ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 235 l’établissement jusqu’en igo3. C’est sous cette direction que l’entreprise,, développée selon les besoins actuels, prit les proportions que l’on admire aujourd’hui. * * * Maintenant que j’ai donné, je l’espère, une idée de l’initiative et du travail qui assurèrent de tels résultats, je me fais un devoir de constater que, malgré l’absorption de leur temps par les affaires, les dirigeants de la Société Boch frères n’ont jamais cessé de se préoccuper du sort de leurs ouvriers. Ils observent en cela une noble tradi- tion de famille. En effet, en 1767, Pierre-Joseph Boch, fondateur de la première usine des Sept- Fontaines, institua la « Confrérie de Saint- Antoine », une des plus anciennes sociétés de prévoyance connue. Son petit-fils, M. Victor Boch, créa en 1844 une filiale de cette mutualité à Keramis. Depuis cette époque lointaine, les faïenciers de l’établissement de La Louvière sont secourus en cas de maladie, d’accident ou d’inva- lidité quelconque et une pension est assurée à leurs veuves et aux orphelins. Une caisse de pen- sions pour les employés fut aussi instituée. C’est M. Victor Boch qui créa, avec le concours des charbonnages de Sars-Longchamps et Bouvy, la première école à La Louvière, établissement fré- quenté par les enfants des ouvriers des deux sociétés. Depuis, M. Boch a établi encore une école ménagère Enfin, Keramis veilla de tout temps à la salubrité des ateliers. Sans doute, cette sollicitude n’a-t-elle pas peu contribué à attacher profondément à son usine et à ses chefs, l’énorme population de Keramis. Une sorte d’esprit familial anime ces treize cents faïenciers de toutes les catégories, faisant songer à la cohésion intime des anciennes corporations du moyen âge. Cette concorde que rien n’a jamais troublé depuis plus de soixante-cinq ans est tout à l’éloge des ouvriers et des patrons. Achille Chainaye. Dînant — Vue générale DINANT Si le comte de Charolais revenait à Dinant, il n’y reconnaîtrait plus un seul mur de son époque, sauf ceux de l’église de Notre-Dame peut-être, le seul édifice qui ait survécu au siège, au sac et à l’incendie, dont le fils du duc de Bourgogne, Philippe le Bon (oh! combien!), se rendit cou- pable en 1466. Et encore hésiterait-il en entrant dans l’église, car depuis l’intelligente restauration entreprise, à partir de r885, par M. l’architecte Van Isendyck, on y a fourré des statues, des soi- disant cuivres et un mobilier indignes d’un aussi vénérable monument. Je ferai peut-être une excep- tion pour les confessionnaux de M. Van Assche, de Gand. Le comte de Charolais, plus connu sous le nom de Charles le Téméraire qu’il porta comme duc de Bourgogne, n’a pas été gentil pour la prin- cipauté de Liége. On sait comment il arrangea la cité de Saint-Lambert. Les Dinantais, il est vrai, intriguaient avec cette fouine de Louis XI, et n’avaient pas craint de « zwanzer » le duc de Bourgogne, son féal cousin et ennemi intime. D’après « Sidérius », des bourgeois, Lapety, Couart, Piron, Pirson et Pirlot de Biron, élevèrent une statue de femme représentant la duchesse de Bourgogne, avec ces vers : Quand cette femme de filer cessera, Le duc Philippe cette ville aura. Ils dressèrent aussi un mannequin représentant le duc, avec ces mots : « Voici le siège du grand crapaulx, votre duc. » Les politiciens, dans leurs récents manifestes électoraux, ne se sont pas montrés aussi auda- cieux contre la « société établie ». Les bourgeois du XVe siècle furent cruellement punis. Leur ville fut détruite de fond en comble; sa prospérité fut anéantie; jamais elle ne se releva complètement de ses ruines. Il faut attendre plus de quatre siècles pour assister à une renaissance, non des anciennes industries d’art de la ville, mais à la création d’une prospérité nouvelle. Dinant, en effet, est devenue une « station estivale » renommée. Que dis-je? Il y a là, maintenant, un casino, où l’on joue gros jeu et où s’arrêtent tous les rasta- quouères des deux mondes. Il arrive entre la Roche à Bayard et l’Abbaye de Leffe (en ruines), par Anor, des trains spéciaux de Paris, lesquels vomissent, hiver comme été, des joueurs di primo cartello. Cette corruption, dit-on, donne de l’ani- mation à la ville et contribue à la richesse actuelle des habitants. Grand bien leur fasse! M’est avis cependant que cette invasion de rastaquouères ressemble à celle des soudards bourguignons. Elle est moins sanglante, mais tout aussi dévastatrice. Comme si Dinant manquait d’attraits naturels et puissants : une vallée incomparable, la Meuse canalisée, des routes superbes en tous sens, des chemins de fer qui mettent la ville à deux heures de Bruxelles, une situation géographique magni- fique, à la porte du Condroz et de l’Ardenne, un sol fertile et frugifère, des points de vue féeriques de tous côtés, sur les monts et dans la plaine. Certains chroniqueurs prétendent qu'au XVe siè- cle, Dinant comptait quarante à soixante mille habitants. C’est évidemment une exagération; on se demande, en effet, où aurait pu s’entasser une telle multitude entre l’abbaye de Leffe et la Roche à Bayard. La vérité est qu’avant 1466, la ville était très