ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 526 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE BRUXELLES 73 tête de son fils. La lutte est terminée. Le jeune héros tient l’épée au repos. Il est assis sur les trophées qui attestent son triomphe. La scène est empreinte de ce calme et de cette sérénité qui doivent symboliser la victoire du droit. Entre ces groupes, les artistes ont développé le motif qui entoure l’écusson national adopté par l’Assemblée constituante de 1813 : les qua- torze drapeaux mêlés aux lauriers et séparés par un cartouche qui porte la date héroïque du 2 5 mai 1810, accompagnent l’écusson, de ma- nière à faire de celui-ci un motif triomphal habitaient certaines régions de l’Argentine et dont la découverte provoqua tant d’étonnement dans le monde scientifique. Le motif est précédé d’un quadrige marin qui semble vouloir en- traîner au loin, dans une course impétueuse, le char du Rio. La scène symbolise « l’expansion de la jeune Argentine de l’autre côté des mers ». Ce groupe triomphal paraît être l’élément essen- .iel d’une composition destinée à glorifier la République Argentine. Avant de quitter ce bassin, notre attention est attirée sur les deux figures assises qui représentent le Parana et considéré à bon droit comme l’emblème na- tional. Cela explique la place qui lui a été assi- gnée dans la décoration du monument. Disons, pour terminer cette description, que les angles des soubassements de la terrasse sont orrtés de rostres décoratifs, en souvenir des victoires que remportèrent les vaillantes frégates de l’amiral Brown. Pour donner mieux encore à ce monument son caractère de panthéon national, les artistes ont disposé sous la terrasse une vaste crypte. Trois escaliers monumentaux y donneront accès. LE MONUMENT DE MAI. — BAS RELIEF. — J. LAGAE, SCULPTEUR. — DHÜICQUE, ARCHITECTE. au-dessus duquel se lève le soleil de l’Argentine, emblème de la nouvelle nation qui a surgi à la face de la Terre. Au pied de la terrasse et au centre des bassins se trouve le grand motif qui donne naissance aux jets d’eau. En voici le détail : d’une vaste coquille adossée à la terrasse surgit un adoles- cent dont le type rappelle celui des habitants primitifs de l’Argentine. D'un geste impérieux il domine la scène, tandis que de la main gauche il tient la rame, attribut des fleuves. C’est le Rio de la Plata, dont les nymphes se lèvent à ses côtés, et pour donner une plus grande vrai- semblance à cette personnification, d’un côté un « jacaré », caïman du Paraguay, le ventre cou- vert d’écailles, les doigts dépourvus de mem- brane, le museau féroce, sort des eaux et se glisse vers la coquille, tandis que de l’autre un monstre fabuleux évoque l’idée des animaux fantastiques qui, il y a peu de temps encore, l’Uruguay. Ces fleuves sont également per- sonnifiés par des types d’indigènes du pays. Les artistes ont voulu indiquer ainsi que ces cours d’eau naissent sur le sol même de la contrée. La nouvelle Junta, ou assemblée, a été repré- sentée au centre de la partie postérieure du mo- nument. On a été obligé d’abandonner ici le symbole pour la réalité. M. Lagae a évité avec soin de donner à ces personnages des gestes exagérés ou des attitudes théâtrales. Aux quatre angles de la terrasse s’élèvent quatre motifs décoratifs. Des amours dansant tiennent en main des guirlandes de fleurs. Ainsi est exprimée cette idée que la révolution de mai fut avant tout le « début d’un printemps », selon le mot de l’historien Mitre. Enfin, quatre condors gigantesques, aux ailes dépliées, s’élèvent sur la terrasse, rappelant que le passage des Andes domine toute l’histoire de l’Argentine. Cet oiseau magnifique peut être Une porte, d’architecture sévère, mais noble, fermera cette crypte. C’est au-dessus de cette porte que sera placé le groupe de la Nouvelle Assemblée, pour indiquer que cette salle souter- raine est consacrée aux héros de la révolution. Les murs de la crypte seront disposés de façon à recevoir d’immenses panneaux recouverts de peintures ou de mosaïques. Chacun de ces pan- neaux représentera un épisode de la révolution nationale, une victoire des premières armées argentines. On peut se faire une idée de l’im- pression profonde qui résultera de cet ensemble décoratif, dans l’atmosphère mystérieuse du sou- terrain. Ce dernier travail de peinture et de sculpture est, comme il convient, réservé à des artistes argentins. Peu à peu le monument se complétera donc d’œuvres d’art qui lui donne- ront la signification complète de l’inscription qui le décore: « A toutes les gloires de la République Argentine. »