ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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T.'EXPOSITION DE BRUXELLES 67 rocheuses ; au sommet d’un promontoire ver- doyant et escarpé ; la ville de Monaco apparaît toute blanche dans la pleine lumière du jour ; telle, ajouterait la parole enthousiaste d’un poète, une perle fine sur la moire d’un écrin ! » Mais la beauté du siîUn’est pas l’unique charme de la Principauté ; le reste de ce com- partiment en fournit une abondante démons- tration. » De toutes parts, des dessins, des photogra- M. V. ROBYNS DE SCHNEIDAUER. Vice-Consul de Monaco, Commissaire-adjoint. phies, des peintures rappellent les principaux attraits de l’antique cité, ses remparts, ses ter- rasses, la végétation tropicale de ses jardins, son aspect encore vaguement moyenâgeux, le palais des Princes, dont ce pavillon est une réminis- cence, avec ses galeries somptueuses, ses arcades et les créneaux de ses tours sarrazines. » Le visiteur apprendra également à connaître le luxe élégant des hôtels et des villas, la belle ordonnance des promenades, la magnifi- cence des musées et des théâtres, en un mot, tout ce qui procure aux étrangers le confort et les agréments de l’existence urbaine la plus raffinée. » Enfin, ce compartiment présente une série d’engins empruntés à l’incomparable collection submaritime réunie par le Prince actuellement régnant, ce Souverain à l’allure si moderne, qui, se souvenant sans doute des prouesses de ses ancêtres et des lauriers qu’ils conquirent sur les champs de bataille, eut la noble pensée de rem- placer les chevauchées guerrières de jadis par des croisières scientifiques et de chercher la S*oire dans les ulti ries profondeurs de l’Océan. » Mesdames, » Messieurs, » La participation monégasque évoquera chez plusieurs le plus agréable des souvenirs ; aux autres elle procurera la douce illusion de quel- ques instants passés dans un séjour où tout chante la douceur de vivre. » Au nom du gouvernement, je remercie Son Altesse Sérénissime le Prince de Monaco d’avoir bien voulu prêter son concours à une œuvre au succès de laquelle tous les Belges attachent le plus haut prix. » Quant à Monsieur le commissaire-général et à ses aimables collaborateurs, je les félicite du brio avec lequel ils surent mener à bonne fin l’organisation d’un compartiment qui sera comme le sourire de cette Exposition. » De vifs applaudissements accueillent cette pé- roraison. Discours du Baron Janssen Le président du comité exécutif prend, enfin, la parole en ces termes : “« Messieurs, » L’Exposition de Bruxelles est décidément une enfant gâtée 1 » Plus nous en parcourons les palais et les halls et plus nous sommes émerveillés du somp- tueux appareil dans lequel les nations sont venues attester ici leur sympathie pour la Bel- gique. Nous en concevons une fierté recon- naissante dont notre cœur de patriote aime à redire l’expression très sincère. » Il n’y a pas seulement que les grandes puis- sances qui aient répondu à notre appel avec une amabilité et une ampleur qui dépassent nos plus ambitieuses espérances, mais voici que la Nature elle-même a voulu se faire représenter ici par ce qu’elle a de plus exquis : la perle de la Côte- d’Azur, l’eden princier de Monaco. » Je salue, Messieurs, par la pensée et le sou- venir, le promontoire verdoyant de végétation tropicale qui baigne sa base rocheuse dans les flots où se mire cet admirable site méditerra- néen, que couronne le palais d’un prince, dont les annales de la science disputent déjà le nom à l'Almanach de Gotha. » S. A. S. le prince de Monaco, souverain de ce pays de rêve, ne se contente pas d’être l’hé- ritier d’une des plus anciennes Maisons ré- gnantes de l’Europe. Il lui plaît de se consacrer aux progrès d’une science toute moderne et par- ticulièrement passionnante, parce qu’elle tente d’arracher au mystère de la Nature ses secrets les plus cachés. » En s’attachant aux problèmes captivants de l’océanographie, le prince de Monaco s’est-il souvenu que son délicieux royaume de verdure et de fleurs avait été fondé, au plus lointain de l’antiquité, par les plus intrépides marins de la Méditerranée ? » Je l’ignore, mais ce que je sais, ce que le monde savant proclame, c’est que les travaux du prince Albert sont parmi les plus féconds et les plus appréciés qui soient. » C’est devant ce prince éclairé, c'est devant cet homme de science et d’initiative que je m’in- cline, Messieurs, en inaugurant le pavillon qui représente parmi nous son délicieux domaine princier. » Un penseur disait : « Il n’y a pas de petits » Etats ; il n’y a que de petits esprits. Quand » les hommes sont grands, si étroites que soient » les frontières où ils vivent, ils trouvent le » moyen de faire de grandes choses. » » La vie d’un souverain dont la Belgique porte le deuil montre la vérité de cette pensée. » Elle s’applique à merveille, Messieurs, au savant qui règne aujourd’hui à Monaco, au prince à qui va toute notre gratitude pour sa belle et gracieuse participation à notre Expo- sition. » Vous m’en voudriez, Messieurs, si je n’asso- ciais à cet hommage le distingué commissaire- général, M. Camille Blanc, qui n’a pas borné sa sollicitude à l’organisation de cet élégant pavil- lon, mais a voulu, par surcroît, dans une char- mante coquetterie d’art, nous offrir les merveil- leux spectacles auxquels il nous a conviés, dans notre salle d’opéra. » La gracieuseté est « princière » aussi chez vous, Monsieur le commissaire-général, et nous vous exprimons doublement notre remerciement très cordial et très sympathique. » Un aide de camp du prince de Monaco, M. Henry Bourée, se souvenant de ce qu’il a vu le jour à Bruxelles, sous le toit d’une ambassade, a voulu apporter sa contribution à tout ce qui M. F. LANSON. Secrétaire-général de la Principauté de Monaco à l’Exposition de Bruxelles. nous charme dans ce gracieux ensemble,-et vous serez séduits par la collection de photographies en couleurs due à la fantaisie savante de M. Bourée. » Et laissez-moi remercier aussi les zélés col- laborateurs de Monsieur le commissaire-général et de Monsieur Robyns de Schneidauer, com- saire-général-adjoint, Monsieur Lanson en tête, et leur dire combien nous leur sommes recon- naissants de leurs travaux assidus et de leurs peines à seconder leur chef dans la mise au point de l’œuvre dont nous célébrons l’inaugu- ration. » Recevez, Monsieur le commissaire-général, l’hommage de ces sentiments de tous mes compatriotes : veuillez bien vous en faire l’inter- prète auprès de S. A. S. le prince de Monaco et lui en offrir la respectueuse expression. » Nous garderons fidèlement le gracieux sou- venir de tout ce que vous avez fait pour l’Expo- sition de Bruxelles; et pour nous I » , A diverses reprises des bravos saluent le discours du président du comité exécutif, que M. Camille Blanc remercie vivement. Puis, tandis que la musique de l’Exposition, placée dans le kiosque du jardin français, exécute l’air monégasque et la « Brabançonne », on vide une coupe au succès de la participation de Monaco. Les invités officiels, guidés par M. Blanc, font le tour des diverses salles, et les exclama- tions admiratives de tous constituent, certes, en ce moment, la meilleure récompense de tous ceux qui ont contribué à l’organisation de la participation monégasque en général, et de son distingué commissaire-général en particulier.