ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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i86 L’EXPOSITION DE BRUXELLES que finalement ce furent les sages eux-mêmes qui s’avouèrent vaincus et, frappés par la grâce, se proclamèrent chrétiens. Maximin, furieux, les envoya au bûcher, fit fouetter Catherine par ses bourreaux et jeter toute sanglante en prison. Là, elle reçut la visite de l’impératrice, touchée de ses maux, qu’accompagnait le chef de la garde préto- rienne, Porphyre. Celui-ci, à son tour, confessa le christianisme; son exemple fut suivi par tous ses soldats. Douze jours plus tard, Maximin fit comparaître devant lui la jeune vierge, qu’il s’imaginait affai- blie de corps et d’âme. Mais elle demeura inébran- lable dans ses résolutions. Alors, sur le conseil d’un de ses courtisans, l’empereur résolut de la terrori- ser par la menace de tourments effroyables. Une énorme machine fut construite, « armée de quatre roues disposées deux à deux, tournant les unes de droite à gauche, les autres de gauche à droite et munies de lames de rasoir et de crochets aigus ». Catherine fut ligotée au poteau qui se dressait au centre, et, comme elle persistait dans ses dénéga- tions, l’empereur donna le signal du supplice; mais au même instant la machine vola en éclats. « Un ange, raconte la Légende dorée, secoua si forte- ment la masse énorme des quatre roues que quatre mille païens périrent écrasés. » L’impéra- trice, qui assistait à ce spectacle, intercéda en faveur de la jeune fille, mais comme elle avoua en même temps sa foi, son barbare époux lui fit arra- cher les seins à l’aide de pointes de fer et trancher la tête. Son supplice fut suivi de celui de Porphyre et de tous ses soldats, qui revendiquaient ensemble le sort de leur souveraine. Enfin vint le tour de Catherine dont, de guerre lasse, l’empereur ordonna la décapitation. Du lait au lieu de sang jaillit des artères de la martyre. Des troupes d’anges vinrent sur l’heure enlever son corps pour le transporter sur le mont Sinaï, où se constitua plus tard un monastère dont les habitants se transmettaient la garde des pré- cieuses dépouilles. * * * Le livret de M. Léo Van Heemstede résume et condense assez bien les diverses phases de la légende chrétienne. Le premier acte se passe sur la terrasse du palais de Catherine, à Alexandrie. La jeune fille, entourée de ses compagnes et de ses admirateurs, indifférente au chant joyeux des premières comme aux déclarations passionnées de Lucius et de Sa- binus, s’absorbe dans sa rêverie. Une voix grave l’en tire tout à coup. C’est Ananias l’anachorète qui, mû par un commandement divin, a quitté pour elle le désert et qui l’apostrophe au dehors, en annonçant la chute des faux dieux. Horreur générale. Mais Catherine invite l’étranger à s’approcher. Elle l’interroge, tandis que l’assis- tance se retire. Ananias annonce sa mission; elle s’agenouille devant lui. Un rayonnement surna- turel l’enveloppe, des voix angéliques résonnent et la vision surgit devant elle : une femme merveil- leusement belle, portant un enfant dans ses bras, demande à celui-ci s’il veut de Catherine pour sa fiancée; mais l’enfant, subitement transformé en un roi rayonnant de gloire, refuse, car la souil- lure du mal la rend indigne... Catherine se désole, mais Ananias la rassure, l’exhorte et la décide à recevoir le baptême. Au même instant elle trouve à son doigt l’anneau des fiançailles qu’y a passé une main mystérieuse. Chant d’allégresse. Le deuxième acte se passe dans le temple de Sé- rapis. L’empereur Maximin suivi des dignitaires et des courtisans, des sages, des licteurs, vient sacrifier aux dieux. Cérémonie païenne dirigée par le grand-prêtre. Un soldat chrétien, qui refuse de sacrifier, est emmené, aux cris de mort de la populace, — ce qui fournit à Lucius l’occa- sion de prévenir le préteur des progrès de la nou- velle secte : la princesse Catherine elle-même... Mais la voici qui entre, accueillie d’un murmure admiratif. Au lieu de sacrifier comme les autres, elle apostrophe Maximin en proclamant le vrai Dieu. L’empereur, pris de pitié, et voulant sauver la jeune fille du sort qui l’attend, commande aux sages présents de le suivre avec Catherine à l’inté- rieur du temple, afin de ramener la jeune vierge à la foi de ses pères. Pendant leur absence, les cérémonies païennes continuent à se dérouler, chœurs, danses sacrées et profanes. Mais voici l’empereur qui rentre, furieux. Loin de confondre Catherine, ce sont les sages qui ont été confondus par elle et à leur tour ils confessent le Christ. L’empereur les envoie au supplice; Catherine, dont la beauté l’a séduit, sera emprisonnée jus- qu’à ce qu’elle abjure ses erreurs, et la scène se termine au milieu de l’agitation et du tumulte, les hymnes des chrétiens présents se mêlant aux cris de mort des païens. Acte trois : le cachot où dort Catherine; à la cantonade résonnent des voix angéliques. Elle s’éveille, Ananias entre et lui donne une dernière fois la communion. L’anachorète est suivi de près -par l’impératrice Octavie qui, émue de la détresse de la jeune fille, vient, accompagnée du centurion Porphyrius, la réconforter à son tour. Mais on frappe à la porte à coups redoublés : Catherine va paraître devant ses juges. Un changement à vue nous introduit dans le prétoire où siège Maximin, entouré des magis- trats, des licteurs, de sa garde, la foule se tenant au fond. L’empereur interpelle doucement Cathe- rine, l’exhorte à abjurer ses erreurs. Mais elle résiste aux prières comme ensuite aux menaces Condamnée à la roue, elle élève la croix vers l’instrument du supplice, qui vole en éclats. Lucius, mortellement atteint, expire en déplorant sa trahison et en confessant le vrai Dieu; l’impé-