ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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Side af 462 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE BRUXELLES i85 les gothiques, puis Quentin Metsys, Rubens, Jor- daens, Van Dyck, les Teniers trônent dans toute leurgloire; etsurtout cet incomparable Musée Pian- tin, ce palais unique au monde, où l’on surprend dans leur intimité la plus étroite l’art et la science, la pensée, la vertu pa- triarcale, et aussi l’orgueil patricien, le goût somp- tuaire de la Renaissance flamande. Quelque chose comme, agrandi et ma- gnifié, l’hôtel de Bal- thazar Claes dans la Re- cherche de l’A bsolit de Balzac. Et c’est encore l’Hôtel de Ville merveilleusement restauré et embelli, pres- que digne de rivaliser avec celuiqu’incendièrent les Espagnols et qui était un chef-d’œuvre de l’ar- chitecte Corneille De Vriendt! Avez-vous hâte de quit- ter le domaine un peu mélancolique et toujours grave des souvenirs et du passé historique, pour vous retremper dans le mouvement et la vie mo- dernes, que de ressources encore s’offrent à votre curiosité, dans la ville neuve! Une visite au Jardin zoologique, le second du monde, paraît-il,le premier étant celui de Londres, et Anvers ayant dégoté Amsterdam depuis qu’elle aussi possède un couple d’hippopotames. Ou bien une flânerie le long des quais ou sur les promenoirs vous permettra de savourer les robustes plastiques des débardeurs et de leurs chevaux, vous obsédera comme une succession de bas-reliefs héroïques transportés dans la vie contemporaine; Anvers — Les Quais (Le Steen) ou bien encore vous goûterez le charme d’une « balade » à la voile ou à l’aviron sur l’Escaut; ou, étourdi par cette activité formidable, vous irez vous recueillir et rêver sous les ombrages du Parc et de l’ancienne Pépinière. Puis, pour peu que le temps ne vous éperonne point, pourquoi n’excursionneriez-vous pas dans ce curieux pas du Nord-Est de la grande ville ? Amateur de contraste et d’antithèse, la dolente et rêveuse Campine, avec ses bruyères et ses sapins, ses garigues désolées et ses vastes horizons sour- noisés de nuages, vous hypnotisera et vous hallu- cinera comme un de ces bergers, un peu sorciers, jeteurs de sorts et incen- diaires, qui défraient les traditions et les légendes de cette Vendée anver- soise. Sans doute, elle a déjà bien changé de physio- nomie la stérile Campine, depuis que la défrichent des trappistes volontaires ou involontaires, les bons moines de Westmalle ou les pauvres chemineaux de Merxplas, — mais elle représente une contrée souverainement topique et, s’étendant depuis les confins de la riche agglo- mération anversoise, elle fait songer à une pitto- resque et réfractaire pau- vresse opposant sa fruga- lité et sa frustesse au luxe et à la civilisation raffinée de la Reine de l’Escaut. Georges Eekhoud. A LA MONNAIE Première représentation de KATHARINA (Sainte Catherine d'Alexandrie), légende dramatique de M. Van Heemstede Traduction française de M. F. Van Duyse, musique de M. Edgar Tinel. — Samedi 27 février L’œuvre de MM.Van Heemstede et Tinel retrace les principaux épisodes de la vie de l’une des héroïnes les plus attachantes de l’hagiographie chré- tienne. A vrai dire, les données légendaires concernant sainte Catherine d’Alexandrie sont plus abondantes que les données historiques. Aucun martyrologe ancien ne fait mention de la sainte, à laquelle seul le martyrologe romain consacre quelques lignes. On hésite à reporter à sainte Catherine un passage où l’historien Eusèbe, son contemporain, raconte brièvement les persécutions infligées à une jeune patricienne alexandrine par l’empereur Maximin, qui poursuivait de ses insatiables désirs de volupté toutes les dames de la capitale égyptienne. D’autre part, un historien postérieur d’un siècle au premier, Rufin, retrace les mêmes épisodes, et cette fois y ajoute un nom, non toutefois celui de Catherine, mais bien celui de Dorothée : d’où l’on déduisit plus tard que ce dernier fut le nom imposé lors de son baptême à la jeune fille, dont le nom païen était Catherine. Les étymologistes ne sont pas même d’accord sur le sens de ce dernier. Dans les auteurs grecs, il était écrit tantôt Hécatherine, tan- tôt Aicatherine. « Ai Kathara » : toujours pure, le sens était clair; mais ce pourrait être aussi un rap- pel du nom de la déesse Hécate... Les données historiques et légendaires éparses dans les divers auteurs peuvent se résumer ainsi : Catherine naquit vers la fin du IIIe siècle, dans la Petite-Arménie, du roi Costus et de sa femme Sabinelle. Costus lui-même était fils de Constance, un neveu de l’empereur Claude, qu’un second mariage rendit père de trois autres enfants, dont le plus illustre fut Constantin le Grand. L’histoire est muette sur ce Costus, qui n’aurait jamais quitté l’Orient. Momentanément dépouilé de ses Etats par le tyran Maximin, il se réfugia à Alexandrie; c’est là qu’il connut Sabinelle, la fille d’un prince du pays, qu’il épousa et ramena dans son royaume. Il mourut peu d’années après la naissance de sa fille, laissant sa femme inconsolable. C’est dans ces dispositions que celle-ci rencontra Ananias, un anachorète qui vivait dans les mon- tagnes servant de frontière naturelle entre la Syrie et la Petite-Arménie. Il n’eut point de peine à con- vertir Sabinelle, mais Catherine opposa plus de résistance à la grâce. Jeune et très belle, elle en imposait à tous par sa science et sa fierté. Une vision qui lui montra la Vierge avec son Fils et lui fit désirer d’être la fiancée du divin enfant, décida de sa conversion. Catherine reçut à son tour le baptême et trouva aussitôt à son doigt l’anneau miraculeux, gage des célestes fiançailles, qu’elle ne quitta plus. Sabinelle mourut peu après cet événe- ment, bénissant le Ciel de lui avoir donné une pareille enfant. Cependant, à Alexandrie, Maximin sévissait contre les chrétiens. Vers l’an 3io il imagina, pour les forcer d’abjurer, de convoquer dans la capitale toute la population du pays, pour participer à des sacrifices solennels en l’honneur des dieux. Cathe- rine l’ayant appris, et sachant que plus d’un parmi ses frères craindrait d’avouer sa foi, résolut de raf- fermirles courages par une manifestation éclatante. Elle vint à Alexandrie avec toute sa cour, pénétra dans le temple au milieu de la fête et, apostrophant l’empereur, lui reprocha devant tous son idolâtrie. La beauté de Catherine différa seule son châtiment. Maximin, espérant l’asservir plus tard à ses pas- sions, fit venir la jeune fille dans son palais et assembler autour d’elle, pour réfuter ses dogmes, les savants, les sages et les philosophes les plus renommés de ses Etats, Mais Catherine triompha de toutes les ressources de leur dialectique, de sorte