ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 295 s’était fait jour : c’était celle du rachat de la propriété immobilière par des loyers transfor- més en annuités ou amortissements du capital que représente cette propriété. Ainsi l’ouvrier, qui était accoutumé de payer fort cher le droit COTTAGES ANGLAIS d’occuper des locaux mal commodes, infects et désolants, pouvait nourrir l’espoir de retrouver, un jour, les fonds régulièrement versés par lui pour son loyer et de se voir, enfin, libre pos- sesseur d’un logis agréable et salubre. Cette idée, qui a fait son chemin depuis, n’eut, à l’époque, aucun succès : on la traita d’utopique et de subversive ; on en riait et on en avait peur. Seulement, l’augmentation excessive des COTTAGE 1>E LETCIIWORTH loyers dans les villes principales et les villes manufacturières d’Europe, en inspirait bientôt une autre à d’avisés spéculateurs : ceux-ci con- struisirent à vil prix, à l’aide de vieux matériaux ou de matériaux de mauvaise qualité, d’affreuses agglomérations d’immeubles décorées du nom de « cités ouvrières » et où de malheureux ménages s’entassèrent moyennant une redevance exorbitante de cherté, avec la cruelle perspec- tive d’en être expulsés au moindre retard dans l’acquittement de leur terme, au moindre caprice de leur propriétaire ou du fondé de pouvoir de celui-ci. C’était en 1849 ; on commençait à s’émouvoir sérieusement partout de la détresse, du danger de cette révoltante situation. Trois ans plus tard, le gouvernement français, par les lois des 22 janvier et 27 mars 1852, votait un crédit de 10 millions pour la construction de maisons ouvrières : une première « cité » avait été fondée à Paris, rue Rochechouart, sous la direction du prince Louis -Napoléon, alors président de la République et qui caressait déjà son rêve huma- nitaire et altruiste. Mulhouse, Saint-Quentin, Saint-Etienne, Lyon veulent imiter Paris ; on organise les « cités ouvrières du Creusot » ; enfin, M. Godin-Lemaire crée, dans le départe- ment de l’Aisnes, et selon le principe de Fourier, qui voulait, avant tout, rendre le travail attrayant, le célèbre « Familistère de Guise ». A Berlin, une société anonyme avait édifié, dans les quartiers populeux, une douzaine de maisons comprenant de huit à douze logements chacune ; la ville de Brandebourg compta bientôt six ou sept constructions analogues ; à Brême, en Hanovre, l’effort fut plus important : une société y fit bâtir une soixantaine de gentils cottages loués à un prix calculé de manière à faire heureusement concurrence aux grands ca- ravansérails de la spéculation financière. En Belgique, une loi du 12 juin 1861 avait accordé sa protection à une société anonyme qui se fondait à Verviers pour la construction, l’achat, la vente ou la location d’habitations destinées à la classe ouvrière ; le principe de la bienveillance officielle en faveur d’œuvres similaires allait être très sagement étendu par la loi du 20 juin 1867,. Dix ans plus tard, l’éminent architecte Henri Beyaert, alors con- seiller communal, encourageait vivement son élève, M. Emile Hellemans, dans l’étude de l’amélioration des logis ouvriers, et ce dernier s’appliquait à élaborer, sous les auspices du Conseil supérieur d’hygiène, les plans d’une colonie ouvrière à instituer à Bruxelles. Le mouvement coopératif, qui avait été accueilli d’abord avec stupeur, ironie et effroi, était regardé maintenant d’un œil moins surpris, moins sardonique et moins inquiet ; 011 s’y accoutumait ; on lui reconnaissait certaines qua- lités. N’avait-il pas fourni le moyen aux ouvriers de faire diminuer le prix des objets essentiels de consommation ; n’avait-il pas fait abaisser successivement celui du pain, de la viande et du sucre ; n’avait-il pas permis aux plus petites bourses l’achat de vêtements convenables, voire de meubles ? Il allait se perfectionner encore ; M. Anseele, avec son admirable Vooruit de Gand, imité aussitôt dans toute la Belgique et même à l’étranger, devait rendre infiniment sympa- thique cette idée que l’axiome : l’union fait la force n’est pas seulement une vaine devise de drapeau ou d’écusson, et l’on allait, enfin, appli- quer le principe coopératif à la propriété immo- bilière. Désormais, c’est une chose entendue, dans notre pays et dans nombre d’autres, que le der- nier mot des découvertes et des conquêtes de l’esprit moderne servira au perfectionnement de l’habitation du pauvre comme de celle du riche : il faut que les classes laborieuses,’ par l’effet COTTAGE DE LETCHWORTH d’une modification économiste et de nouvelles dispositions dans l’architecture domestique, puissent habiter des logements qui satisfassent aux conditions de l’hygiène, de l’aisance et de la salubrité. Pour cela, on a songé à la conci- liation des intérêts qui, dans les siècles passés, furent constamment en lutte : tout le génie de notre temps se trouve dans cette belle pensée. Marguerite Van de Wiele. (A suivre.) LA PEINTURE BELGE Les portraitistes L’artiste, l’homme avant tout, fut toujours séduit par l’idée de reproduire les traits de son semblable. Parmi les spectacles que lui offrait la nature, aucun n’était plus attirant, plus mer- veilleux que celui de ce visage humain où sans cesse passent les sentiments les plus divers, comme les vagues passent et remplacent les va- gues sur une mer sans fin, de peindre ces traits, ces attitudes où se reflète une âme dont l’infinie DE QUELQUES GENRES DIVERS profondeur n’a jamais été sondée, de saisir ce qui est en quelque sorte l’insaisissable, de com- prendre dans la minute fugitive ce qui est la mobilité de l’esprit, de fixer ce qui est la vivacité de la pensée ou l’éclair du sourire. Car la tâche de portraitiste n’est pas seulement de reproduire en traits vagues la silhouette d’un personnage, c’est son caractère, sa pensée in- time, qui, par une synthèse habile, doit appa- raître et vivre sur la toile. C’est cette révéla- tion de l’âme entière, empreinte sur la physio- nomie et par eux éclairée, que nous donnèrent les grands artistes dont les œuvres nous ont été transmises au cours des siècles, depuis Van Eyck, depuis Van Dyck, depuis Frans Hals, jusqu’aux modernes Lembach et Lavery. Le désir de fixer sur la toile les traits de leurs contemporains tenta donc à toutes les époques de nombreux peintres, qui un moment abandon- nèrent le genre qu’ils avaient adopté, pour se consacrer à l’art du portrait. Faut-il citer, parmi les peintres belges du XIXe siècle, Navez, Gallait