Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
l’ancien et du moderne. C’est ainsi que pour
certains grades académiques en théologie et
en philosophie, pour le doctorat en sciences
morales et historiques notamment, l’université
a maintenu la défense solennelle des thèses dans
la Aula ou salle des promotions.
Les hautes autorités académiques revêtues de
pourpre, les membres des facultés en toge et
bonnet, les appariteurs munis de leurs lourdes
masses d’argent, le décor archaïque de la salle
avec ses larges estrades, ses
sculptures et ses grandes
peintures décoratives, don-
nent à la cérémonie un ca-
ractère grandiose et im-
pressionnant et reportent le
spectateur à plusieurs siècles
en arrière.
Mais ce retour aux usages
d’autrefois est très excep-
tionnel ; dans la pratique
usuelle, l’université de Lou-
vain a admis la nécessaire
rapidité du présent et, com-
me nous l’avons vu au cours
de notre exposé, s’est mon-
trée, en toutes circonstances,
à la hauteur des exigences
de la vie moderne.
*
* *
Les cinq facultés avec les
pédagogies, les vingt - trois
écoles spéciales et instituts,
les six cliniques, les trente-
six laboratoires, comptent
140 professeurs et chargés
de cours et 2,200 étudiants, dont 252 étrangers.
Le corps professoral actuel maintient par la
solidité de sa science, l’importance de ses tra-
vaux et la sagesse de son enseignement, les
saines traditions des fondateurs de l’université.
Citons, parmi tant d’hommes de valeur: à la
faculté de théologie, le chanoine Forget, pro-
fesseur de dogmatique et orientaliste, le cha-
noine De Becker, professeur de droit canon, le
chanoine van Hoonacker, professeur d’écriture
sainte ; à la faculté de droit, le baron Descamps,
professeur de droit international, ministre des
sciences et des arts, M. van den Heuvel, profes-
seur de droit public, ministre d’Etat, ancien
ministre de la justice, M. L. De Lantsheere,
professeur de droit pénal, ministre de la jus-
tice, M. van Biervliet, professeur de droit civil ;
à la faculté de médecine, les chirurgiens Debai-
sieux et Dandois, le docteur Verriest, le chimiste
Bruylants ; à la faculté de philosophie, Mgr
Louvain. — Stalles de l’église Sainte-Gertrude
Mercier, cardinal-archevêque de Malines, réno-
vateur en Belgique de la philosophie néo-scolas-
tique, l’historien Ch. Moeller, digne continuateur
de la renommée paternelle, M. Brants, écono-
miste et historien, le chanoine Cauchie, qui fut
le premier pionnier de la science belge aux
archives du Vatican, les philologues Collard et
Doutrepont ; à la faculté des sciences, les chi-
mistes Henry et Dewalque, l’ingénieur G. Helle-
putte, ministre des chemins de fer, postes et
télégraphes, M. André Dumont, l’inventeur du
bassin houiller de la Campine... Cette sèche
énumération deviendrait fastidieuse ; pour la
compléter il suffira de jeter un coup d’oeil sur
la bibliographie académique, dans laquelle, à
côté des noms des professeurs, se trouve l’énu-
mération complète de leurs publications et de
leurs travaux.
Les trois gros volumes de cette bibliogra-
phie constituent vraiment un glorieux bilan et
montrent à l’évidence les
remarquables progrès scien-
tifiques dus au corps pro-
fessoral de l’université de
Louvain.
A ce bilan des travaux
des maîtres, il faut joindre
celui des travaux des disci-
ples. Ce bilan est, depuis
soixante-treize ans, dressé
chaque année dans VAn-
nuaire de l’Université catho-
lique. A côté des listes des
étudiants admis aux grades
académiques, des listes des
lauréats des concours uni-
versitaires et des concours
pour les bourses de voyages,
cet intéressant volume de
près de cinq cents pages
publie des rapports complets
sur les travaux des divers
cours pratiques, des confé-
rences, des séminaires, des
sociétés d’étudiants et des
œuvres qui dépendent de
YAlma Mater.
On pourra se rendre compte par l’examen,
même superficiel, de ces deux publications de
l’importance des services rendus dans toutes les
branches de l’activité humaine par les maîtres
et les élèves de \'Alma Mater, et l’on devra
proclamer, avec tous les hommes de bonne foi,
que l’université catholique de Louvain a bien
mérité de la science et bien mérité de la patrie.
Ch. Terlinden.
L’INDUSTRIE ELECTRIQUE BELGE
L’industrie électrique belge sera largement et
brillamment représentée à l’Exposition de Bruxelles.
La Chambre syndicale des électriciens belges déploie
dans ce but une très grande et très louable acti-
vité. Elle a entamé une vigoureuse campagne de
défense des intérêts belges de l’industrie élec-
trique, demandant aux pouvoirs publics de réserver
leurs commandes en matériel et installations élec-
triques à l’industrie nationale.
On n’ignore pas que la plupart des Belges n’ont
pas suffisamment confiance en eux -mêmes ; ils attri-
buent généralement une valeur plus grande à ce
qui vient de l’étranger. Il a fallu que l'étranger
lui-même — l’Angleterre notamment — vienne com-
mander en Belgique le matériel nécessaire à l’équi-
pement de ses lignes électriques et de ses tramways
pour qu’enfin les Belges non initiés se rendent
à l’évidence. C'est donc qu’en Belgique on fabrique
du bon matériel électrique.
Pour le démontrer aux yeux de tous, la Chambre
syndicale des électriciens belges, placée sous la
présidence de M. Emile Closset — qui a succédé
récemment à M. Julien Dulait — deux vétérans,
créateurs de l’industrie électrique, vient de décider
une large participation de cette industrie et des
industries connexes à l'Exposition de Bruxelles.
Une collectivité belge de l'électricité est en voie
d'organisation. Les cinq classes du groupe V y ont
adhéré. Cette collectivité occupera à l’Exposition
un emplacement de 2,500 mètres carrés de super-
ficie.
Toutes les grandes administrations: téléphones,
télégraphes, chemins de fer, l’administration des
mines, les ponts et chaussées, le ministère de la
guerre, toutes les grandes centrales électriques, les
universités, les écoles professionnelles, sont invitées
à coopérer à la collectivité.
Nos constructeurs et installateurs électriciens y
participeront tous. Les savants et les inventeurs 1—
et ils sont légion dans ce vaste domaine de l’électri-
cité — y apporteront le concours de leurs lumières
et de leurs découvertes.
En un mot, nous croyons savoir que la démons-
tration sera décisive. On sera unanime à reconnaître
oue la Belgique a cessé d’être tributaire de l’étran-
ger en matière d’applications et de constructions
électriques.
La collectivité belge de l’industrie électrique sera
vraisemblablement l’un des clous de l'Exposition.
Attendons-nous à voir la fée Electricité faire des
Jnerveilles.
Pour mener à bonne fin cette importante entre-
prise, la Chambre syndicale n’a pas hésité à pro-
voquer parmi ses membres les plus autorisés la
formation d’un organisme jouissant de la personni-
fication civile. Elle a constitué une société coopé-
rative à capital illimité, qui a pris pour titre:
La Mutuelle des électriciens belges. De nouvelles
adhésions à cette coopérative parviennent chaque
jour au comité. La Chambre syndicale a confié à
sa filleule La Mutuelle le soin d’organiser la collec-
tivité.
Constituée le 28 avril dernier, la Mutuelle s’est
immédiatement mise à l’œuvre. Elle vient d’obtenir
un premier succès: la Compagnie de l’exposition
vient de lui accorder la concession de l’éclairage
électrique des jardins et des locaux de l’Exposition,
la concession de la fourniture du courant électrique
aux exposants et aux concessionnaires. Toutes ces
installations seront fournies en location par la
Mutuelle, qui en confiera l’exécution à ses membres
coopérateurs, tous constructeurs et installateurs
électriciens affiliés à la Chambre syndicale.
N’est-ce pas là un premier résultat auquel il
faut applaudir et dont il y a lieu de féliciter à la
fois la Compagnie de l’exposition et la Chambre
syndicale des électriciens, et n’avions-nous pas
raison de dire que celle-ci déploie une louable
activité, grâce à laquelle l’industrie électrique belge
fera bonne figure à l’Exposition de 1910.
Souhaitons que l’exemple donné par la Chambre
syndicale des électriciens belges soit suivi par
d’autres chambres syndicales.