Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

22 BRUXELLES-EXPOSITION Forges de la- Providence, a Marchienne-au-Pont Cette Société, qui s’est spécialisée dans la produc tion des poutrelles, fournit à notre pays la moitié de sa consommation. aidera la Belgique à reprendre à la Lorraine allemande le record de la production. tion, constituent, comme on sait, le Cockerill hennuyer. Minières, fours à coke, hauts fourneaux, dont plusieurs se chargent à l’américaine, soit automatiquement, aciéries d’une puissance de quatre convertisseurs Thomas et deux fours Martin Siemens, laminoirs, ateliers de construction, forges, fonderies, chaudronnerie, etc., forment un ensemble qui fait honneur à l’industrie du pays. « Couillet », dont la réputation est universelle, fabrique une grande quantité de machines, notamment de nombreuses locomotives et aussi du matériel de guerre. * * * A cette liste de nos actives aciéries j’ajouterai aussi celles de la Société de Thy-le - Château, citées souvent comme un exemple d’organisation rationnelle et économique. Mais si l’outillage de Thy-le-Chàteau mérite des louanges, il en est de même des produits de cette remarquable usine. * * * Enfin, voici les aciéries de La Louvière, « les aciéries Boël '», du nom du seul patron qui commande avec autant d’intelligence que de bonheur et aussi d’humanité à cette puissante usine du Centre et à la population ouvrière qu’elle emploie. Ce maître de forges unique dans la sidérurgie belge n’est pas moins méritoire que le Krupp allemand et le « Sambre-et-Moselle », dont l’aciérie de Mon- tignv-sur-Sambre est considérée comme le type de l’usine moderne le plus complet — la force hydrau- lique et l’électricité y réalisent des prodiges, — pro- duit jusqu’à 800 tonnes de métal par jour! La force électrique qui participe à ce labeur cyclo- péen n’est pas moindre de 3,000 chevaux. « Sam- bre-et-Moselle » s'est incorporé récemment les laminoirs du Phénix à Chàtelineau. * * Maintenant, cette revue succincte des foyers ardents qui font la gloire de notre sidérurgie me ramène sur les bords de la Meuse, où les aciéries d’Angleur, qui se sont annexées celles de Sclessin, disposent de quatre hauts fourneaux et fondent 400 tonnes de métal par jour. Cette firme s’est consacrée surtout à la fabrication de rails vignole et pour tramways. * Espérance-Longdoz, dont les établissements sont enveloppés depuis longtemps par « le plus grand Liége », possède aussi à présent son aciérie, et comme celle-ci vient d’être installée, elle est par- faite comme aménagement. Espérance-Longdoz Les Usines d’Espérance-Longdoz Les usines métallurgiques du Hainaut, la firme actuelle dés établissements de Couillet, de « Mar- cinelle et Couillet », selon leur ancienne appella- Wendel français. Il identifie son œuvre indus- trielle considérable, et l’on sait si chaque année encore elle prospère! Aux « Aciéries d’Angleur a Tilleur Après avoir tenté d’évoquer les titres dans le passé et dans le présent de notre sidérurgie, qui fut toujours à l’avant- garde dans la marche du progrès sur le continent, après avoir passé en revue nos moyens de production actuelle, qu’il me soit permis de constater que la vigueur de cette industrie prouve qu’elle est capable d’une plus grande extension encore! Croyez m’en lorsque je vous dis que demain elle saura multiplier ses hauts fourneaux, ses convertisseurs et ses lami- noirs, pour répondre à la puissance de production que lui permettra d’ambitionner l’adjonction à nos bassins houillers actuels de celui de la Campine, qui accroît providentielle- ment notre richesse charbonnière. Et, en terminant, je veux ajouter, devinant votre pensée, que la sidérurgie belge, qui déjà a greffé de son acier le renom de la Belgique du travail dans presque tous les pays du monde, est de taille à annexer matériellement à la mère patrie le continent colossal que les plus clairvoyants, les plus hardis, les plus courageux d’entre nous ont su conquérir pour le bien de tous! A. CHAINAYE.