ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 333 LES TRAVAUX Il y a dans les bureaux du comité exécutif de l’Exposition un écriteau portant à peu près ce texte : Encore Jours. Chaque matin, un employé change le chiffre qui flamboie sur la pancarte, marquant ainsi la fuite vertigineuse du temps vers le 23 avril, date officielle d’ouverture. Encore roo..., 99..., 98... jours ! Cela passe avec une rapidité affolante ! Là-bas, au Solbosch, on travaille avec achar- nement. Le labeur s’enfièvre. Aussi, chaque matin, en changeant la feuille de son calendrier à rebours, l’employé chargé de ce soin pourrait-il y inscrire, en guise d’éphé- mérides, la réalisation de quelque nouveau pro- dige d’activité. Grâce à la méthode, au zèle et à la sûreté du travail, l’édification de notre prochaine world’s fair marche à pas de géant. Les visiteurs du dimanche, s’ils se rendent aux chantiers avec assiduité, doivent éprouver cha- que semaine de profondes surprises. Les .bâtiments, les pavillons, les jardins sortent de terre comme par un effet de magie. La plaine du Solbosch, depuis la lisière du Bois de la Cambre jusqu’aux confins d’Ixelles, présente un spectacle qui remplit d’aise. Toute l’Exposition est plantée, si nous pouvons em- prunter cette expression de théâtre, pour indi- quer que chaque chose est à sa place, que les silhouettes qui se profilent sur l’horizon arboré sont presque définitives. A présent, sous notre ciel gris, les flèches élé- gantes des palais, les vastes toitures scintillantes des halls, les dômes des pavillons ne resplen- dissent pas encore de tout leur éclat et de toute leur fierté. Mais, dans la joie qu’on ressent à découvrir ce qui a poussé là, comme par miracle, on se représente, irrésistiblement, la claire et riante cité, grouillante d’animation, qui s’ouvrira dans trois mois et demi. On la voit déjà, l’Exposition de 1910, dès l’entrée. Voici la station des trams. Ce sont les poteaux chargés de fils, les voies nombreuses, les quais de débarquement et les barrières en labyrinthe où ira s’entasser la cohue aux heures des folles et indescriptibles affluences. En face, tout au haut de corbeilles qui se dessinent, de carrés de terre fraîchement remués et qui n’attendent plus que les fleurs, à l’extré- mité des larges rubans argentés que déroulent les chemins empierrés, c’est la façade principale, majestueuse, riche, élégante, parée d’ornements gracieux qui s’affinent sans relâche. A droite, le pavillon de la ville de Bruxelles, qu’embrasent les ors des motifs sculpturaux de sa façade ; à gauche les pignons pittoresques de Bruxelles-Kermesse. C’est une forêt hérissée de tourelles et de clochetons du plus aimable effet. Le péristyle spacieux où aboutissent les deux vastes galeries-promenoirs, vaisseaux de ligne souple et agréable à la vue, est inondé de lu- mière, qui s’y précipite à flots par la ronde verrière du plafond. C’est extrêmement joyeux d'impression. Les halls de la section belge s’ouvrent vastes, élevant à une hauteur imposante l’enchevêtre- ment compliqué de leurs fermes et de leurs poutrelles. On se promène sous une voûte for- midable d’acier et de verre. Cette impression de grand et de majestueux persiste dans les autres galeries qui, toutes, sont achevées. La section anglaise fait deviner déjà le luxueux salon qu’elle sera. Des mouleurs artistes sont attachés au portique monumental dont l’achèvement sera complet dans quelques jours. On commence à draper le vélum dans cette section. L’accès au premier pont de l’avenue du Sol- bosch sera assuré avant peu. Le deuxième pont et la voie qu’il prolonge, c’est-à-dire l’allée des Concessions, se couvrent de constructions, de pavillons collectifs, d’installations privées. Voilà pour la partie bruxelloise de l’Expo- sition. L’Affiche Italienne. Au delà de l’avenue du Solbosch, la décou- verte est saisissante. L’aspect de cette plaine est vraiment magnifique. Ici, c’est du plein ciel. L’étendue est immense. Les constructions, cha- cune de belle taille cependant, paraissent singu- lièrement réduites sur ce large horizon. Le jardin de la ville de Paris épanouit, au pied du talus-promenoir qui l’encadre, ses losanges, ses ovales, ses ronds coquets et soignés comme de beaux modèles de dessin linéaire. Avant peu de semaines il y aura là d’opulents squares, où l’on prendra un plaisir extrême à se prélasser. Les halls de la section française et des autres sections, la galerie des machines n’attendent plus qu’un parachèvement. La section allemande qui étale sur une vaste superficie ses locaux semblant défier les ans et qui font penser, sous certains aspects, à quelque couvent paisible, sous d’autres, à quelques tra- vaux fortifiés, est pour ainsi dire terminée. La brasserie est bâtie, la galerie des machines, dis- simulée derrière le corps principal du bâtiment,