ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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208 L’EXPOSITION DE BRUXELLES l’ancien et du moderne. C’est ainsi que pour certains grades académiques en théologie et en philosophie, pour le doctorat en sciences morales et historiques notamment, l’université a maintenu la défense solennelle des thèses dans la Aula ou salle des promotions. Les hautes autorités académiques revêtues de pourpre, les membres des facultés en toge et bonnet, les appariteurs munis de leurs lourdes masses d’argent, le décor archaïque de la salle avec ses larges estrades, ses sculptures et ses grandes peintures décoratives, don- nent à la cérémonie un ca- ractère grandiose et im- pressionnant et reportent le spectateur à plusieurs siècles en arrière. Mais ce retour aux usages d’autrefois est très excep- tionnel ; dans la pratique usuelle, l’université de Lou- vain a admis la nécessaire rapidité du présent et, com- me nous l’avons vu au cours de notre exposé, s’est mon- trée, en toutes circonstances, à la hauteur des exigences de la vie moderne. * * * Les cinq facultés avec les pédagogies, les vingt - trois écoles spéciales et instituts, les six cliniques, les trente- six laboratoires, comptent 140 professeurs et chargés de cours et 2,200 étudiants, dont 252 étrangers. Le corps professoral actuel maintient par la solidité de sa science, l’importance de ses tra- vaux et la sagesse de son enseignement, les saines traditions des fondateurs de l’université. Citons, parmi tant d’hommes de valeur: à la faculté de théologie, le chanoine Forget, pro- fesseur de dogmatique et orientaliste, le cha- noine De Becker, professeur de droit canon, le chanoine van Hoonacker, professeur d’écriture sainte ; à la faculté de droit, le baron Descamps, professeur de droit international, ministre des sciences et des arts, M. van den Heuvel, profes- seur de droit public, ministre d’Etat, ancien ministre de la justice, M. L. De Lantsheere, professeur de droit pénal, ministre de la jus- tice, M. van Biervliet, professeur de droit civil ; à la faculté de médecine, les chirurgiens Debai- sieux et Dandois, le docteur Verriest, le chimiste Bruylants ; à la faculté de philosophie, Mgr Louvain. — Stalles de l’église Sainte-Gertrude Mercier, cardinal-archevêque de Malines, réno- vateur en Belgique de la philosophie néo-scolas- tique, l’historien Ch. Moeller, digne continuateur de la renommée paternelle, M. Brants, écono- miste et historien, le chanoine Cauchie, qui fut le premier pionnier de la science belge aux archives du Vatican, les philologues Collard et Doutrepont ; à la faculté des sciences, les chi- mistes Henry et Dewalque, l’ingénieur G. Helle- putte, ministre des chemins de fer, postes et télégraphes, M. André Dumont, l’inventeur du bassin houiller de la Campine... Cette sèche énumération deviendrait fastidieuse ; pour la compléter il suffira de jeter un coup d’oeil sur la bibliographie académique, dans laquelle, à côté des noms des professeurs, se trouve l’énu- mération complète de leurs publications et de leurs travaux. Les trois gros volumes de cette bibliogra- phie constituent vraiment un glorieux bilan et montrent à l’évidence les remarquables progrès scien- tifiques dus au corps pro- fessoral de l’université de Louvain. A ce bilan des travaux des maîtres, il faut joindre celui des travaux des disci- ples. Ce bilan est, depuis soixante-treize ans, dressé chaque année dans VAn- nuaire de l’Université catho- lique. A côté des listes des étudiants admis aux grades académiques, des listes des lauréats des concours uni- versitaires et des concours pour les bourses de voyages, cet intéressant volume de près de cinq cents pages publie des rapports complets sur les travaux des divers cours pratiques, des confé- rences, des séminaires, des sociétés d’étudiants et des œuvres qui dépendent de YAlma Mater. On pourra se rendre compte par l’examen, même superficiel, de ces deux publications de l’importance des services rendus dans toutes les branches de l’activité humaine par les maîtres et les élèves de \'Alma Mater, et l’on devra proclamer, avec tous les hommes de bonne foi, que l’université catholique de Louvain a bien mérité de la science et bien mérité de la patrie. Ch. Terlinden. L’INDUSTRIE ELECTRIQUE BELGE L’industrie électrique belge sera largement et brillamment représentée à l’Exposition de Bruxelles. La Chambre syndicale des électriciens belges déploie dans ce but une très grande et très louable acti- vité. Elle a entamé une vigoureuse campagne de défense des intérêts belges de l’industrie élec- trique, demandant aux pouvoirs publics de réserver leurs commandes en matériel et installations élec- triques à l’industrie nationale. On n’ignore pas que la plupart des Belges n’ont pas suffisamment confiance en eux -mêmes ; ils attri- buent généralement une valeur plus grande à ce qui vient de l’étranger. Il a fallu que l'étranger lui-même — l’Angleterre notamment — vienne com- mander en Belgique le matériel nécessaire à l’équi- pement de ses lignes électriques et de ses tramways pour qu’enfin les Belges non initiés se rendent à l’évidence. C'est donc qu’en Belgique on fabrique du bon matériel électrique. Pour le démontrer aux yeux de tous, la Chambre syndicale des électriciens belges, placée sous la présidence de M. Emile Closset — qui a succédé récemment à M. Julien Dulait — deux vétérans, créateurs de l’industrie électrique, vient de décider une large participation de cette industrie et des industries connexes à l'Exposition de Bruxelles. Une collectivité belge de l'électricité est en voie d'organisation. Les cinq classes du groupe V y ont adhéré. Cette collectivité occupera à l’Exposition un emplacement de 2,500 mètres carrés de super- ficie. Toutes les grandes administrations: téléphones, télégraphes, chemins de fer, l’administration des mines, les ponts et chaussées, le ministère de la guerre, toutes les grandes centrales électriques, les universités, les écoles professionnelles, sont invitées à coopérer à la collectivité. Nos constructeurs et installateurs électriciens y participeront tous. Les savants et les inventeurs 1— et ils sont légion dans ce vaste domaine de l’électri- cité — y apporteront le concours de leurs lumières et de leurs découvertes. En un mot, nous croyons savoir que la démons- tration sera décisive. On sera unanime à reconnaître oue la Belgique a cessé d’être tributaire de l’étran- ger en matière d’applications et de constructions électriques. La collectivité belge de l’industrie électrique sera vraisemblablement l’un des clous de l'Exposition. Attendons-nous à voir la fée Electricité faire des Jnerveilles. Pour mener à bonne fin cette importante entre- prise, la Chambre syndicale n’a pas hésité à pro- voquer parmi ses membres les plus autorisés la formation d’un organisme jouissant de la personni- fication civile. Elle a constitué une société coopé- rative à capital illimité, qui a pris pour titre: La Mutuelle des électriciens belges. De nouvelles adhésions à cette coopérative parviennent chaque jour au comité. La Chambre syndicale a confié à sa filleule La Mutuelle le soin d’organiser la collec- tivité. Constituée le 28 avril dernier, la Mutuelle s’est immédiatement mise à l’œuvre. Elle vient d’obtenir un premier succès: la Compagnie de l’exposition vient de lui accorder la concession de l’éclairage électrique des jardins et des locaux de l’Exposition, la concession de la fourniture du courant électrique aux exposants et aux concessionnaires. Toutes ces installations seront fournies en location par la Mutuelle, qui en confiera l’exécution à ses membres coopérateurs, tous constructeurs et installateurs électriciens affiliés à la Chambre syndicale. N’est-ce pas là un premier résultat auquel il faut applaudir et dont il y a lieu de féliciter à la fois la Compagnie de l’exposition et la Chambre syndicale des électriciens, et n’avions-nous pas raison de dire que celle-ci déploie une louable activité, grâce à laquelle l’industrie électrique belge fera bonne figure à l’Exposition de 1910. Souhaitons que l’exemple donné par la Chambre syndicale des électriciens belges soit suivi par d’autres chambres syndicales.