ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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i36 L’EXPOSITION DE BRUXELLES En bas : 1. Le tambour. — 2. Le voleur. — 3. L’alchimiste. De gauche à droite, en haut : 1. Une kermesse. — 2. Tentation de Saint Antoine. — 3. Les joueurs de dès. Au milieu : Le portrait de Teniers peint par lui-même. LA PEINTURE FLAMANDE Les contemporains et les successeurs de Rubens Autour de Rubens tout un monde se meut et s’agite. On dirait que sa pensée créatrice l’a fait naître d’elle-même. La vitalité, l’énergie flamande, un moment interrompue par les sanglantes révolu- tions de la fin du XVIe siècle, ont retrouvé leur puis- sance. Le commerce des villes a repris son essor, Anvers reçoit dans son large estuaire les vaisseaux venus des quatre coins du monde. Sa prospérité renaît. On dirait qu’on ne peut détacher la grandeur de la cité du génie de Rubens, son peintre, nous allions dire son inter- prète. C’est la plénitude dans l’opulence, l’abondance dans la richesse. C’est le calme reposé d’une force qui se sent maîtresse d’elle-même et comme certaine de sa pérennité. Le génie de Rubens se communique autour de lui ; il vit, renaît et se poursuit chez des artistes doués des talents les plus divers, et qui transportèrent dans leurs conceptions la fécondité et l’ampleur parfois emphatique du maître. Soit qu’ils abordent des sujets religieux, comme Craever ou Van Diepenbeek, soit qu’ils peignent la vie des paysans, comme Jor- daens ou Teniers, soit que, comme Fyt ou Snyders, ils cherchent à reproduire sur leurs toiles les attitudes et les parti- cularités de nos frères inférieurs, ou que les grasses et opulentes natures mortes tentent leurs pinceaux, ils auront tous le souci d’élargir leur vision, de repro- duire les êtres et les choses vivantes, animés de je ne sais quelle activité dans le réalisme que les peintres flamands de la grande école connurent seuls. Le génie de Rubens et de ses élèves semble svmbolisé par cette représentation de la Fortune, que peignit le Maître et qui nous montre la déesse sous l’aspect d’une femme aux formes opulentes drapée en de chatoyantes étoffes et par la corne d’abondance versant généreusement ses richesses Gaspard de Craever — Sainte Apolline sur le monde. Les élèves de Rubens furent légion. Il faudrait citer parmi les plus célèbres Van Thul- den, Schut, Van Diepenbeek, Quellyn, Van Hoecke, Douffet, etc. Nous dirons avant tout quelques mots d’un peintre qui, s’il ne fréquenta pas directe- ment son atelier, n’en fut pas moins impressionné par sa manière : Gaspard de Craever. Gaspard de Craeyer naquit à Anvers en i582. Il quitta jeune encore sa ville natale et vint s’établir à Bruxelles. Sa vocation de peintre ne se révéla pas tout d’abord. Il fut pendant quelque temps archer de la garde noble. Ce fut de Raphaël de Cocxie qu’il reçut ses pre- miers enseignements. Maître enfin de son art, il travailla, avec une féconde activité, pour les princes et les bour- geois, pour les églises et les riches monas- tères. Il peignit sans relâche, dans une hâte, dans un besoin de produire, jusqu’à la fin de sa vie, qui fut longue. Il mourut en 1669, à Gand, à l’âge de 87 ans, ayant rempli de hautes fonctions dans le Con- seil de sa ville d’adoption, ayant été honoré de la confiance du cardinal infant et du roi d’Espagne Philippe IV, dont il peignit le portrait pendant un voyage qu’il fit à Madrid, mieux encore avant joui de l’amitié et de l’admiration de deux des plus grands peintres de son temps, Rubens et Van Dyck. Lorsqu’en peignant à Gand, où il s’était retiré, une de ses dernières œuvres, il apposait fièrement, à côté de sa signa- ture, le chiffre de son âge, il indiquaitnon seulement, par un suprême testament,