ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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2QÖ L’EXPOSITION DE BRUXELLES et Slingeneyer, dont les portraits sont estimés. Mais quelques-uns s’adonnèrent particulièrement à ce genre de peinture. C’est de ceux-ci que nous allons nous occuper. Un des premiers que nous rencontrons, par ordre de date, au début de possède de lui deux tableaux qui nous permet- tent d’apprécier sa manière : la Vue de l’abbaye de Saini-Amand à Rouen et la Procession des deux patronnes à Séville, baignée d’une belle lumière d’ambre, avec la vision d’une cité de singulier effet de couleurs. Ces trois artistes furent aussi des dessinateurs et des graveurs de mérite. Les peintres animaliers l’époque moderne, est François Simoneau, né à Bornhem en 1783, mort à Lon- dres en 1859. Dans cette ville, où il s’établit, il subit l’influence du peintre anglais Lawrence. Le Musée lui un Joueur pas de de Bruxelles possède de Portrait d’homme et un d’orgue qui ne manquent caractère. Un Gantois, Lievin De Winne (1821-1880), domine chez nous les portraitistes du siècle. Un autre artiste gantois, Félix de Vigne, fut son maître. Il pléta ses enseignements à où il ne tarda pas à se apprécier par ses confrères com- Paris, faire et les critiques d’art. Après des années de labeur et de souffrances, il acquit la fortune et la renommée. En mourant, il laissa le souvenir d’un grand artiste et d’un homme de bien. Les portraits que peignit Lievin De Winne sont nombreux. Ils sont éparpillés dans des col- lections particulières ; ils ornent des maisons privées, où ils per- pétuent le culte d’un ancêtre. Le Musée de Bruxelles conserve de lui un chef-d’œuvre, le portrait en pied du roi Léopold Ier. Les qualités sobres, un peu austères mais solides qui caractérisent sa manière permettent de l’appré- cier comme il convient. Lievin De Winne continue la tradition des grands peintres flamands ; il a d’eux la puissance du coloris, l’art d’utiliser les valeurs, de donner à la figure humaine l’ex- pression intense de la vie. Edouard Agneessens (Bruxelles 1842-1885) nous a laissé égale- ment des portraits remarquables par l’élégance de leur facture et le sentiment qui les anime. Alfred Cluysenaar (Bruxelles I837’19°2)> élève de Navez, se fit remarquer comme portraits et d’histoire. peintre de Peintres d’églises et de villes Il y eut au xixe siècle des peintres qui continuèrent chez nous l’art des Neefs et des Steenwyck. Les églises aux mys- tiques clartés, aux vastes profon- deurs, les rues bigarrées, aux ar- chitectures savantes, trouvèrent en eux des inter- prètes curieux et avertis. Le premier d’entre eux fut François Bossuet, un artiste né à Ypres en 1800, qui eut son heure de célébrité. Il voyagea pendant une grande partie de sa vie, en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne surtout, où le gouvernement l’avait envoyé en mission diplomatique. Au cours de ses péré- grinations, le peintre fixait sur la toile les sites et les paysages urbains qui avaient frappé son imagination. Et l’œuvre née ainsi de ces nota- tions est considérable, car il vécut jusqu’à un âge très avancé, se consacrant sans cesse à I exercice de son art. Le Musée de Bruxelles soleil sur qui la lumière s’épanche à flots. De Winne. —■ Portrait le Léopold Ier. Des tendances nettement caractérisées sépa- rent les peintres animaliers du XIXe siècle des maîtres qui les précédèrent. Rubens, Snyders, Fyt peignirent les chasses fou- gueuses que les eux. Le se plut ou les combats acharnés fauves se livraient entre Hollandais Hondecoeter à réunir sur une même Jean-Baptiste Van Moer (Bruxelles 1819- 1884) peignit des vues de villes et des inté- rieurs d’églises. Son Baptistère de l’église Saint- Marc à Venise nous montre de jolis effets de couleurs ; son Intérieur de l’église Santa-Maria à Belem, avec la perspective des colonnes ma- jestueuses en pierres rougeâtres, sur lesquelles le soleil du Midi projette, par une baie de lu- mière, ses couleurs chatoyantes, nous donne une curieuse impression d’artiste. «François Stroobant (Bruxelles 1819) nous a laissé, entre autres œuvres, les Anciennes maisons des Corporations de la Qrand’Place, toile bigarrée, d’un goût contestable, mais d’un Lorsque la toile, rangés en un ordre savant qui faisait valoir leur splendeur, les oiseaux au plumage magnifi- que. Chez ces peintres le carac- tère décoratif, obtenu par un ar- rangement habile, dominait. Les modernes négligèrent ces élé- ments, par lesquels une forme d’art grandiose était réalisée, non sans artificialité cependant. Le désir qui était commun à tous ces artistes de se rapprocher de la réalité les poussa à nous montrer les animaux tels qu’ils paraissent à nos côtés, dans la vie de chaque jour, de nous attendrir à leurs souffrances, de nous faire admirer leurs élégan- ces, de nous permettre de parti- ciper, par l’attention, à leur exis- tence inférieure, mais si atta- chante pourtant. Parmi ces peintres animaliers il en est un dont le nom est resté populaire. Ce n’est pas que ses qualités fussent de celles qui s’imposent et rendent le nom d’un artiste immortel, mais sa manière élégante et doucereuse était propre à séduire les âmes sensibles, à lui gagner des admi- rateurs dans toutes les classes de la société. La carrière d’Eugène Verboeck- hoven fut simple, aisée, heureuse. Sa vie pouvait se refléter dans ses œuvres calmes et tendrement émues. Il naquit en 1799 à War- neton. Son père était sculpteur. De bonne heure il fut initié à des apprentissages d’art. Très jeune encore il voyagea ; il visita la France, l’Angleterre, se perfec- tionnant, notant sans cesse les sites ou les scènes qu’il allait reproduire dans ses tableaux. De retour dans son pays, il épousa à Gand en 1827 une jeune femme qui fut la compagne aimée et fidèle de sa longue existence, révolution éclata, il prit les armes contre les Hollandais. Après 1830, il fut nommé directeur des musées de Bruxelles. Son patrio- tisme et son talent eurent ainsi leur récompense. Une douceur mièvre, une émotion ractérisent la plupart des tableaux de hoven. Une de ses œuvres souvent par la gravure et qui se trouve au tendre ca- Verboeck- reproduite Musée de Bruxelles synthétise très bien sa manière. Nous voulons parler du Troupeau de moutons surpris par un orage. L’orage s’avance. Le ciel mena- çant est noir de pluie. Un berger ramène ses troupeaux. Les animaux inquiets se pressent les uns contre les autres, le chien lui-même, gagné