Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
179
VUE GÉNÉRALE DES ÉtABLISSEMENTS BELGES DE LA SOCIÉTÉ DE TRAVAUX ÜYLE ET BaCALAN
LES GRANDES INDUSTRIES BELGES
Les Etablissements Belges de la Société de Travaux Dyle et Bacalan
Il convient d’évoquer dans' la formidable
galerie des œuvres industrielles qui font le plus
d’honneur à notre pays celle de la Société de
Travaux Dyle et Bacalan, à Louvain.
Quel est le voyageur emporté.:par le train de
Bruxelles près d’atteindre Louvain
et qui n’a jeté un coup d’œil sur la
suite de cheminées fumeuses, de
halls retentissants d’activité méca-
nique et de cours dans lesquelles
déborde le travail industriel, formant
l’ensemble des ateliers de la Dyle
et des usines des « Corps creux »
exploités par la même Société ? La
longueur de ce panorama est de trois
kilomètres environ. Les ateliers de
la « Dyle » occupent une surface de
i3o,ooo mètres carrés et ceux des
« Corps creux» 60,000 mètres carrés.
L’effectif ouvrier est dans le premier
groupe de i,5oo hommes et dans le
second de 700.
Voilà l’importance actuelle du
centre industriel que créa jadis
M. Durieux, transplantant dans le
Brabant flamand la métallurgie wal-
lonne. Que de développement a pris
l’ancien établissement depuis la fon-
dation, en 1879, de la Société de
Travaux Dyle et Bacalan qui réunit
les ateliers de la Dyle et ceux de
Bacalan à Bordeaux ! L'usine belge
et l’usine française construisent prin-
cipalement, comme on sait, du maté-
riel de chemins de fer.
Parcourons, si vous le voulez bien,
l’énorme établissement de la Dyle,
enclavé entre le canal, les bassins
et les lignes de chemins de fer. Après
avoir constaté la multiplicité des
moyens de transport dont jouit la
vaste usine, on est frappé par la
méthodique spécialisation de ses
services. Voici les forges occupant
deux travées de 120 mètres de lon-
gueur et où les « pilons » en activité compriment
sous leur pesée l’acier incandescent, projetant
des milliers d’étincelles. Des ouvriers manient les
tenailles, agrippant les masses de métal à façonner,
tandis que d’autres martèlent à tour de bras les
pièces qui tressautent sur l’enclume.
De droite jet de gauche, les fourneaux de para-
chèvement rougeoyent sous les manteaux de tôles
des cheminées qui semblent de vastes ailes de
chauves-souris. Et toutes les forges sont activées
par des ventilateurs électriques trépidant.
La PRESSE HYDRAULIQUE
Les « tourneries » ne sont pas moins intéres-
santes à visiter. J’assiste à l’alésage de bandages
et de centres de roues. D’autres tours enlèvent
en « copeaux » l’acier d’essieux comme un
canif taille un crayon. Des trains de roues d’une
robustesse extraordinaire sont profilés, assemblés.
La force nécessaire à ces rudes et combien pré-
cises opérations est communiquée aux tours par
les courroies qui plongent comme des serpents de
la forêt des charpentes.
Moins puissantes, mais plus ingénieuses, sont les
scintillantes machines à limer, à
raboter, à forer, à mortaiser, à fraiser
que sert une population d’ouvriers
attentifs. Mille bruits de mécanique
emplissent l’atelier qui groupe ces
outils extrêmement perfectionnés.
Les impressions recueillies dans
les halls de chaudronnerie offrent
certes un contraste. D’énormes char-
pentes de ponts et des caisses de
tenders de locomotives y sont en
confection. Les martèlements des
riveteurs à l’air comprimé sont as-
sourdissants. Mais bien que l’espace
occupé par cette division de gros
œuvre soit considérable, un ensemble
de halls nouveaux d’une superficie
totale de 3,5oo mètres carrés vient
d’étendre encore le domaine de la
chaudronnerie. La construction de
ces bâtiments n’est pas achevée et
déjà le travail en a pris possession.
On imaginerait difficilement la
multiplicité des fabrications dont
l’ensemble forme enfin un wagon.
La confection des ressorts constitue
une branche délicate et importante
de cette industrie. Et quelle variété
dans ces pièces flexibles d’usages
différents! Je vois assembler des
ressorts à lames pour tenders. Sur les
mandrins des machines s’enroulent
incandescents des ressorts de butoirs,
des ressorts de suspension pour
bogies et d’autres encore. La trempe
des aciers qui doivent suspendre
moelleusement des milliers de kilo-
grammes ou amortir des chocs for-
midables exige des soins extrêmes.
L’outillage et le personnel de la
« Dyle » résolvent sûrement cette difficulté.
Ma curiosité ne devait pas être moins excitée
par la vue de la menuiserie comprise dans le groupe
formé au delà du pont franchissant la rivière. De
nombreuses machines-outils y façonnent le chêne,
le teck, le pich-pin, le noyer, l’érable, l’acajou.