ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES LES PARTICIPATIONS ÉTRANGÈRES LA FRANCE A tout seigneur tout honneur! Parmi les parti- cipations étrangères à l’Exposition de Bruxelles en 1910, celle de la France occupera le premier rang, comme elle l’a occupé aux précédentes expo- sitions organisées en Belgique. A Liege, en jpoS, il y eut près de 8,000 expo- sants français. La section française s’étendait dans la galerie des machines sur une superlicie de 4,800 mètres et couvrait dans les halls de l'industrie 17,000 mètres. De plus, en raison de l’affluence des exposants, l’Alimentation française dut s’installer dans un pavillon spécial de 2,800 mètres carrés, et les groupes de l’Agriculture et de l’Horticulture durent être établis dans un autre pavillon. Cet ensemble, en y comprenant les installations dans les jardins, formait un total de plus de 27,000 mètres carrés. Enfin, si on relève le chiffre de la super- ficie des différents pavillons de l’Exposition des colonies françaises, ainsi que celle du palais des Beaux-Arts, on peut estimer à 32,000 mètres carrés l’étendue globale de la participation de la France à l’Exposition de Liége. Nul doute que, grâce à l’expérience de M. le commissaire général Chapsal, unie à sa haute compétence, ce brillant résultat ne soit encore dépassé à notre prochaine World’s Fair. Et comment pourrait-il en être autrement quand tant de liens nous rattachent à nos grands et puissants voisins? Liens historiques et ethnolo- giques, influences économiques et artistiques, relations commerciales étroites, tout concourt à faire de la France la marraine politique et intel- lectuelle de la Belgique. C’est la France qui occupe le premier rang d’importance au tableau du commerce extérieur de la Belgique (importations et exportations réunies) : 1,182 millions en 1907. Si elle n’est pas notre principal client (nous exportons davantage en Allemagne), elle est du moins notre plus gros fournisseur : les importations françaises en Bel- gique ont atteint 652 millions en 1907. Comme la France est l’un des pavs les plus riches du monde, elle en est aussi l’un des plus commerçants. Sa richesse ne provient pas seule- ment de la fécondité du sol, mais encore des habi- tudes de travail et surtout de l’esprit d’économie de ses habitants. Nulle part peut-être n’est plus grande la puissance de l’épargne; nulle part aussi, il faut bien le dire, l’épargne n’est plus aisée, à cause du lent accroissement de la population. Il en résulte une grande abondance de capitaux, toujours en éveil, sans cesse en mouvement, dont la circu- lation alimente un commerce extrêmement actif, soit à l’intérieur même de ses frontières, soit avec les nations étrangères. Il est impossible d'entrer dans le détail infini des échanges intérieurs; il suffit, pour s’en faire une idée, de songer que, en dehors d’une produc- tion agricole énorme et insuffisante à la fois, la France produit annuellement pour près de 20 mil- liards d’objets fabriqués et qu’elle n’en exporte que pour environ 2 milliards et demi. La statistique des douanes présente en France la même particularité que dans tous les pays riches et prospères : les importations y dépassent beaucoup les exportations. C’est le cas de tous les grands pavs d’Europe, sauf l’Allemagne et l’Au- triche-Hongrie. Non pas que ce soit là un crité- rium infaillible, car si l’on s’y fiait d’une façon absolue, on devrait considérer la Turquie comme un pays exceptionnellement riche, les impor- tations y dépassant considérablement les expor- tations, tandis que, pour la raison contraire, les Etats-Unis passeraient pour un pavs pauvre. 11 faut donc tenir compte d’autres considérations, notamment de la nature des marchandises impor- M. JEAN CRUPPI Ministre du Commerce et de l'industrie français tées et exportées, de la sévérité plus ou moins grande du régime douanier, etc. En ce qui concerne la France, qui fait avec l’étranger un chiffre d’affaires de près de i3 mil- liards, dont i en transit, 5.6 en exportations et 6.2 en importations, ces dernières sont aussi con- sidérables parce que, ne suffisant presque jamais à son alimentation, elle est obligée d’acheter beau- coup de blé à l’étranger. En outre, en dehors des objets d’alimentation, ce que la France importe le plus consiste en matières premières et en houille qui entretiennent son industrie; au contraire, ce qu’elle exporte le plus consiste en objets fabriqués produits par cette industrie. D’autre part, il ne faut pas oublier que les sta- tistiques douanières ne représentent pas exactement toutes les valeurs qui entrent dans un pays ou en sortent : un grand nombre d’étrangers voyagent en France, y séjournent et y font de larges dépenses. De plus, une grande partie de l’épargne française, qui atteint environ 3 milliards tous les ans, est placée dans des entreprises étrangères qui lui en servent la rente. Sous ce rapport, la France est, après l’Angleterre, le pays des capitaux abon- dants et l’un des réservoirs du crédit universel. En somme, la France est, suivant l’abondance de ses récoltes, plus ou moins tributaire de l’étran- ger pour son alimentation; mais à part ce genre d’importation, elle ne tire guère du dehors que des matières premières destinées à alimenter son acti- vité industrielle et ses énormes exportations d’ob- jets fabriqués; elle est enfin, après l’Angleterre, le plus riche État capitaliste, un des « greniers d’or » du monde. Pas une œuvre d’intérêt universel n’est entreprise et ne s’accomplit sans que l’or français n’y contribue largement et n’assure en retour à la France une des meilleures parts dans les revenus de l’entreprise achevée. Ce qui a le plus contribué à la prospérité com- merciale de la France, c’est qu’elle a adopté un régime douanier relativement libéral, le svstème des droits compensateurs. A la veille de reviser ses tarifs, la France parait disposée à ne pas le faire dans un sens plus rigou- reusement protectionniste. La Société d’économie industrielle et commer- ciale a émis le vœu suivant : « Considérant que s’il y a intérêt commercial pressant à ne pas revenir, pour l’aggraver, sur l’œuvre protectionniste de 1892, il existe également dans l’état actuel de l’Europe un intérêt de pre- mier ordre à ne pas compromettre des alliances et des ententes par des conflits économiques; » Considérant enfin qu’un des prineipaux leviers de la puissance de la France dans le monde est le développement de sa richesse, et que celui-ci se trouve intimement lié à la prospérité et au rayon- nement sur le marché mondial de son commerce et de son industrie; » Considérant toutefois que si les progrès de la science, en donnant naissance à de nouveaux pro- duits, ont rendu désirables certaines modifications d’ailleurs peu nombreuses de la classification actuelle, ils ne justifient à aucun titre un rema- niement général des tarifs en vigueur, qui parais- sent avoir donné pleine et entière satisfaction aux desiderata du monde agricole. » Poteste dès maintenant contre toute proposition de loi qui pourrait avoir pour résultat de mettre en péril, par des relèvements inopportuns de tarifs, nos conventions commerciales et de porter atteinte à la sécurité et à l’extension du commerce national à l’étranger. » Tout récemment, à Paris, le syndicat des méca- niciens, chaudronniers et fondeurs de France fêtait le LXXVe anniversaire de sa fondation par un grand banquet que présidait M. Jean Cruppi. ministre du Commerce et de l’Industrie. M. J. Ni- clausse, président du syndicat, dans un discours très applaudi, a rappelé l’œuvre personnelle et importante accomplie par M. Cruppi depuis qu’il est à la tète du ministère du Commerce : la réor- ganisation sur des bases démocratiques des Cham- bres de commerce, la création de cinq emplois d’attachés commerciaux à l’étranger, le développe- ment de l’enseignement professionnel, l’impulsion donnée aux industriels et commerçants français en vue de profiter des débouchés qui leur sont ouverts, notamment à la suite des événements pacifiques qui se sont produits dans l’empire ottoman, etc. « Le développement de notre exportation, a ajouté M. Niclausse, est devenu une nécessité