Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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MONACO.
LA PARTICIPATION MONÉGASQUE
Le voici tout à fait achevé, délicieux dans
sa carapace jaune d'or, le pavillon de la Prin-
cipauté de Monaco à l’Exposition.
ily a un mois à peine on en posait la pre-
mière pierre, et voici qu’on l’inaugure. Un véri-
table tour de force a été accompli là et il faut
en féliciter vivement M. Camille Blanc, le dis-
tingué commissaire-général, dont la personnalité
sympathique est fort connue chez nous.
M. Camille Blanc a voulu que
la participation du pays qu’il re-
présente à l’Exposition internatio-
nale de Bruxelles fût grandiose
et artistique : il y a réussi incon-
testablement.
Avec le concours de M.Victor
Robyns de Schneidauer, vice-
consul de Monaco à Bruxelles,
commissaire-général-adjoint, et la
très active collaboration de M.
Ferdinand Lanson, secrétaire -
général, ainsi que des fils Cham-
bon, il a donné à notre world’s
fair un pavillon dont celle-ci aura
tout lieu d’être fière et qui, toutes
Proportions gardées quant à l’im-
portance, peut, par son caractère
architectural, la joliesse de sa
façade et son gracieux arrange-
ment intérieur, rivaliser avec ceux
tIcs grandes nations.
Le pavillon monégasque, qui se
lait remarquer, dans les jardins
français, à côté du pavillon alle-
mand, par son style et la jolie
tour qui ]e flanque à droite, est
entouré de plantes tropicales.
Deux de ces palmiers géants
Qui forment l’ornement des célè-
bres jardins de Monte-Carlo, des
orangers, des citronniers aux
branches garnies de fruits, des
cactus de toutes espèces ajoutent
a sa beauté.
L intérieur du pavillon — dans
sa décoration chaude qui donne
I illusion du Midi — ne le cède
en rien à l’extérieur.
A l’entrée, en face du vestibule
d’honneur, se trouve la salle Visconti (salle
du théâtre de Monte-Carlo), qui constituera une
des curiosités de l’Exposition. Elle évoque, en
effet, la 'genèse du décor, depuis les études faites
pour l’esquisse, en passant par l’esquisse peinte
et la maquette, pour arriver à l’exécution du
décor, et celui-ci garnit la salle qui nous est
présentée.
De luxueuses tapisseries, reproductions du
LE PRINCE ALBERT DE MONACO.
maître florentin Gozzoli et sorties des ateliers
du théâtre de Monte-Carlo, la décorent ; les
plafonds, corniches, frontons des portes et fe-
nêtres, les portes, la cheminée, les meubles et
tous les accessoires, jusqu’aux potiches, repro-
ductions de vieux Delft, jusqu’au lustre unique,
délicieuse caravelle hollandaise du XVIe siècle,
tout dans cette salle est du cartonnage !... Et
deux chevaliers montés sur de hauts palefrois
— ils ligurèrent dans Riiy-Blas —
sont là, héroïques dans leurs ar-
mures, et, eux aussi, en toc : tout
est en carton !
Il faut noter encore les douze
maquettes placées clans cette salle
et qui ont servi aux œuvres mon-
tées au théâtre du Casino de
Monte-Carlo. C’est là, au point
de vue de l’histoire du théâtre,
une page vraiment intéressante et
que chacun admirera avec plaisir.
Mais nous voici dans la grande
salle du rez-de-chaussée, au centre
de laquelle la cour mauresque —
le « patio » -— montre ses rochers
aux plantes grasses, cactus ravis-
sants, qui cons ituent une collec-
tion unique au monde et qui for-
ment un avant-p'an d’un superbe
panorama de la principauté.
Dans la salle, disposés sur des
colonnes ou dans des vitrines du
plus joli dessin, se trouvent expo-
sés les produits principaux de
Monaco : les poteries et les par-
fumeries.
Un vaste escalier à double
évolution mène à la galerie du
premier étage. Dans la loggia on
voit les plaques autochromes du
lieutenant de vaisseau Bourée,
aide de camp du prince Albert,
et elles constitueront pour les fer-
vents de la photographie en cou-
leur des spécimens du plus haut
intérêt.
La grande galerie est tout en-
tière occupée par les appareils et
instruments de pêche et sondage