Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
25I
Tournai — La Cathédrale
d’autre part, et les ombres que leur saillie crée dans
leurs façades font penser à des noirs d’eau-forte.
Ce qui leur donne ce caractère particulier, c’est
qu’elles sont en briques. C’est à même la brique
que l’on a sculpté les ornements, et cet emploi des
humbles matériaux du pays a forcé les architectes
flamands à modifier curieusement les règles ordi-
tage sentimental du passé, et ceux-la memes
qui les considèrent sans vénération religieuse ne
les peuvent contempler sans émotion quand, reve-
nant de quelque voyage, ils retrouvent en eux un
des aspects essentiels de la patrie.
L. Dumont-Wilden.
naires de la construction médiévale, de sorte que
leurs œuvres forment un chapitre à part dans
l’histoire de l'architecture au moyen âge. Saint-
Sauveur et Notre-Dame de Bruges sont, sous ce
rapport, d’un intérêt tout particulier; de même, la
principale église de Furnes, et toutes les vieilles
églises de village dont les clochers pointus ou
carrés hérissent le si 1 flamand.
chœur disparut en i6q5 ; à peu près vers la même
époque on élargit les fenêtres du chœur et l’on
bouche les niches servant, l’une de reposoir au
saint sacrement, l’autre de lavoir pour l’ablution
des prêtres, la troisième de presbiterium où
s’asseyaient les officiants.
Malgré ces transformations successives, l’église
garde du caractère et l’on comprend la prédilec-
tion que certains vieux Bruxellois ont gardé pour
elle.
A Liège les églises sont innombrables et il en est
plusieurs de fort belles, mais aucune ne peut être
rangée parmi les monuments gothiques de premier
ordre. Les troubles qui jadis secouèrent la vieille et
noble cité wallonne ont nécessité des reconstruc-
tions et des restaurations qui ont quelque peu
altéré le caractère primitif de ces vénérables édi-
fices religieux. Le plus remarquable à n’en pas
douter est Saint-Jacques, fondé en 1016 par l’évêque
Baudry II, mais modifié de fond en comble de
i5i3 à i538. C’est une belle église du style ogival
flamboyant qui ne s’harmonise pas mal avec la
façade romane de l’ouest et avec la tour octogone
et basse, tout ce qui reste de l’ancienne construc-
tion. Il n’en est malheureusement pas de même
du portail renaissance de Lambert Lombart qui
dépare un peu la façade nord.
Saint-Paul dont on a fait la cathédrale après la
destruction de Saint-Lambert en 1794 est égale-
ment une belle église gothique bâtie sur les ruines
d’un temple roman; de même Saint-Martin qui
presque complètement détruite en i3i2, lorsqu’elle
fut incendiée par les bourgeois qui y firent périr
les deux cents nobles qui s’y étaient réfugiés, et
reconstruite en O42. Il faudrait encore signaler
Saint-Barthélemy,curieuse basilique romane trans-
formée au XVIIIe siècle, et Sainte-Croix, l’église de
Notger. Mais nous ne pouvons nous attarder
davantage.
Toutes ces églises liégeoises sont de bon style,
mais elles ne sont pas extrêmement originales en
ce sens qu’elles ne marquent pas dans l’histoire
de l’architecture médiévale.
Les églises flamandes au contraire ont un carac-
tère bien particulier. C’est à Bruges qu’il faut aller
si l’on veut saisir au vif le caractère de la dévotion
flamande. Certes, elles n’ont pas, ces églises, le
grand style théologique de Chartres, de Reims, de
Laon et de Soissons, mais elles, ont un charme
incomparable de naïveté, de tendresse, de douceur
mystique. Elles se sont merveilleusement patinées,
Ce n’est pas à dire que toutes les églises de
Flandre soient en briques. Gand en compte de fort
belles. Si Saint-Bavon, la cathédrale gantoise, est
presque tout entière en briques, la belle église
Saint-Nicolas, où toute l’énergie gantoise semble
s’être déclarée, est une belle église du XIe siècle, en
pierre grise. De même, Saint-Jacques, qui fut
reconstruit au XVe siècle, mais dont les deux tours
et la base sont romanes. Chacun de ces deux
temples a son rôle dans l’histoire de la vieille cité;
chacun d’eux mériterait une sorte de monographie.
Mais il faut se borner. Aussi bien, pour avoir un
coup d’œil d’ensemble de l’architecture religieuse
de la Belgique, ne faudrait-il pas aller promener
ses pas sous l’ombre mystérieuse de Saint-Pierre
de Louvain, dont le peintre Alfred Delaunois a si
puissamment traduit le caractère? Ne faudrait-il
pas monter au clocher de Saint-Rombaut, a
Malines, qui est une des belles tours, non seule-
ment de la Belgique, mais aussi de 1 Europe occi-
dentale tout entière? Ne faudrait-il pas, enfin,
visiter la curieuse église romane de Lobbes et
admirer ces jolis clochers d’ardoises sur leurs muis
de moellons qui rendent si discrets et si touchants
les humbles temples villageois de 1 Ar-
denne et du pays wallon? Tous ces À
monuments ont leur charme et leur
poésie. Tous ont légué au présent l’héri-
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Anvers — La Cathédrale
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