Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
143
« Nos voisins des Pays-
Bas, dit-il, nos frères de
race et d’histoire, viennent
encore de voter dans ce
but une somme importante
de 100,000 florins, et pour
ma part je leur en sais un
gré extrême. (Applaudisse-
ments.)
» Aujourd’hui même nous
avons encore reçu l’adhé-
sion du Portugal.
» De son côté le gouver-
nement belge, malgré les
difficultés d’une situation fi-
nancière atteinte comme par-
tout par une crise indus-
trielle intense, ne ménage
ni ses deniers ni ses efforts.
» L’on peut compter d’une
part que le prix des empla-
cements ne s’écartera guère
des tarifs modérés qui ont
été appliqués à l’Exposition
de Liège; d’autre part, que
des avantages spéciaux se-
ront accordés aux exposi-
tions d’importance relative
Travaux d’Etablissement d’une Voie ferrée
qui se grouperont en collec-
tivité. »
M. Beernaert insiste en-
suite sur la nécessité de la
participation dévouée de
tous les producteurs du
pays. Il fait remarquer que
la petite armée, quatre mille
personnes, qui constitue le
Comité de patronage, pos-
sède l’expérience, le travail,
l’activité économique et la
puissance de la production
de tout le pays.
M. Godv annonce que les
prix des emplacements se-
ront les mêmes que ceux de
l’Exposition de Liège et que
les mêmes avantages seront
accordés aux collectivités. Il
termine en émettant l’espoir
que ces collectivités, qui
étaient au nombre de vingt-
deux àl’Exposition de Liége,
seront doublées à Bruxelles.
M. Storms fournit ensuite
des indications pour la con-
stitution de leurs comités.
L’ARCHITECTURE DU FER
Déjà sous le ciel gris d’automne les charpentes
légères des halls de la future Exposition com-
mencent de se dresser sur le plateau du Solbosch.
Leurs nervures métalliques s’élèvent hardiment
dans l’air et dessinent la carcasse d’une immense
cathédrale gothique légère et diaphane comme ces
églises de rêve que les enlumineurs peignaient d’une
main pieuse dans les images des missels. Pour peu
que le mystère de l’heure s’y prête un peu, cette
CHARLES RYZIGER
Négociant
Commissaire de la Compagnie de l’Exposition
architecture du fer, cette architecture essentielle-
ment moderne et pratique produit parfois d’étranges
et fantastiques effets.
Aussi bien si au premier abord elle paraît avoir
quelque chose de brutal et de rude qui exclut toute
idée de beauté, on s’aperçoit bien vite qu’elle a son
esthétique particulière, une esthétique qui se rap-
proche même plus qu’on ne croit des cathédrales
gothiques. On pourra s’en rendre compte à l’Ex-
position de 1910, où, à côté de l’harmonieux palais
élevé par Acker, on verra beaucoup d’heureux
spécimens de ces constructions nouvelles où l’art
de l’architecte se fortifie de la science de l’ingé-
nieur.
*
* *
L’architecture du fer a déjà toute une histoire,
elle constitue un chapitre important de tout traité
d’esthétique moderne.
C’est à l’Exposition de Paris, en 1889, qu’elle
s’est pour la première fois manifestée avec éclat.
Certes, quelques artistes épris de modernité avaient
admiré la force nerveuse du pont du Forth ou du
viaduc du Garabit, mais il n’en restait pas moins
entendu, pour la plupart, que toute construction
où l’industrie métallurgique avait la plus grande
part devait, par le fait même, renoncer à tout
caractère esthétique : le fer était laid, irrémédia-
blement laid. Aussi la tour Eiffel n’obtint-elle
d’abord, auprès des artistes, qu’un succès d’indi-
gnation.
M. Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra, qui,
dans cette même Exposition, avait eu l’idée char-
mante de raconter en une série de petits édifices
d’un art exquis l’histoire de l’architecture, partit
en guerre. Dans une brochure demeurée célèbre,
l’architecte anathématisa l’ingénieur. L’Opéra
lança contre la tour Eiffel ses foudres de théâtre,
et M. Garnier trouva aussitôt un appui imprévu
dans l’homme qui avait le plus vigoureusement
malmené son œuvre; J.-K. Huysmans vint à
la rescousse. Quelques années auparavant, il
avait écrit avec sa verve ordinaire ses rudes
appréciations :
« En architecture, la situation est maintenant
telle :
» Les architectes élèvent des monuments sau-
grenus, dont les parties empruntées à tous les âges
constituent, dans leur ensemble, les plus serviles
parodies qui se puissent voir.
» C’est le gâchis dans la platitude et le pastiche;
l’art contemporain se résume presque en ce misé-
rable pot-pourri qu’est l’Opéra de M. Garnier et
LÉON MONNOYER
Industriel
Commissaire de la Compagnie de l’Exposition
dans cet incohérent palais du Trocadéro qui, vu
d’un peu loin, ressemble, avec son énorme rotonde
et ses grêles minarets à clochetons ^d’or, à un