Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

66 L’EXPOSITION DE BRUXELLES employés par le Prince au cours de ses célèbres campagnes scientifiques. On sait que le prince Albert de Monaco, qui est un savant d’une autorité reconnue en matière d’océanographie, est membre de l’Académie des LE PAVILLON (D’après les plans de MM. Medecin DE MONACO. et Eugène Marquet, architectes.) sciences.. Depuis 1885 il a accompli vingt-deux expéditiôns à travers les mers, rapportant, pour la Science qui lui est chère, des documents' tou- jours nouveaux et particulièrement précieux. Dans les années qui suivirent, le Prince s’adonna avec passion à, son goût pour la navi- gation et fit de longs voyages à bord des yachts qu’il avait acquis successivement. Le Prince a publié une trentaine de volumes relatant les résultats de ses campagnes et tout récemment on a inauguré, à Monaco, le splen- dide musée réunissant, avec les engins, le pro- duit de ses pêches sous-marines. C’est une partie de ces engins qui se trouve exposée au pavillon que l’on vient d’inaugurer. Au centre de la salle de l’exposition se re- marque l’artistique coupole donnant au haut du pavillon. Dans le fond, le salon d’honneur, tout à fait coquet dans son style renaissance italienne. A côté se trouve enfin la salle réservée à l’indus- trie hôtelière et où l’on remarque un micro- rama des plus intéressants. Tel est, rapidement esquissé, le pavillon qui a été inauguré. * * * De nombreuses personnalités étaient accou- rues à l’invitation de M. Camille Blanc et rem- plissaient, jeudi 1 9 mai, la vaste salle du rez-de- chaussée. Parmi les assistants : M. Hubert, mi- nistre de l’industrie et du travail ; M. le baron Léon Janssen, président du comité exécutif ; MM. Ad. Max, Lemonnier, Dupret, Nerincx, Delannoy, Grimard, Keym et van der Burch ; le duc d’Ursel, Gody, Chapsal, Storms, Alberty Georges Vaxelaire, les ministres de Chine et du Pérou, MM. Henry Carton de Wiart, comte de Ribaucourt, le baron Lahure, Borel, le général comte de t’Serclaes, le comte Westorp, le séna- teur Vercruysse, Edmond Carton de Wiart, de Boeck, van der Bulcke ; de nombreuses dames, parmi lesquelles Mmes la baronne Janssen 'et Henry Carton de Wiart, etc. M. Camille Blanc, entouré de MM. de Castro, secrétaire du comié d’organisation ; Robyns de Schneidauer et Lanson, recevait ses invités. Au début de la cérémonie, le commissaire- général de Monaco a pris la parole en ces termes : Discours de M. Blanc « Au moment de procéder à l’inauguration du pavillon édifié à l’Exposition universelle de Bruxelles par le comité d’organisation désigné à cet effet par S. A. S. le prince de Monaco, j’éprouve ce sentiment très naturel de me de- mander si les efforts faits sont dignes de l’hos- pitali.é généreuse qui nous a été si gracieuse- ment offerte -et des magnifiques installations réalisées autour de nous. » Dans votre indulgente appréciation, vous voudrez bien tenir compte de l’em- pressement qui a été apporté à mener à bien nos travaux dès les débuts de cette superbe manifestation, où tant de pays ont tenu à honneur de se faire repré- H senter dignement. » Quelles magnifiques promesses d’un règne nouveau que cet empressement général à se rendre à l’invi a'i >11 d’un peuple qui donne en ce moment au monde entier l’admirable exemple des résultats obtenus par un inlassable et persistant effort ! » Votre présence, monsieur le ministre de l’industrie et du travail, nous est une très grande satisfaction. Elle nous permet d’adresser au gouvernement l’expression de notre gratitude pour l’accueil si bienveillant fait dès la pre- mière heure à la participation moné- gasque. » Nos remerciements les plus vifs iront également à moisieur le président du comité exécutif, à monsieur le com- missaire-général du gouvernement, à l’admirable pléiade de leurs collabora- teurs, à messieurs les directeurs-géné- raux de l’Exposition, qui ont rendu si facile notre tâche par leur constante courtoisie et leur expérience avertie. » Nous remercions monsieur le bourg- mestre de Bruxelles de l’accueil si cor- --------- dial que nous avons trouvé dans cette magnifique ville. » Votre présence, enfin, messieurs les com- missaires-généraux étrangers, nous est un témoi- gnage de sympathie qui nous est précieux et dont nous vous remercions cordialement au nom de notre participation. » Je ne veux pas terminer ces quelques mots sans adresser aux membres du comité d’organi- sation de l’exposi ion de Monaco, ainsi qu’à tous leurs collaborateurs, les remerciements dus à leur activi é et à leur dévouement.» On applaudit vivement ces quelques paroles de M. Blanc, et le ministre de l’industrie et du travail prononce ensuite un discours. Discours de M. Hubert « Mesdames, » Messieurs, » J’ignore si ce fut le hasard qui plaça le pavillon de la Principauté de Monaco, à l’archi- tecture si légère et si pimpante, à l’aspect si riant, dans le voi nuage inmédiat des vastes et majestueuses installations de la participation allemande. En tout cas, le contraste entre tant de grandeur et tant de grâce sourira aux intel- ligences épri es de var'été. J’i iiagine, d’ailleurs, qu’après s’être ini ié aux aspects si complexes de l’activi é germanique, il ne déplaira pas au visi- teur de goûter ici quelques instants de la plus agréable détente. » Et, en effet, de quoi s’agit-il dans le com- partiment que nous inaugurons en ce mo- ment, si ce n’est d’évoquer devant l’imagination le charme délicieusement reposant d’un séjour enchanteur ? » Voici, d’abord, au fond de cet atrium, le panorama de la partie monégasque de la Côte d’Azur : » Sur les bords d’une mer idéalement bleue, où seule se révèle de loin en loin la voile claire de quelque yole ; à la base des derniers contre- forts alpestres, gracieusement parés de leurs bois d’oliviers et des chaudes tonalités de leurs cimes M. CAMILLE BLANC, COMMISSAIRE-GÉNÉRAL.