ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 169 Les bataillistes jouent leur rôle parmi ces inter- prètes de la vie universelle. L’un d’eux, le premier en date, Sébastien Vratickx, était né à Anvers en i563. Il ne nous a pas laissé de grandes composi- tions, quelques scènes religieuses, quelques por- traits, mais c’est dans la représentation des com- bats de reîtres ou des scènes de pillage qu’il excella. Alors son coloris s’anima, le sens du pittoresque et du mouvement qu’il possédait à un si haut degré se dé- veloppa. Un autre peintre suivit sa tra- ce : Pierre Snayers (Anvers, i 593-1670) fut l’élève de Henri Van Baelen, le plus célèbre des peintres de la dynastie de ce nom, décorateur charmant qui prit auprès de Brueghel de Velours ses meil- leures inspirations. L’élève fut bien dif- férent du maître. Ses goûts l’entraî- naient vers des re- présentations plus animées; aux jar- dins enchantés, aux sujets un peu miè- vres qui séduisaient Henri Van Baelen il préféra le rougeoî- ment des incendies que la guerre allu- me, les groupes de cavaliers lancés les Van Craesbeke — Réunion de rhétoriciens uns contre les autres dans l’ardeur de la bataille, les exploits des reitres lancés à travers les villes à la recherche des butins du triomphateur. Petites compositions peut-être, mais œuvres animées d’un souffle et d’une réelle puissance. C’est à Vienne et à Dresde qu’il faut les voir et les apprécier. C’est parmi ces bataillistes qu’il faut ranger Vander Meulen qui fut par la peinture l’historiographe des guerres de Louis XIV, vécut à Paris auprès du roi, oubliant ses origines flamandes au point que les historiens de l’art français, ne se souvenant que de son talent et de son séjour auprès du grand monarque, le rattachèrent à l’art de leur pays. Snyders et Fyt L’art flamand est complet, en ce sens que les peintres qui le représentent portèrent sur toutes les expressions de la vie leurs regards émerveillés. Vivante ou morte, la Nature les attira, et parmi elle tous les êtres doués de l’existence. Ils s’enthou- siasmèrent pour tout ce qui fut animé du mouve- ment et de la vie. Et entre les meilleurs artistes, François Snyders, qui consacra son talentà peindre les grandes chasses royales, les combats d’animaux et mêmel’opulence des cuisines savamment étalées, ne fut pas un des moindres. Snyders naquit à Anvers en 1579 et mourut dans la métropole en 1657. Henri Van Baelen et Pierre Brueghel lui donnèrent les premiers enseignements. Puis il alla en Italie chercher l’exemple coutumier, revint à Anvers, où il vécut honoré de l’amitié de Rubens et favorisé de la protection de l’archiduc Albert, dont il fut le peintre officiel. La magnificence des grands fauves, où vit une ardeur puissante, la lutte furieuse des chiens avides de sang pour le gibier offert à leurs appétits, la mêlée âpre des animalités lâchées dans la fureur de l’instinct, ces curées, ces combats, voilà ce que François Snyders nous a peint avec une admirable maëstria. Puis, après avoir reproduit les ardeurs de cette chair vivante, il nous la peignit morte, étalée sur les tables devant lesquelles la cuisinière trône superbement; gi- biers étendus, ayant encore dans leur poil fauve le souve- nir de leur sauvage existence, chairs sai- gnantes et opulen- tes, dépouilles de la mer, toutes les ri- chesses qu’une gas- tronomie savante peut à peine imagi- ner. François Snyders eut cependant un rival en Jean Fyt, un autre Anversois né en 1609 et mort en 1661, contempo- rain et ami de Jor- daens, avec lequel il travailla dès qu’il revint de son long séjour en Italie. Peintre robuste de la vie animale, des belles natures mor- tes exécutées, dirait- on, avec cette vir- tuosité gourmande de sa race. Puissant dans l’expression, réaliste dans le détail, il fixa sur la toile en un coloris puissant les grands combats que se livrent les aigles au sommet des montagnes, et parfois, aussi toujours pittoresque et toujours amoureux des chairs splendides, il mêla aux natures mortes splendidement étalées la joie et la beauté d’une nymphe bien vivante et épanouie de jeunesse. Arthur De Rudder. LES EXPOSITIONS A L'ETRANGER Le Comité belge des Expositions à l’Etranger a tenu, en janvier écoulé, sa première assemblée générale ordinaire, sous la présidence de M. Gus- tave Francotte. Celui-ci a ouvert la séance par une allocution rappelant le but poursuivi par le Comité : au dehors, organiser matériellement la participation belge aux expositions internationales et universelles, avec le concours de notre gouver- nement; en Belgique, réaliser les décisions formu- lées par la Fédération des Comités d’exposition, à Paris, confirmées en novembre dernier à la Con- férence de Bruxelles, qui prit les proportions d’un véritable congrès. L’orateur a rappelé que Bruxelles avait été choisi comme le siège du bureau permanent de la Fédération. Le passé est encourageant. L’expérience de Milan a montré l’influence d’une exposition bien travaillée sur notre exportation en Italie; les résul- tats industriels furent considérables. L’exposition de Turin (industrie), Rome (beaux- arts), sollicite actuellement l’attention du Comité, qui a obtenu d’importantes options de terrains et marche d’accord avec le gouvernement. M. le comte Adrien van der Burch, secrétaire général, a lu ensuite son rapport sur les travaux de l’exercice écoulé. Le Comité compte actuelle- ment deux cent soixante membres. La Société coopérative des èxpositions en forme le rouage financier. L’action est de 5oo francs et exempte du droit d’entrée de 5o francs. La présidence de la coopérative a été dévolue à M. Canon-Legrand. Le Comité a été sollicité par trois cents exposi- tions qui se préparent! (Il en a écarté pas mal.) L’exposition de Tokio notamment a été reportée à 1918. M. Bogaerts a lu le rapport du trésorier, M. Robert Van der Meylen, gravement malade, et M. le président a eu une parole émue pour ce collaborateur excellent. 11 a été procédé ensuite aux élections. Les sor- tants du Conseil d’administration ont été réélus par acclamation. Sont nommés membres d’hon- neur: MM. Kebers, directeur général des douanes au Ministère des Finances; Morisseaux, directeur général au Ministère de l’Industrie et du Travail; Amelin, directeur général de l’industrie au même Département; Lambin, inspecteur général du ser- vice commercial au Ministère des Chemins de fer, et Gody, directeur de service à l’Administration des Postes et télégraphes, commissaire du gouver- nement dans beaucoup d’expositions. Il y avait déjà deux membres d’honneur, MM. Cooreman et Lie- bart, anciens ministres de l’industrie et du travail.