ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES MadOU. — Le SORT CONSULTÉ bien que ce fut à Ypres ou à Alost qu'elle se fût ouverte, sous la présidence de l’aimable et aimée Sybille d’Anjou. Du reste, il est évident qu’il y eut des cours d’amour dans notre pays et sous le duc de Brabant, Jean Ier le Victorieux, et sous le duc de Bourgogne Philippe le Bon : les trou- badours y étaient remplacés par des trouvères; les tensons, par ce que l’on nommait des « jeux-party » et qui était la même chose sous un autre titre. Grâce à ces jolis divertissements littéraires, le Midi avait séduit le Nord; les peuples de langue d’oc et de langue d’oïl s’étaient unis pour apporter leur tribut à la poésie romane. N’y aurait-il pas un intérêt véritable et profond Il est nécessaire, pour étudier les peintres de genre, qui furent nombreux dans la première par- tie du XIXe siècle, de revenir un peu en arrière et de parler de ce Ferdinand de Braekeleer qui, né à Anvers en 1792, fut l’élève de Mathieu Van Brée, le directeur de l’académie d’Anvers dont nous avons parlé dans un des précédents articles, Fer- dinand De Braekeleer, chez qui Leys puisa des enseignements et qui eut pour fils Henri de Brae- keleer, le peintre par excellence de la lumière. Ferdinand de Braekeleer peignait à une époque où les artistes se souciaient peu de réalité. La plu- part d’entre eux voyaient les êtres et les choses dans une atmosphère rosée; ils exerçaient leurs pinceaux à nous rendre cette ambiance sous les aspects du coloris le plus élégant au risque de perdre la notion de la vérité et de la vie. à présenter, en la prochaine Exposition de Bru- xelles, et, très rigoureusement, selon les données de l’histoire, le spectacle d’une cour d’amour en activité? On s’appliquerait pour sa décoration, sa figuration et sa mise en scène, aussi bien que pour les mouvements de sa représentation vivante, à une restitution scrupuleuse des souvenirs d’autrefois. Une date du moyen âge ayant été définitivement choisie pour cela, on suivrait à la lettre toutes les indications qu’elle pourrait fournir quant au détail des costumes, de l’ornementation et, aussi, des mœurs et usages. La population tout entière serait associée à l’œuvre, puisque ce seraient des dames de la société bruxelloise oui siégeraient au tribunal LA PEINTURE BELGE LES PEINTRES DE GENRE Un tableau de Philippe Van Brée, qui se trouve au Musée de Bruxelles, est caractéristique à cet égard. C’est la Jeunesse de Charles-Quint, où l’empereur enfant est représenté jouant au bord d’une fontaine, au milieu de paysannes de la cam- pagne romaine. Les visages des personnages sont réguliers; ils ne décèlent aucune passion, ils sont roses et charmants, roses comme le crépuscule qui teinte l’horizon de couleurs élégantes. C’est le triomphe de l’artificiel. Si Ferdinand de Braekeleer participe à ce défaut, qui est celui de son temps, il sait du moins animer ses compositions, les rendre variées et pit- toresques. Il peint, en général, de petites scènes intimes, que son humour enveloppe de fantaisie. C’est un conteur aimable qui nous dit des choses qu’on aime à écouter et surtout à voir. d’honneur et que, d’avance, chacun aurait pu sou- mettre à ce tribunal quelque problème du senti- ment. Les écrivains y participeraient aussi, non seulement par le scénario des « jeux-party ) >qu’ils auraient à produire, mais, encore, parce que des concours de prose et de poésie seraient ouverts, pour être soumis au jugement de l’aimable aréo- page. Enfin,il y a là tout un vaste projet à élaborer, à mettre au point ; c’est à quoi je m’occupe person- nellement, car, j’ai de bonnes raisons de l’espérer, mon rêve se réalisera et nous aurons, en 1910, une superbe cour d’amour à l’Exposition de Bruxelles. Marguerite Van de Wiele. Voici, par exemple, le Conte de Mi-Carême, du Musée de Bruxelles : des enfants sont rassemblés dans une école de village, une salle de ferme plu- tôt. Par une ouverture pratiquée dans le mur, un paysan passe la tête et jette aux écoliers les bon- bons dont ils sont friands. La joie se lit sur tous les visages; l’animation est générale. Chacun y prend part à sa manière. L’ensemble est plein de mouvement et d’entrain. Une autre œuvre, égale- ment au Musée de Bruxelles, nous offre les mêmes qualités aimables : c’est le Jubilé de cinquante ans de mariage. Dans un paysage teinté des feux roses du soir qui tombe, les jubilaires dansent au son de rustiques instruments. Non loin d’eux, mais un peu écartés parmi la foule des invités, buvant et chantant, tous frais et bien en couleurs, deux jeunes gens devisent d’amour. C’est le contraste