ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 23I toiles décoratives, M. Fabry, M. Ciamberlani et M. Langaskens voisinent presque côte à côte. Ce sont nos décorateurs opulents et pensifs. M. Fabry, artiste à l’inspiration éle- vée, n’est jamais inférieur à lui-même. Toutes ses œuvres sont marquées de ce reflet de beauté qui semble éternelle. Son Eve et sa Tête d’homme en sanguine sont emprun- tées aux plus aobles mo- dèles de la Renaissance. Sa Pensée de Dieu a la majesté tranquille et sereine qui convient aux représentations des attri- buts de la divinité. Sa Nature inspiratrice re- présente l’Homme chan- tant, en s’accompagnant de sa lyre, sous les disques enflammés des astres, tandis que sa Ter- re fertile se symbolise sous les traits d’un labou- reur auguste fauchant les blés,dans l’orbe d’un arc- en-ciel protecteur. Plus mélancolique, interprète des suprêmes tristesses, M.Ciamberlani, en lignes simples et graves, ex- prime la douleur des mystiques adieux dans une grande page déco- rative où l’adolescent prêt à quitter la rive jette un dernier regard sur le vieillard et les femmes éplorées (Abandon). M. Maurice Langaskens chante la Fête du printemps et groupe sur les prés en fleurs de jeunes vierges chantant et dansant au son de la lyre. La peinture décorative est donc magnifiquement représentée à ce Salon. Peut-être regrette-t-on l’ab- sence de M. Constantin Montald dans cette salle. Nous retrouvons ailleurs, dans un autre groupe, l’auteur de l’Age d’or. M. Constantin Mon- tald ne nous offre pas cette année de grandes toiles décoratives, mais il nous donne quelques re- présentations de femmes vraiment exquises, portrait de Mme M... vêtue de bleu, Après le bain, une figure de chair lumineuse, qui est encore et malgré tout de la décoration, des natures mortes aux tonalités char- mantes, des esquisses origi- nales du poète Verhaeren. La douceur apaisée et tranquille des enfants et des êtres voués au Seigneur trouve en M. Léon Fré- déric un interprète attentif et ému. La Religieuse as- soupie, la Cuisine de cou- vent, et surtout le Matin, qui réunit à l’aube, autour du réchaud familial, la mère vigilante et les enfants affamés, expriment heureusement ce sentiment d’intimité pénétrante. P.-Jacques Dierckx — Fillettes épluchant des pommes de terre M. Jean Gouweloos semble s’être réservé un peu; mais quel sentiment délicat de la couleur se révèle dans la Bague, dans cette chair lumineuse sortant de la gaine des étoffes brunes et soyeuses! quelle charmante composition que celle de l’Inquié- tude, où une jeune femme attentive interroge la porte close! Nous revoyons de M. Jef Leempoels la Jeune dame à sa toilette, d’une habileté un peu décon- certante, mais d’une inspiration charmante qui fait se refléter dans le miroir poli d’une glace un délicieux visage de femme. William Degouve de Nuncques. — Le chaland Parmi les peintres de genre, M. Charles Michel tient une place remarquable. Il est original par ses compositions délicates, par le choix de ses tons atté- nués de jaune, de mauve, de vert d’eau si élé- gamment harmonisés. Sa Petite lampe est d’une tonalité exquise. La Fil- lette au bord de la mer, de M. Max-Gustave Ste- vens, aux chairs vives et transparentes, est une fort jolie page. Et avant de clore cette énuméra- tion, nous citerons en- core entre les meilleures les œuvres de MM. Fir- min Baes, Richard Bae- seleer, Louis Gambier, le Ciel d'octobre et les Meu- les de Geo Bernier, la Rivière de M. Maurice Blieck, les portraits de M. André Cluysenaar, le Chantier et les Masures, où M. Jean Colin fait vibrer le soleil sur les toits rouges des maisons décrépites; les aspects de vieilles villes de M. René Gevers; les Déchus, de M. Eugène Laermans; le curieux tableau si fine- ment observé de Jacques Dierckx, Fillettes épluchant des pommes de terre; les intérieurs de M. Janssens et de M. Verhaeren, les fruits de M',e Alice Ronner; les portraits de M1|e Louise De Hem; les toiles si caractéristiques (tête d’homme) de M. Eugène Smits; l’Intérieur, de M. Pieter Stobbaerts; la Petite brodeuse, une vision éthérée et vibrante de M. Hermann Courtens; la Vieille Cour à Bru- xelles, d’une si pénétrante mélancolie, de M. R. Van den Brugge; Fleur d’ennui, un portrait à la Rops de M. Henri Thomas, et surtout cette exposition rétrospective du peintre Louis Dubois, ses paysages et ses portraits qui demanderaient à eux seuls une longue et com- plète étude. A peine pourrons-nous en terminant citer la collection des œuvres du célèbre sculp- teur Carpeaux, et rappeler qu’à côté de la délicieuse Petite fontaine du Français Bartholomé, nos statuaires belges sont représentés par des œuvres de Rousseau, de Samuel, de Devreese, de Wolfers, etc. Des noms, des noms encore qui à eux seuls suffisent à résumer notre art dans son abondante di- versité, dans sa richesse opulente. Arthur De Rudder. r