ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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Side af 462 Forrige Næste
i88 L’EXPOSITION DE BRUXELLES sait varier l’expression musicale d’un conflit sensi- blement analogue à celui du deuxième acte; il faut tirer hors pair, ici, l’air de Maximin : « 0 honte, dieux ingrats ! » d'une vigueur sauvage et d’un élan superbe, ainsi que le tableau final, qui donne à l’œuvre une conclusion d’une grande sérénité d’accent. Il convient de mentionner l’excellente traduc- tion française de M. Van Duyse qui, peut-être un peu archaïque dans la forme, se recommande sur- tout par une prosodie musicale d’une exemplaire correction. * * * L’œuvre de M. Tinel a fait l’objet de toute la sollicitude des directeurs de la Monnaie, qui n’ont épargné ni le temps, ni les peines, ni les frais pour lui donner le cadre luxueux et la perfection d’exé- cution voulus. Les décors dus à M. Delescluze sont vraiment beaux, surtout le deuxième, le Séra- péum, peint dans un ton rougeâtre d’un effet impressionnant, et le dernier — le tribunal — d’une architecture imposante. Les costumes de la foule, des soldats, etc., sont en général très heu- reusement choisis et disposés; ceux des artistes ont la magnificence et l’exactitude qui convenaient. Tout cela, du reste, a fait l’objet d’études minu- tieuses, auxquelles MM. J. De Mot et Capart ont apporté leur précieuse collaboration. La mise en scène est réglée habilement et avec goût encore que les bras se lèvent peut-être trop souvent vers le ciel au cours de la pièce. Mme Croiza est une Katharina idéale de voix et de maintien. Elle a merveilleusement incarné le personnage doux et mystique de l’héroïne, dont la teneur musicale n’est pas sans analogie avec celle de l’Eisa wagnérienne. L’anachorète Ananias a trouvé en M. Petit un interprète parfait. M. Les- telly remplit le rôle de Maximin avec un grand talent, une grande autorité. M™6 Lucey dit fort bien les quelques phrases qui échoient à la sui- vante de Catherine, au premier acte, et Mme Bour- geois, qui est l’impératrice Octavie, témoigne de sérieuses qualités dramatiques et vocales. M. Mo- rati chante agréablement les tendres propos de Lucius, et la voix de M. Galinier (le Grand-Pon- tife) sonne avec une magnifique amplitude dans la scène religieuse du deuxième acte. MM. Artus, Nandès, La Taste, Delaye, Delrue, Colin et Hiernaux ont droit à tous les éloges pour la façon consciencieuse dont ils remplissent des rôles de second plan, rôles parfois assez ingrats — notam- ment celui qui consiste, à l’avant-dernier tableau, à annoncer, de la coulisse — la colère de Maxi- min et ses projets de vengeance. Les danses sacrées et profanes du deuxième acte ont été accueillies avec une faveur mar- quée. De fait, elles sont charmantes et rompent agréablement l’austérité un peu continue du drame. M. Ambrosiny les a adroitement réglées, et Mmes Cerny, Legrand, Pelucchi évoluent, ainsi que leurs compagnes, avec infiniment de grâce. L’orchestre, sous la direction de M. S. Dupuis, s’est acquitté de sa tâche avec l’accoutumée per- fection. La partie de hauthois, qui se détache presque constamment de l’ensemble en de nom- breuses phrases, tantôt gracieuses, le plus souvent plaintives, est tenue par M. Piérard, qui mérite d’être félicité pour le grand talent dont il a fait preuve. Quant aux chœurs, ils se sont montrés remar- quables de fini et de cohésion. (Au second acte, cependant — scène religieuse — les soprani poussent sur des la aigus, au détriment de la beauté sonore : les notes sont ainsi vacillantes et peu agréables, défaut facile à corriger.) Le public, nombreux et attentif, a témoigné toute sa sympathie à M. Tinel, qui a été longue- ment acclamé, ainsi que les interprètes. Paul Gilson. Décor du premier acte, d’après la maquette DE M. Delescluze