Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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La FAÇADE PRINCIPALE. — (PARTIE DE l’aILE GAUCHE.)
L’ART A L’EXPOSITION
UNE VISITE A L’ATELIER DU SCULPTEUR SAMUEL
L’Exposition de Bruxelles s’annonce sous les
meilleurs auspices. Les principales nations d’Eu-
rope y enverront les produits de leur industrie,
les inventions nouvelles dont elles s’enorgueillis-
sent, et, au milieu de ce concours de richesses,
de cette abondance de dispositifs ingénieux,
l’art, qui est lui aussi une richesse et un luxe
raffiné, aura sa place considérable et magni-
fique.
Pour la première fois dans nos expositions
belges on aura fait appel à des artistes connus
pour décorer la façade des pavillons et des
halls. Jadis, on plaçait au-dessus de ces bâti-
ments des motifs quelconques, œuvres d’un arti-
san obscur ; aujourd’hui, des groupes statuaires,
conçus par des sculpteurs de talent, orneront
l’ensemble architectonique des constructions
qu’ils embelliront en les complétant.
Un des premiers sculpteurs à qui le comité
de l’Exposition s’est adressé dans ce but est
M. Charles Samuel, l’auteur du gracieux mo-
nument de Charles De Coster, l’interprète ému
de la légende de Thyl-Uylenspiegel, pour ne
citer ici que son œuvre la plus populaire.
Une visite récente dans les ateliers de çet
artiste nous a permis d’admirer le groupe déco-
ratif qui sera placé au-dessus de la façade
principale de l’Exposition. Les trois person-
nages qui le composent sont de formes très
nobles. Au centre, la Ville de Bruxelles, debout,
étend les bras en un geste de bon accueil. Ses
deux mains tiennent des couronnes destinées à
orner le front de deux personnages assis aux
côtés de cette grande figure, la Science à
gauche, le Travail à droite. Ces deux symboles
sont délicatement exécutés. La Science pose une
de ses mains sur la sphère terrestre, tandis que
de l’autre elle écarte encore un peu le voile
qui auparavant recouvrait son visage. Voile
d’Isis, voile de mystère que l’homme la force
peu à peu de relever tout à fait. Le Travail
est représenté par un ouvrier, à la face éner-
gique et sereine, ceint du tablier de forgeron,
et qui tient le marteau puissant assouplissant les
métaux rebelles.
Un sens certain des perspectives a guidé l’ar-
tiste dans la réalisation des attitudes et des
rapports de ces personnages, car si la Ville
de Bruxelles, qui accueille et récompense, do-
mine d’un peu haut la Science et le Travail,
il faut voir dans cette représentation l’idée très
noble que l’artiste veut donner de la Cité,
maîtresse de ces deux sources de richesse et
de gloire.
D’ailleurs, le groupe sera vu de loin, ou plutôt
de très haut. Il ornera, comme nous l’avons dit,
le motif central de la façade principale, à une
élévation de 40 mètres au-dessus du sol. Sa
hauteur est de 6 mètres, sa largeur de 4. Et
puisque nous donnons une statistique, nous la
compléterons en ajoutant que l’artiste n’a pas
employé moins de 18,000 kilos de terre glaise
pour exécuter son œuvre.
Tout autour du groupe que nous venons de
décrire, d’autres encore nous retiennent dans
l’atelier du maître. On ne quitte qu’à regret
ces trois vastes places où sont dispersés sans
ordre des plâtres, des moulages, des statues
ébauchées, des maquettes de mémorials connus,
dont quelques-uns sont des chefs-d’œuvre.
Nous retrouvons là, dans l’atelier où il fut
pensé, conçu et travaillé, d’où il est sorti, le
monument de Thyl Uylenspiegel ; à quelque
distance, une réplique de la gracieuse figure
de Nele, au bonnet frondeur, dont une des
pointes a la fantaisie d’un oiseau qui s’envole.
Nous notons, au hasard, des œuvres qui mé-
riteraient chacune d’elles une longue étude: