et se signala par sa thèse de droit spécial, qui pro- duisit un vif mouvement d’intérêt dans le monde juridique. Il exerça quelques années la profes- sion d’avocat, puis entra dans la magistrature. Juge en 1879 au tribunal de Retalhuleu (en 1892, il parvint au sommet de la hiérarchie, au ministère de la justice et de l’intérieur. Ses qua- lités d’ordre, de méthode, son intelligence ra- pide, sa haute fermeté, son autorité éclairée le firent nommer par l’Assemblée nationale légis- lative à la situation très importante de « Desi- gnado à la presidencia ». Le « designado », d’après la Constitution du Guatémala, doit suc- céder au président en cas de mort, démission, absence, etc., et convoquer le pays à de nou- velles élections. Estrada Cabrera fit montre en cette qualité d’une prudence, d’une énergie et d’un courage à toute épreuve, quand il prit en main le pou- voir, à la suite de la mort tragique du prési- dent Reyna-Barrios. A chaque coup du sort, Estrada Cabrera se montra plus grand, et bien présente est encore dans les esprits sa conduite héroïque et bien- faisante lors des tremblements de terre de 1902. Partout son effort se fit sentir ; partout ses émissaires accoururent avec des secours pour les nécessiteux. Le président du Guatémala possède au plus haut degré les qualités de diplomate ; c’est ainsi que les relations avec toutes les puissances étrangères s’améliorent de jour en jour sous son administration. Il sait, quand il le faut, faire montre d’énergie, comme il l’a prouvé il n’y a pas longtemps, quand l’indépendance et l’hon- neur du pays furent menacés par une bande innommable, et que la seule présence de l’armée guatémalienne, toujours prête à lutter pour le devoir, suffit à disperser comme une graine au vent. Ce fut au commencement de juillet 1904 que les Guatémaltèques furent appelés à choisir le président de la république pour la période de 1905 à 1911. Et, comme tout le monde s’y attendait, ce fut mû par un véritable élan d’una- nime sympathie que le peuple guatémaltèque alla aux urnes, et ce fut avec un enthousiasme indescriptible que l’on apprit le triomphe du nom d’Estrada Cabrera, qui fut proclamé ^ l’unanimité président pour la prochaine période. Le pays a donc devant lui une nouvelle ère de paix, dont il ne peut manquer de tirer le meil- leur profit. Cet acte populaire fut un réel témoignage d’estime rendu en faveur de M. Estrada Cabrera, en reconnaissance des bienfaits sans nombre qu’il a su procurer à ses concitoyens. La personnalité de M. Estrada Cabrera n’a plus besoin d’être présentée à l’Europe ; des années de dur labeur, d’honnêteté et de recti- tude, d’énergie et de bonne volonté ont eu pour résultat que ceux-là même qui nient aux peuples latins le don de savoir gouverner, reconnaissent en lui un des gouvernants les plus sages que l’Amérique espagnole ait jamais eus. Sa récente réélection à la présidence n’a pas seulement produit au Guatémala le plus grand enthousiasme ; elle a été vue aussi avec une légitime satisfaction dans les cercles commer- ciaux et politiques de l’étranger. En effet, la con- tinuité, à la tête du gouvernement, de l’homme qui, au milieu de difficultés inouïes, a su mon- trer du tact, de l’habileté, de l’énergie et être en un mot à la hauteur de sa tâche, assure non seulement la paix intérieure, mais aussi un pro- chain et équitable arrangement des graves ques- tions financières qui dominent la situation actuelle. Un commissaire=général nommé ministre. M. E.-R. Regout, commissaire-général de la Hollande près l’Exposition, membre de la 2e chambre des Etats-Généraux, va recueillir, à la tête du département néerlandais de la jus- tice, la succession de M. Nelissen, qui a démis- sionné récemment pour des raisons de santé. La nomination de M. Regout ne se fera qu’au commencement du mois de juin, dit l’Etoile, car l’honorable commissaire-général entend demeu- rer à son poste à l’Exposition jusqu’après les cérémonies inaugurales et présider à l’achève- ment complet de la participation hollandaise. M. Regout s’est acquis parmi les personnalités de l’Exposition de nombreuses sympathies et si, d’une part, l’on regrettera son départ de Bru- xelles, de l’autre on se réjouira de l’honneur qui lui est fait. Le cabinet de La Haye comprendra deux frères : l’un sera dans quelques jours ministre de la justice, l’autre est déjà ministre de la marine. M. Regout, commissaire-général néerlandais, est docteur en droit ; il représente à la 2e cham- bre la contrée d’Helmand et est membre de la commission chargée de la révision du code pénal. Le nouveau ministre hollandais aura 47 ans le 4 juin prochain. C’est un orateur qui sait re- tenir l’attention de ses collègues du parlement et improviser des discours avec une réelle maî- trise. La presse d’outre-Moerdijck accueille très favorablement le choix du successeur de M. Nélissen. Concert. Le Conservatoire de Bruxelles donnera le dimanche 29 mai, à 2 h. 1/2, un grand concert, sous la direction de M. Edgard Tinel, dans la salle des fêtes de l’Exposition. Voici le programme de ce concert : 1. Septième Symphonie, Beethoven ; 2. Suite Ouverture Scherzo et finale, Schumann ; 3.Pré- lude de Parsifal, Wagner ; 4. Le Prodige du Vendredi-Saint de Parsifal, Wagner ; 5. Ouver- ture du Freischütz, Weber. La Chine. Quand le gouvernement belge proposa pu gouvernement chinois de participer officielle- ment à l’Exposition de Bruxelles, il se heurta à la question du deuil impérial. L’empereur Kouang-Su et l’impératrice douairière Tsen-Tsi venaient de mourir. On sait que le deuil impé- rial est un deuil national qui doit durer un an et dont les six premiers mois sont l’objet d’une réglementation rigoureuse. Le gouvernement chinois fit donc valoir que la mort des souverains empêchait la Chine de participer à l’Exposition et il semblait que cette regrettable abstention fut définitive quand le très distingué secrétaire de la légation de Chine à Bruxelles, M. Wang-Mou-Tao, entreprit de convaincre son gouvernement de l’utilité de sa participation à notre world’s fair. M. Wang-Mou-Tao, appelé à Pékin par des affaires personnelles, réussit complètement dans la tâche qu’il s’était assignée. Le gouvernement chinois, revenant sur sa première décision, dé- cidait de participer à notre Exposition. Il nom- mait comme représentants S. Exc. Yang-Shoo, ministre de Chine à Bruxelles ; M. Wang-Mou- Tao, secrétaire de la légation impériale, et M. Liou-Sy-Tchang, secrétaire-interprète. M. Wang-Mou-Tao est un jeune diplomate de vingt-sept ans, à qui la Chine a déjà confié plus d’une mission importante, au Japon, [en Amérique et en Europe. Sa remarquable con- M. WANG-MOU-TAO. naissance Île la politique internationale et un sentiment très juste des nécessités de l’évolution du réel empire chinois en ont fait un conseiller souvent consulté par son gouvernement. M. Wang-Mou-Tao apprécie en Belgique la neu- tralité du pays, son admirable organisation po- litique, son prodigieux essor industriel, la sim- plicité et la perfection de ses rouages adminis- tratifs et ses échanges incessants avec tous les grands pays qui font de la Belgique comme un résumé de l’Europe.