ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES commerciale pressante et un devoir de prévoyance au premier chef; il convient de ne pas oublier cette condition économique essentielle d’une juste répartition des poids, de telle sorte que la course internationale ne devienne pas une promenade sans risques, au profit de la nation la moins handi- capée. » M. Cruppi a félicité les commerçants et indus- triels français de ne plus se borner à lutter pour le développement de leurs affaires sur le marché intérieur et de s’efforcer de con- quérir les marchés extérieurs. « On a prétendu, a ajouté le Ministre, que le Cabinet, met- tant à profit la revi- sion de nos tarifs douaniers, va entre- prendre avec les puissances une véri table guerre écono- mique. C’est in- exact, et je proteste contre une telle as- sertion. La France entend rester maî- tresse de ses tarifs, mais sa politique est celle de la main tendue et elle n’a d’autre souci que celui très légitime de favoriser l’expan- sion économique. » Le sol de la Fran- ce, qui s’étend des brumes du Pas-de- Calais aux plages lumineuses et pres- que africaines de la Provence, des pâtu- rages glacés des Al- pes aux tièdes ver- gers de la Touraine, se prête aux cultures les plus variées. Nulle part aussi, sauf peut-être en Chine, les liens en- tre la terre et l’hom- me qui la cultive ne sont plus étroits; nulle part n’est plus féconde la collabo- ration de la terre et de l’agriculteur. Plus de vingt mil- lions de Français passent toute leur vie à travailler, à féconder la terre. Ces cultivateurs persévérants et ro- bustes forment la majorité et la solide réserve de la nation. C’est surtout à son agriculture que la France doit sa richesse et ses capitaux, les sommes énormes qu’elle dépense pour développer son outillage industriel, pour étendre ses voies de communication, les avances que son crédit offre aux nations étrangères. En 1902, sur l’initiative de M. Pierre Baudin, alors ministre des Travaux publics, le Parlement a voté un crédit de 700 millions pour l’améliora- tion des ports et des canaux et la création de nou- velles voies navigables. Le but de ces travaux, qui sont en cours d’exécution, est de relier les ports du nord et de l’ouest au midi par la Loire, la Seine, le canal de l’Ourcq prolongé et le canal du Nord; de mettre les régions du centre en communication directe avec les ports par le raccordement des voies existantes aux voies projetées; de disputer aux ports étrangers le commerce de l’est; de mettre les ports confluents en état de faire face à l’accroisse- ment du mouvement que leur amèneront les nou- ^^^ff? ^?^i*'^^ r 1 * •V v 4*: L ■i: J ^p •RE &• MlAi§^ Decoratf Î a 1 i^w^ .^ r4 V La France a l’Exposition de 1897. — Le Palais de l’Alimentation dépenses occasionnées par les travaux, de manière à ne laisser au gouvernement que la moitié des frais, ceux-ci étant prélevés sur les budgets ordi- naires. Peu de pays jouissent d’une situation géogra- phique aussi avantageuse que la France. Elle est au centre des Etats civilisés. Sauf au nord-est, elle a de fortes limites naturelles, qui d’ailleurs n’entravent point ses relations avec ses voisins. Son climat naturel- lement tempéré est encore adouci à l’ouest par l’in- fluence du sulf- stream. Par la Mé- diterranée, la mer européenne par ex- cellence, où elle oc- cupe la Corse, l’Al- gérie et la Tunisie, elle est en relation avec tous les pays latins, avec l’Orient, l’Afrique, les Indes. Par l’Océan, elle regarde le Nouveau- Monde. Elle est au rang des grandes puissances de com- merce trantsatlan- tique. Les colonies fran- çaises, bien que réduites depuis le XVIIIe siècle, ten- dent à s’accroître de nouveau et à se développer. Le Sé- négal et l’Algérie donnentà la France la prépondérance au Soudan. Le Ton- kin est la clef de la Chine méridionale, comme Saigon est le débouché naturel de l’Indo-Chine. Madagascar s’ap- pela autrefois la France orientale. Taïti est une des grandes escales du Pacifique. De plus en plus les Français perdent leurs habi- tudes casanières, ap- prennent les langues étrangères et, déve- loppant leur esprit d’initiative, entre- prennent de loin- tains voyages. En France, com- me partout ailleurs, les grandes indus- tries qui satisfont aux nécessités primordiales de la vie sont fondées sur les produits du sol et se sont développées suivant la répartition naturelle des matières pre- mières. Depuis que les matières premières indi- gènes ont cessé de suffire aux besoins de la con- sommation prodigieusement accrue, c’est encore aux anciens centres industriels que sont venues aboutir les importations de matières premières étrangères. L’industrie de Reims, de Sedan, d’Elbeut et de Louviers est alimentée par les laines d’Amérique et d’Australie; Saint-Etienne et Lyon demandent r»^&^M«f pXPOSiTiON DK .189 velles voies navigables. Il est incontestable que l’exécution d’un tel plan dotera la France d’un réseau d’une merveilleuse efficacité et assurera aux ports français, non seulement le trafic na- tional des matières pondéreuses, des matières premières, du combustible, des engrais, de cer- tains produits agricoles, etc., mais les mettra en mesure d’enlever aux ports étrangers une partie du trafic international. Les Chambres de com- merce l’ont bien compris et ont accueilli avec enthousiasme le plan de M. Baudin. Elles ont, de plus, voté une participation importante dans les